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France - Le chef du parti UDF continue de monter dans les sondages François Bayrou, le « troisième homme » de la présidentielle

Présenté comme le « troisième homme » de la campagne présidentielle en France, le centriste François Bayrou continue de monter dans les sondages en se posant en « rassembleur » face au traditionnel clivage politique droite-gauche responsable, selon lui, du « déclin » du pays. Le chef du parti UDF, 55 ans, fervent partisan de l’Europe, grimpe jusqu’à 19 % des intentions de vote au premier tour – son plus haut niveau – selon un dernier sondage IFOP diffusé hier, derrière les deux favoris Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy. En 2002, pour sa première participation à une élection présidentielle, cet ex-ministre de l’Éducation (1993-97), fils d’agriculteurs du sud-ouest de la France devenu éleveur de chevaux, catholique pratiquant père de six enfants, n’avait recueilli que 6,84 %. Cette fois, il apparaît comme le candidat qui monte, et suscite désormais l’inquiétude du Parti socialiste (PS) de Mme Royal comme du parti majoritaire de droite UMP du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy. Lundi soir, il a profité d’une émission phare de la campagne électorale sur la chaîne privée TF1, « J’ai une question à vous poser », suivie par 6,6 millions de personnes, pour exposer les grandes lignes de son programme à la fois social et libéral, avec pour priorité le désendettement. Dénonçant la « guerre perpétuelle » entre le PS et l’UMP, il a réaffirmé sa volonté de « proposer aux Français un autre chemin ». « Quand l’un arrive au pouvoir, il détruit ce que l’autre a fait. J’ai vu peu à peu la France décliner, j’ai vu peu à peu la France s’appauvrir », a-t-il dit. « Si l’on veut faire du concret, du vrai, il faut pouvoir faire travailler ensemble des gens différents », a affirmé M. Bayrou qui s’est attiré le soutien d’économistes comme Michel Camdessus, l’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), ou Jean Peyrelevade, ex-président du Crédit lyonnais. M. Bayrou a réaffirmé qu’il pourrait, s’il était élu, nommer un Premier ministre « de gauche ». Une idée qui séduit plus du tiers des Français (37 %). Hier, le PS et l’UMP sont de nouveau montés au créneau pour attaquer le thème du « rassemblement » de M. Bayrou. Le chef du PS François Hollande, compagnon de Mme Royal, a expliqué que la présidentielle devait être un « choix de clarté ». Le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé, a estimé que « son discours ni gauche ni droite mène à l’impasse ». M. Sarkozy a déjà accusé M. Bayrou de proposer un retour au « règne des partis » et à « l’impuissance » de la IVe République (de 1946 à 1958), un système parlementaire qui fut marqué par une grande instabilité politique. Selon les sondages, M. Bayrou recrute aussi bien à droite qu’à gauche, parmi les déçus de Mme Royal et ceux qu’inquiète le positionnement trop à droite de M. Sarkozy qui, d’ailleurs, peine à aller au-delà de son propre camp. Mais rien n’est pourtant définitivement acquis pour lui. « Son électorat est le plus volatil de tous », note Frédéric Dabi de l’institut IFOP, alors que Jérôme Sainte-Marie de BVA constate que « le taux de certitude du vote en sa faveur est relativement faible ».
Présenté comme le « troisième homme » de la campagne présidentielle en France, le centriste François Bayrou continue de monter dans les sondages en se posant en « rassembleur » face au traditionnel clivage politique droite-gauche responsable, selon lui, du « déclin » du pays.
Le chef du parti UDF, 55 ans, fervent partisan de l’Europe, grimpe jusqu’à 19 % des...