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Actualités - CHRONOLOGIE

MOMENTS INSOLITES - Hypnothérapiste, une vocation et un métier Marc Mallat hypnotise pour mieux guérir

Certains y voient la solution de la dernière chance, une solution miracle qui les débarrasserait de leurs angoisses, leurs dépendances et autres démons. D’autres, plus sceptiques, y sentent une forme de manipulation, un effet placebo et autre charlatanisme. Pourtant, Marc Mallat et ses patients, adeptes de l’hypnothérapie, y croient fermement. L’hypnose en spectacle haut en couleur et effets spéciaux, avec des victimes non conscientes, n’est plus ce qu’elle était. Description de cette nouvelle thérapie dans une société victime de maux et de remèdes de plus en plus étranges. Une société surtout désespérée. Dans sa brochure que l’on trouve même chez certains de ses confrères psychiatres et psychothérapeutes, car dit-il, « nous pouvons travailler en parallèle, ils traitent les psychoses et nous soignons les névroses », Marc Mallat promet de guérir tous les troubles psychologiques et physiques de ce siècle malade. On y lit, énumérés dans le désordre, les dépendances à la cigarette, l’alcool, la nourriture et tous genres de drogues. Les angoisses et les phobies, telle la peur des avions, des hauteurs, des chiens ou des araignées. La timidité maladive, les troubles de la parole, les problèmes de poids, l’asthme, les allergies, l’anxiété, le manque de concentration en classe, le trac avant les examens ou l’incontinence des enfants au lit. Les manies diverses comme se ronger les ongles, la jalousie, les insomnies, les obsessions multiples, le manque de contrôle de soi, la dépression, l’impuissance sexuelle et d’autres problèmes psychosomatiques. Pour certains, il faudrait toute une vie d’analyse avec un professionnel pour comprendre la cause, saisir le choc, l’événement reliés au symptôme. Et alors, guérir. Pour d’autres, comme pour Marc Mallat, quelques séances suffisent, « car l’hypnose est une psychothérapie rapide », à condition que le patient coopère pleinement. « Rien ne se fait, précise ce dernier, sans que la personne ne soit consciente et coopérative. 70 % des maladies sont psychosomatiques. 90 % des fumeurs qui viennent me voir finissent par arrêter, à condition qu’ils le veuillent vraiment. Contrairement aux idées reçues, la personne hypnotisée n’est pas endormie. Elle n’est pas éveillée non plus ; elle rêvasse tout en étant dans un état de grande concentration. Elle réalise tout ce qui se passe autour d’elle, entend tous les bruits, n’oublie rien et ne fait rien contre son gré. » Mais qui est donc ce monsieur Marc, docteur Mallat, à qui un patient se livre complètement pour une première séance de deux heures environ, puis plus, si affinités ? Un parcours atypique Le « jeune homme » de 44 ans, de père libanais et de mère américaine, porte un visage d’ange, un air d’ancien rebelle reconverti dans des méthodes plus douces. « Je suis un guide qui a une mission, précise-t-il, aider les gens à guérir certains problèmes. » Une barbe qui souligne un regard puissant, de grandes mains qu’il utilise pour embarquer ses patients dans une hypnose progressive d’abord, puis sélective. Pour s’embarquer dans leur subconscient. Un claquement de doigts, quelques mots murmurés à l’oreille et, affirme-t-il, « la personne est hypnotisée ». Professeur d’économie et de ventes, consultant, psychologue de ventes, dans le civil, il est hypnotiseur clinique depuis qu’il a découvert l’importance de cette méthode, sa rapidité et son efficacité. Depuis, aussi, qu’il a approfondi ses connaissances en psychologie neurolinguistique (PNL) et suivi, régulièrement, des stages aux États-Unis. « Dans l’hypnose, il y a 5 étapes, l’hypnose légère, moyenne, somnambulique, qui est l’étape la plus efficace, l’hypnose comatique et enfin l’hypnose profonde. » La thérapie suggestive, pratiquée en général durant la première séance, ne suffit pas. « C’est avec la régression que nous obtenons les meilleurs résultats. En retrouvant la cause initiale du problème, dans l’enfance. Car tout se passe avant 6 ans... » Peur, colère, culpabilité, coupables de nombreux troubles, l’hypnotiseur pénètre dans ce « triangle du diable » et aide son patient à dépasser ces trois sentiments. C’est sur un divan, dans un coin de la clinique, que ce dernier se laisse aller à ce voyage dans le subconscient. « L’hypnose est un rêve utile », précise Marc Mallat. Un micro, un fond de musique zen, un matériel de travail pour analyser les pulsions des patients, tels sont les ingrédients visibles utilisés pour mener au mieux la mission hypnose. Auxquels il faudrait ajouter le pouvoir de l’hypnotiseur et la conviction de chacun. Sur la table, des paquets de cigarettes prennent des airs de trophées abandonnés après la séance, comme une promesse écrite et une ferme décision de ne plus fumer. Promesse tenue ? Certains témoignent positivement, d’autres reconnaissent l’échec. « Ce n’est pas une méthode miracle, conclut Marc Mallat. Il faut que les gens aient la volonté et le courage de faire face à leurs démons. Qu’ils soient prêts à tout pour s’en débarrasser… » Carla HENOUD
Certains y voient la solution de la dernière chance, une solution miracle qui les débarrasserait de leurs angoisses, leurs dépendances et autres démons. D’autres, plus sceptiques, y sentent une forme de manipulation, un effet placebo et autre charlatanisme. Pourtant, Marc Mallat et ses patients, adeptes de l’hypnothérapie, y croient fermement. L’hypnose en spectacle haut en couleur et...