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SÉMINAIRE Salamé : « L’application des critères de Bâle II renforcerait la confiance dans le secteur bancaire »

L’Association des banques et la Banque du Liban, en coopération avec la Commission de contrôle des banques, ont organisé hier un séminaire sur le thème « Les mécanismes d’application des recommandations de Bâle II par les banques libanaises ». La séance d’inauguration a eu lieu en présence, notamment, du gouverneur de la BDL, Riad Salamé, du président de l’Association des banques, François Bassile, du président de la Commission de contrôle des banques, Walid Alameddine, et de M. Amine Awad, membre de la commission. Riad Salamé a souligné que les résultats du secteur bancaire fin 2006 ont été positifs. Les fonds propres des établissements de crédit se sont élevés à 6 332 millions de dollars (plus de 32 % par rapport à 2005) alors que leurs profits atteindraient 665 millions de dollars (selon le bilan des banques mensuels, formulaire 2010). Il a insisté sur le fait que le secteur a préservé la confiance des déposants en dépit des circonstances sécuritaires et politiques difficiles au cours du deuxième semestre de 2006. Les dépôts ont augmenté de 6 %, à 63 milliards de dollars fin 2006. Il a mis l’accent sur la nécessité pour les banques de persévérer dans l’application des critères de Bâle II, ce qui va conforter la confiance dans ce secteur, et renforcer son expansion sur le plan interne et par-delà les frontières. Riad Salamé a estimé que le succès de Paris III au niveau des engagements financiers des pays donateurs diminue les risques souverains du Liban et améliore les fondamentaux de sa notation. « Cela se répercute positivement sur le secteur bancaire et renforce ses avoirs », a-t-il dit. Le gouverneur de la BDL a souligné que les banques ont à développer leurs services relatifs aux bons du Trésor afin qu’elles deviennent l’intermédiaire organisé pour le marché secondaire concernant ces titres gouvernementaux. « Cette orientation des banques pourrait satisfaire les agences internationales de notation et permettre aux banques d’obtenir des ressources à moindre coût », a-t-il relevé. Riad Salamé a encouragé les banques à utiliser les 200 millions de dollars consentis par Paris III comme financement au secteur privé à travers les établissements de crédit. « Les secteurs productifs ont besoin de fonds à moyen terme à un coût acceptable. De leur côté, les banques ont un avantage à utiliser ces capitaux parce qu’ils permettent de diminuer les risques de “mismatching” », a-t-il ajouté. Riad Salamé a insisté sur le fait que l’application des critères de Bâle II devrait s’accompagner d’une certaine culture de l’action bancaire concernant le contrôle des risques, la bonne gouvernance et la transparence. Une commission à la BDL planche en ce moment sur l’élaboration de circulaires relatives à un fonctionnement et une formation sains du conseil d’administration des banques. « Le rendement sur les fonds propres est faible (près de 0,9 %), et le pourcentage des créances douteuses par rapport au portefeuille des crédits a baissé de 14 % en 2004 à 11 % en 2006. Mais malgré ces chiffres, il faut un surplus de contrôle des risques », a-t-il conclu. La gestion des risques De son côté, le président de l’Association des banques, François Bassile, a souligné que l’accord de Bâle II exige de nous d’adopter une nouvelle culture de la gestion des risques à tous les niveaux de l’activité bancaire, affirmant que les recommandations de Bâle II ne peuvent se résumer à l’augmentation du capital ou à une politique conservatrice de la mesure des risques. Les circulaires de la BDL 104 et 106, de même que la circulaire intermédiaire 116 et les circulaires de la commission de contrôle des banques 250 et 252, ainsi que le mémorandum n° 6/2006 mentionnent les nouvelles obligations des banques. Parmi ces obligations figurent notamment : les moyens d’évaluer les risques de crédit et les risques opérationnels ; le mécanisme d’application des règles de la transparence ; les dispositions à faire face aux risques de marché dans le calcul de la solvabilité ; le renforcement de la rationalisation de l’administration bancaire, surtout lorsque la banque mère a des branches à l’étranger, ou en cas d’opérations de fusion et d’acquisition ; le respect des critères de responsabilité à tous les niveaux de la hiérarchie ; la coordination totale entre les départements de l’audit interne et des commissaires de gouvernement de surveillance. François Bassile a insisté sur le fait que le secteur bancaire ne lésinerait pas à remplir son devoir national en appuyant le processus de réformes et la dynamique de reprise économique. « Il s’agit d’un processus qui exige la coopération de toutes les composantes de la société dans les secteurs privé et public », a-t-il conclu.

L’Association des banques et la Banque du Liban, en coopération avec la Commission de contrôle des banques, ont organisé hier un séminaire sur le thème « Les mécanismes d’application des recommandations de Bâle II par les banques libanaises ».
La séance d’inauguration a eu lieu en présence, notamment, du gouverneur de la BDL, Riad Salamé, du président de...