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L’Irak ne laissera pas les pays voisins s’ingérer indéfiniment dans ses affaires, avertit Maliki Un diplomate iranien enlevé à Bagdad, Téhéran accuse les Américains

Un diplomate iranien a été enlevé à Bagdad par des hommes portant des uniformes de l’armée irakienne, un rapt qualifié hier par Téhéran d’« acte terroriste » sous la « supervision » des États-Unis. Jalal Sharafi, second secrétaire de l’ambassade d’Iran, a ainsi été enlevé, a indiqué le ministère iranien des Affaires étrangères, confirmant des informations du quotidien américain New York Times. Le diplomate a été enlevé devant une banque et « emmené dans un lieu indéterminé », a ajouté le porte-parole du ministère, Mohammad Ali Hosseini, en accusant « des éléments liés au ministère de la Défense qui est sous la supervision des forces américaines ». Selon lui, « certains des éléments » responsables de cette « action terroriste » ont été arrêtés et il y a des « preuves fiables qu’ils ont agi sous la supervision des États-Unis ». Téhéran a convoqué l’ambassadeur suisse, qui représente les intérêts américains en Iran, et l’ambassadeur irakien, pour leur transmettre « la protestation la plus vigoureuse de la République islamique d’Iran contre cet acte terroriste », a rapporté l’agence Isna. « L’Iran demande la libération immédiate du diplomate et la punition des responsables », a ajouté Isna. L’armée américaine s’est contentée d’indiquer qu’elle « était en train d’enquêter sur ces informations ». Mais « la Force multinationale n’est pas impliquée » dans cet enlèvement, a ajouté à l’AFP un porte-parole de l’armée, le lieutenant-colonel Christopher Garver. Le New York Times avait rapporté hier qu’un diplomate iranien avait été enlevé dimanche soir, expliquant que son convoi avait été intercepté par des hommes possédant des papiers d’identification relevant du ministère irakien de la Défense. Le fait que les suspects arrêtés aient possédé des papiers d’identification du ministère de la Défense « soulève de sérieuses questions sur une possible implication de forces gouvernementales dans ce rapt », a noté le quotidien. Des forces de sécurité irakiennes ont arrêté plusieurs suspects après s’être lancées à la poursuite de leurs véhicules, dans les rues de Bagdad, ont déclaré au quotidien des responsables irakiens, sous le couvert de l’anonymat. Cet enlèvement intervient sur fond de tensions entre Téhéran et Washington, après l’arrestation en janvier de cinq Iraniens lors d’un raid américain dans la ville kurde d’Erbil, dans le nord de l’Irak. Les cinq hommes, toujours détenus dans un lieu tenu secret, sont accusés par l’armée américaine d’être « des agents iraniens qui aident les insurgés en Irak ». Washington accuse l’Iran de se servir de l’Irak contre les États-Unis, en armant les milices irakiennes. Sur le terrain, les violences n’ont pas connu de répit en Irak, où 28 personnes ont été tuées, tandis que 30 cadavres étaient découverts en plusieurs endroits. L’armée américaine a également annoncé la mort la veille d’un Marine à l’ouest de Bagdad. Entre-temps Des forces irakiennes et américaines ont mené hier une opération de ratissage dans le quartier sunnite d’Adhamiyah à Bagdad, présentée par un commandant américain comme le début du nouveau plan de sécurité pour pacifier la capitale irakienne. Sur le plan politique, Le Premier ministre Nouri al-Maliki a averti qu’il ne laissera pas indéfiniment les pays voisins s’ingérer dans les affaires de l’Irak, dans une allusion à la Syrie voisine, accusée de laisser passer les combattants étrangers. « Nous ne resterons pas indéfiniment les bras croisés devant ceux qui s’immiscent dans nos affaires et soutiennent le terrorisme », a-t-il dit lors d’un discours devant les hauts commandants militaires irakiens. « Nous aurions aimé que nos frères (les pays arabes) et nos voisins, se réjouissent de notre libération de la dictature. Malheureusement, dans la région, les dictateurs préfèrent vivre avec les dictateurs et n’épousent pas les causes des peuples », a affirmé le Premier ministre. Nouri al-Maliki a déclaré que ces pays « ont peur que le vent de liberté et de démocratie venant d’Irak ne se propage chez eux, et leur crainte est fondée ». Le président des Émirats arabes unis, cheikh Khalifa ben Zayed al-Nahyane, a exprimé lors d’un entretien hier à Abou Dhabi avec le chef du principal parti chiite d’Irak, Abdel Aziz Hakim, le soutien de son pays à l’unité nationale de ce pays, rapporte l’agence officielle WAM.

Un diplomate iranien a été enlevé à Bagdad par des hommes portant des uniformes de l’armée irakienne, un rapt qualifié hier par Téhéran d’« acte terroriste » sous la « supervision » des États-Unis.

Jalal Sharafi, second secrétaire de l’ambassade d’Iran, a ainsi été enlevé, a indiqué le ministère iranien des Affaires étrangères, confirmant des...