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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

Père et fils! «Oui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère.» C’est la première pensée qui me soit venue à l’esprit lorsque j’ai lu le courrier de M. Dahdah père suite au courrier de son fils (voir L’Orient-Le Jour des mardi 30 janvier et jeudi 1er février 2007). Avant d’aller plus avant dans mon intervention, je prierai ceux qui seraient tentés de pousser la surenchère, en faisant une quelconque comparaison, de laisser Jésus en dehors de tout cela. Ce ne serait qu’une insulte à leur intelligence, pour laquelle je n’ai de rempart que ma foi de croyante. Ya Abou Fady, vos amis ne sont pas vos amis, car s’ils l’étaient vraiment ils ne vous abreuveraient pas, pour reprendre vos mots, «d’un flot d’appels téléphoniques protestataires», pour vous demander de vous justifier dans ce qui est votre droit le plus sacré ainsi que celui de votre fils, votre liberté de pensée. Ya Abou Fady, vous ne devriez pas avoir besoin de réaffirmer, comme vous le dites, «quand même», votre affection à votre fils. Cette affection paternelle ne peut, ne doit, en aucun cas être tributaire de vos opinions politiques différentes. Ya Abou Fady et Ya Fady, je souhaite que vous ne tombiez pas dans les discussions stériles sans fin qui nous assourdissent chaque jour ; mais que vos échanges soient fructueux, chacun de vous acceptant l’autre dans sa différence. C’est là le seul espoir du Liban. Thérèse Irani HAGE À propos du général Au début, c’était amusant. Maintenant, le phénomène devient inquiétant. Dès que quelqu’un a le malheur de se hasarder à vanter les mérites du général Aoun, c’est le tollé. Dès le lendemain, ce sont trois ou quatre réponses qui lui tombent sur la tête pour lui clouer le bec. Dans certains milieux il est, paraît-il, interdit de prononcer son nom car cela provoque des crises de nerfs, des palpitations nerveuses accompagnées de sueurs froides et vociférations aiguës. Encore de nouveaux symptômes à élucider par la science moderne. Une chose est certaine, la maladie est contagieuse et la contamination très rapide. Au XVIIIe siècle, une maladie de ce genre sévissait en France. Des illuminés se livraient à des manifestations d’hystérie collective pour extérioriser leur peine ou leur douleur à la mort d’un chef spirituel. On les appelait les convulsionnaires. Il serait intéressant de s’en inspirer, mais à rebours, en organisant dans un des locaux du centre-ville des manifestations de ce genre. Autour d’une grande photo de Michel Aoun, tous les contaminés viendront se défouler en extériorisant leur haine et leur agressivité à coups de pierres et de bâtons. Peut-être qu’à ce moment-là ils nous laisseraient en paix et nous permettraient de nous exprimer dans ce journal, qui appartient après tout à tout le monde. Peut-être qu’enfin, ils cesseront de nous harceler à chaque fois que nous désirons démontrer notre affection ou notre admiration à ce grand monsieur qu’est le général. Un peu trop grand semble-t-il pour un si petit pays. Hala MAROUN Le cas du Hezbollah Le Hezbollah jouit d’une administration centrale autonome. Il a son fief territorial, ses finances, son armée, sa structure sécuritaire et policière, ses tribunaux, ses médias, ses hôpitaux, ses écoles, ses marchés, ses zones interdites, ses camps d’entraînement, ses coutumes… Ne se croit-il pas maître des objectifs et des aspirations de tout le peuple libanais? De quel droit prend-il seul des décisions telles que celle qu’il a prise le 12 juillet dernier, sans aviser l’État ou consulter ses associés dans l’opposition et ses partenaires dans le comité de dialogue; ou celle d’occuper illégalement le centre-ville de Beyrouth, ou celle de couper les routes et autoroutes par le feu et les blocs en béton, et menacer ainsi le pays d’asphyxie économique et touristique? Devant ce tableau, ne sommes-nous pas en droit de nous demander si après tout cela, le Hezbollah ne voudrait pas se positionner à la place de l’État et imposer au Liban d’autres visions politiques et d’autres idéologies, contre le gré de la grande majorité des Libanais et même de beaucoup de ceux qui le soutiennent encore naïvement? De grâce, arrêtez ces sermons et ces discours dénués de tout sens et de toute logique! Ayez une prise de conscience au niveau national et élevez-vous au-dessus de vos intérêts propres. Émile SFEIR
Père et fils!

«Oui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère.» C’est la première pensée qui me soit venue à l’esprit lorsque j’ai lu le courrier de M. Dahdah père suite au courrier de son fils (voir L’Orient-Le Jour des mardi 30 janvier et jeudi 1er février 2007).
Avant d’aller plus avant dans mon intervention, je prierai ceux qui...