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La valse des entraîneurs de Bundesliga s’emballe

Le métier d’entraîneur de football en Allemagne est décidément risqué, trois d’entre eux, dont celui du prestigieux Bayern Munich, ayant quitté leur poste en moins d’une journée, portant à six le nombre de ceux évincés depuis le début de saison, soit un tiers des 18 de l’élite ! Depuis la création de la Bundesliga, en 1963, le total de changements d’entraîneurs en cours de saison s’élève à 301. Soit une moyenne de sept par saison, déjà quasiment égalée pour le cru 2006-2007, alors que les clubs de l’élite allemande ont encore quinze journées de championnat devant eux. Dernière victime en date de cette valse : Thomas Doll, limogé par Hambourg (HSV), bon dernier au classement. Le seul club de la Bundesliga à être présent depuis toujours dans l’élite est menacé d’une relégation historique. Plongeon Doll, 40 ans, a appris son départ mercredi soir, avant de quitter le stade où son équipe avait concédé un piteux match nul (1-1) face à Cottbus (11e). Un camouflet de plus pour l’ancien international, sur la sellette depuis un moment. Il avait été recruté en octobre 2004 par le club, alors lanterne rouge, dans l’espoir de conquérir un titre et au moins la qualification en Ligue des champions. Doll a mené à bien sa mission en décrochant la troisième place la saison dernière. Mais il n’a pu empêcher le club de plonger cette saison, avec seulement une victoire en 19 matchs de Bundesliga et un seul succès en C1. Le malheur de Doll pourrait faire le bonheur d’une autre victime de la valse des entraîneurs : selon plusieurs médias allemands, Felix Magath, également mis à la porte mercredi par le Bayern Munich, a pris hier le premier avion pour Hambourg. Sèchement remercié par le prestigieux club bavarois, quatrième à huit longueurs des deux premiers, Magath pourrait se consoler en revenant au club de ses premières amours. En tant que joueur, Magath a en effet tout gagné avec le HSV : trois titres de champion d’Allemagne, une Coupe d’Europe des clubs champions (1983, avec un but de Magath) et une Coupe des coupes. Il a également entraîné le club d’octobre 1995 à mai 1997. Outre Doll et Magath, un troisième entraîneur a quitté ses fonctions mercredi : Jupp Heynckes a démissionné de Mönchengladbach, prenant acte des mauvaises performances de son club (17e et avant-dernier). Le jeu de chaises musicales avait commencé peu après le coup d’envoi de la saison, sifflé le 11 août. Après trois journées désastreuses, Hanovre limogeait son entraîneur Peter Neururer. Il était remplacé par Dieter Hecking, démissionnaire pour l’occasion de l’équipe d’Aix-la-Chapelle. En décembre, c’était au tour du Borussia Dortmund de remercier son entraîneur, le Néerlandais Bert van Marwijk. Siège éjectable Autant dire que le poste d’entraîneur en Bundesliga s’apparente de plus en plus à un siège éjectable, actionné sans pitié. Le Bayern n’a eu aucun état d’âme à limoger Magath, qui lui avait pourtant apporté deux doublés Coupe-championnat consécutifs, un exploit inédit dans l’histoire de l’élite allemande. Mais cette valse des entraîneurs ne signifie pas forcément l’arrivée de nouvelles têtes. Au Bayern, Magath est ainsi remplacé par le « général » Ottmar Hitzfeld, qui arrive en territoire parfaitement connu puisqu’il a déjà mené les Bavarois quatre fois au titre national et une fois à la victoire en Ligue des champions entre 1997 et 2004. « J’ai l’impression de n’être jamais parti », a d’ailleurs commenté Hitzfeld hier. La nomination probable de Magath à Hambourg confirme que les grands clubs allemands, s’ils sont prompts à remercier leurs entraîneurs, le sont moins à mettre sur le banc de parfaits inconnus.

Le métier d’entraîneur de football en Allemagne est décidément risqué, trois d’entre eux, dont celui du prestigieux Bayern Munich, ayant quitté leur poste en moins d’une journée, portant à six le nombre de ceux évincés depuis le début de saison, soit un tiers des 18 de l’élite !
Depuis la création de la Bundesliga, en 1963, le total de changements...