Israël envisage une barrière à la frontière égyptienne

Le ministre israélien de la Défense, Amir Peretz, a proposé d’ériger une barrière de protection le long de la frontière égyptienne pour empêcher des activistes palestiniens de s’infiltrer dans le pays à partir du désert du Sinaï. Selon un de ses collaborateurs, M. Peretz a soulevé cette idée après l’attentat-suicide qui a fait trois morts lundi à Eilat, dans le sud d’Israël, et dont l’auteur semble être passé de Gaza au Sinaï égyptien avant de s’infiltrer en Israël. La plus grande partie de la frontière israélo-égyptienne est dépourvue de marquages et le calme y règne pratiquement depuis que les deux pays ont fait la paix en 1979. Toutefois, des contrebandiers du Sinaï font entrer de la drogue et des prostituées étrangères en Israël en suivant des itinéraires qu’utilisent de plus en plus aussi des trafiquants d’armes en quête de clients palestiniens, indiquent des responsables israéliens. En outre, le Premier ministre Ehud Olmert a modifié le tracé de la barrière de séparation qu’Israël érige le long de sa frontière avec la Cisjordanie, le repoussant de 5 km plus à l’est, afin d’englober deux colonies laissées côté palestinien, a rapporté hier le quotidien Haaretz. Cette modification, qui doit encore être approuvée par le gouvernement, repousse en profondeur vers le centre de la Cisjordanie le tracé de cette barrière controversée, pour englober les colonies de Nili et Naaleh, précise le journal. Quelque 20 000 Palestiniens se retrouveraient ainsi en secteur israélien, afin de rattacher à Israël les 1 500 personnes vivant dans ces deux colonies, contrairement au tracé adopté en avril 2006 par le gouvernement qui laissait les deux colonies côté palestinien, relève le journal.