OSS 117 et SOS planète Les sorties de la semaine

An Inconvenient Truth, de Davies Guggenheim Ceci est un documentaire. Mais pas n’importe quel documentaire. Et non réalisé par quelqu’un de la profession. Al Gore, ancien candidat à la présidence des États-Unis en l’an 2000, battu à l’époque de près (rappelons-nous) par George W. Bush, s’attelle dans ce film à rendre de sa défaite une victoire. Soutenu par une bonne équipe de scientifiques, de journalistes et photographes, il traverse la planète d’un pôle à l’autre et tire la sonnette d’alarme. Attention! SOS danger! Le globe terrestre risque d’imploser d’ici à quelques décennies. La cause? Un réchauffement de la planète en courbe ascendante parallèle à un taux trop élevé de CO2. Des mesures peuvent être encore prises selon Al Gore ; il suffit d’en avoir la volonté et de mesurer le problème à sa juste valeur. Ce qui est intéressant dans ce documentaire d’une heure trente, c’est qu’il nous renseigne en images, graphes et voyages sur des vérités étouffées par les politiques et qu’il nous révèle par ailleurs la personnalité, jusque-là méconnue, d’Al Gore. Cet homme qui s’est adressé à des milliers d’étudiants au sein de forums américains ou étrangers, qui a parcouru des milliers de kilomètres en quête de l’exacte vérité, dévoile le masque de politicien et dénonce en tant qu’humaniste l’urgence. Parallèlement, des flashs de son expérience personnelle (sa vie, son fils, son idéologie) rendent sa croisade plus vivante et plus authentique. «Nous sommes tous responsables, dit-il, de cette terre qui nous est offerte. Si ce n’est pour nous, ne serait-ce que pour les générations futures. Hâtons-nous donc d’agir.» Le premier pas à faire serait cependant d’aller voir ce film. Cinémacity, empire ABC/dunes The Last Time, de Michael Caleo Dans le monde cruel et sans cœur des affaires, un responsable de ventes, interprété par Michael Keaton, est chargé d’apprendre les rouages du métier à un nouveau venu d’apparence naïve (Brendan Fraser). Ce petit film qui démarre lentement semble d’abord ennuyeux. Cependant, l’action devient plus intéressante avec le moment-clé du film : lorsque la fiancée de Brendan Fraser (rôle incarné par Amber Valletta) entre en jeu. Immédiatement, le spectateur va de surprise en surprise, et la petite comédie de mœurs tourne à l’aigre-doux pour aller vers un dénouement des plus surprenants. Soutenu admirablement par de bons acteurs, Michael Keaton et Brandan Fraser (l’acteur principal de The Mummy), le film avance à petits pas vers un thriller intéressant. Il est à regretter qu’on voit si peu l’acteur qui incarna pour sa première édition l’homme chauve-souris surnommé Batman. En effet, Keaton est un acteur qui réussit dans tous les registres et séduit par son jeu minimaliste et fort. Il parvient dans ce rôle de composition à interpréter le misanthrope aigri par la vie, qui sera à nouveau touché par l’amour d’une femme. Face à lui et lui donnant la réplique, un Fraser qui balance entre naïveté et dépression, faiblesse et stupidité. Un film sans prétention, mais qui fait passer un agréable moment. concorde, abraj, zouk, saint-élie OSS 117, Le Caire nid d’espions, de Michel Hazanavicius L’action se passe en Égypte, en 1955. La capitale égyptienne est un véritable nid d’espions et tout le monde complote contre tout le monde : Anglais, Français, Soviétiques, la famille du roi déchu Farouk qui veut retrouver son trône ainsi que les Aigles de Khéops, une secte religieuse qui veut prendre le pouvoir. Dans cette situation chaotique, le président de la République française, René Coty, envoie Hubert Bonisseur de la Bath, dit OSS117, remettre un peu d’ordre. Adapté des romans d’espionnage écrits par Jean Bruce et parus entre 1949 et 1963, OSS117 marque la huitième apparition de l’agent secret sur grand écran. Avec Jean Dujardin, Aure Atika et Bérénice Béjo. Cinémacity, empire ABC/galaxy, Freeway, Kaslik Sorties prévues pour le jeudi 8/02/2007 (sous réserves): – Pursuit of Happyness, de Gabriele Muccino, avec Will et Jaden Smith. – Texas Chainsaw Massacre, de Jonathan Liebesman, avec Jordana Brewster et Taylor Handley. – The Wind That Shakes the Barley, de Ken Loach, avec Cilian Murphy et Padrais Delaney.