Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

Aux couleurs du Liban Aux responsables économiques : en réaction à la grève catastrophique du mardi 23 janvier, je vous propose que le dimanche 28 soit une journée ouvrable dans tout le pays, une journée sous le label « Travaillons et construisons ». Je propose que tous les commerces décorent leurs boutiques aux couleurs du Liban, que des escomptes spéciaux soient consentis aux clients et que le pays soit baigné de musique et de joie de vivre. Faisons tous ensemble un effort pour un lendemain meilleur dans notre pays, aujourd’hui blessé et meurtri. Toufic KLAT Machiavélique Michel Aoun doit être furieux... Si, comme pour la guerre cet été, il n’a été ni consulté ni prévenu (des rixes de jeudi), c’est la deuxième fois qu’il se fait avoir, mais cette fois en jouant un rôle actif dans un plan très bien préparé, tant pour les médias du monde que pour les leaders réunis à Paris. Reléguer le remède/Paris III au second plan, tout en révélant le cancer galopant du malade. Terrifier les Libanais et faire subir une douche écossaise aux alliés accourus à son chevet ! C’était machiavélique et ça ne tenait qu’au timing. Or, tout présidentiable soit-il, Aoun ne ferait pas une chose pareille de sang-froid. On ne secoue pas le pays de la sorte, pour envoyer un message aussi négatif au monde. Plus que le devoir d’être furieux, il devrait revoir ses accords avec ces amis qui le traitent par-dessus la jambe. Ou alors il prend le risque que le peuple le fasse à sa place. Gaby BUSTROS Écrits de femmes Dans L’Orient-Le Jour du 25 janvier, mon amie Gaby Bustros se demande pourquoi les femmes n’étaient pas dans la rue le jour de la manifestation. La réponse se trouve sous nos yeux : Nisrine, Lama, Gaby, Katia, Belinda, Lamia, Mariam, Nauf, Nayla, Raymonde et Randa préfèrent écrire et crier fort leur colère, leur désapprobation, pire, leur dégoût. Comme tu l’as fait toi aussi. Les femmes sont du côté des vivants, elles qui connaissent le prix d’une vie. Moi, je voudrais poser une autre question : Où sont les hommes, les vrais, pas ces marionnettes dont les ficelles sont plus que voyantes. Pas ces automates génétiquement programmés pour nuire. Nayla DEBS Bagdad ou Beyrouth ? Coups de poing et coups de sang. Les armes sont tournées vers l’intérieur. Tragédie. Malheur. Qu’avons-nous fait pour être autant maudits ? Qu’attendons-nous de ces heures pénibles ? Attristés, découragés, il ne nous reste qu’à prier pour le salut et la paix Et à espérer que notre chère armée soit dotée de courage et de tact pour s’attaquer au problème. Afin que nous soyons à l’abri des forces du mal, Afin que nous nous sentions bien cuirassés Et un conseil à nos chers politiciens : agissez sous l’égide de la Constitution telle que nous tous la connaissons. Sinon, quittez la scène ! Et que Dieu nous vienne en aide. Yendi SFEIR Les nouveaux envahisseurs Après les Turcs, les Français, les Syriens et les Israéliens, nous avons maintenant un nouvel envahisseur : le Libanais ! Eh oui, il est là et il s’impose avec, comme unique alibi, qu’il est Libanais. Il nous interdit de travailler, d’étudier de nous épanouir en paix. Mais attention, il est dans son droit ! Il est Libanais. Il faut supporter sa crise existentielle, répondre à ses caprices, calmer ses poussées de paranoïa et même entrer dans son jeu de pompier-pyromane, parce que, évidemment, il est Libanais. Le comble, on supporte et on accepte sa présence saccageuse, mais cela fait de nous de méchants Libanais, égoïstes qui cherchent à persécuter leurs frères. Alors voilà deux mots à mon frère libanais que je m’oblige à respecter : Nous sommes tous deux Libanais, j’en ai assez de supporter ta crise juvénile, et vu que papa Politique est occupé avec maîtresse corruption, et que mère Justice le pleure chez tonton impuissant, je me contente de suivre les conseils du grand frère Éducation. Il faut que tu comprennes que le jour où j’en aurai vraiment marre et que je devrais quitter, tu devras patauger tout seul entre les débris du bateau que tu as fait couler. Mario C. MACARON Les francs-tireurs Ce terme, ainsi que beaucoup d’autres relatifs aux combats de rues, glace le sang et réveille de tristes souvenirs. Serions-nous un peuple dénué de mémoire ? Aurions-nous oublié les atrocités d’une guerre que nous avions refusée d’appeler civile, mais qui en avait tous les attributs ? Chaque mère aurait dû raconter à ses enfants, tous les soirs avant de dormir, combien se battre avec son frère est horrible ; chaque père aurait dû conseiller à son fils de s’éloigner de ces hommes qui se disent des meneurs et qui atrophient la pensée par la force de leurs slogans, jusqu’à réduire l’être humain en bête féroce. Chaque maîtresse d’école, chaque instituteur, professeur ou guide spirituel aurait dû avoir pour mission de préparer les jeunes à réfléchir avant de suivre afin que cesse ce pouvoir qu’ont sur les masses les machiavels de la politique. L’après-guerre a permis peut-être de reconstruire les villes, les ponts, de renflouer l’économie, mais elle a oublié l’âme qui forme les peuples. Continuerons-nous éternellement à payer pour cette lacune ? Dolly TALHAMÉ M. Hajji Georgiou, dans son excellente « feuille de route », intitulée Cela s’appelle l’aurore ?, du 26 janvier commence par dire : « Criminelle, la réapparition de ces tireurs d’élite ». M. Hajji Georgiou, pour être « tireur d’élite », il faut faire partie d’une élite. Tout au plus, sont-ils de sales francs-tireurs. Et encore, ils n’ont rien de « franc ». Ce ne sont que des tireurs criminels. Mona CHÉHAB Avec pour arme le dialogue Messieurs les politiciens, C’est la énième lettre que vous recevez ; j’espère quand même que vous les lisez toutes et qu’à un moment, pas trop tard, elles vous inspireront. Ne vous en déplaise, nous sommes nombreux à réclamer de vous une prise de conscience et un revirement total de vos positions. Le pays saigne et l’on ne voit guère un don de sang à l’horizon. Plus grave : vous déclarez la guerre à tout don que les bienfaiteurs s’acharnent à nous octroyer. Est-il possible qu’ils aiment notre patrie beaucoup plus que vous ? Est-il seulement concevable que vous ne soyez plus attachés à la terre de vos ancêtres, la vôtre, celle de vos enfants ? Nous sommes dégoûtés par la tournure des événements, mais nous sommes aussi et encore entêtés à défendre notre pays, notre patrie, notre Cèdre et notre liberté. C’est pourquoi, nous nous adressons à vous, car le dialogue et la communication permanente resteront à jamais notre ultime arme, la seule que nul ne saura nous arracher. Des plans machiavéliques sont mis en œuvre pour un retournement de situation en faveur de ceux qui ne rêvent que de revenir exercer leur tutelle. Après tout, ils ont ruminé leur vengeance. Mais l’histoire est écrite en lettres de sang ineffaçables. Votre nom sera mentionné ; à vous de décider dans quel contexte. Pour notre part, nous espérons que le réveil ne sera pas tardif, car nous avons un passeport auquel nous tenons précieusement. Et nous sommes citoyens d’un petit pays que nous ne désirons pas voir englouti dans un quelconque plan manigancé par les rapaces de l’ombre. Muriel MATTA Limassol Riendutoutiste – « Pourquoi a-t-il fait ça ? » – « Ah tu es haririste alors ? » – « Euuh non, mais je n’approuve pas ce qui a été fait là, par contre ceci oui, c’est très bien » – « Ah, alors tu es aouniste toi ? » Devons-nous tous nécessairement être catalogués, faire partie du clan « moualat » ou du clan « mouaarada » ? N’est-il pas insultant pour l’intelligence humaine de suivre aveuglément l’un ou l’autre ? Les idées ne doivent-elles être que noir ou blanc ? N’est-il pas paniquant de voir un fossé intellectuel séparer les deux moitiés des Libanais ? Est-il concrètement possible que deux personnes d’une même famille aient des visions tellement opposées, à tel point qu’elles n’arrivent même pas à trouver un point d’accord ? Où est passé le bon sens ? Alors non, je ne suis ni haririste ni aouniste. Mais, comme le chantait Renaud, je suis « riendutoutiste ». Tarek-Gabriel SIKIAS NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.
Aux couleurs du Liban

Aux responsables économiques : en réaction à la grève catastrophique du mardi 23 janvier, je vous propose que le dimanche 28 soit une journée ouvrable dans tout le pays, une journée sous le label « Travaillons et construisons ». Je propose que tous les commerces décorent leurs boutiques aux couleurs du Liban, que des escomptes spéciaux soient...