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Baabda - Le chef de l’État a reçu les vœux des membres du corps consulaire Lahoud : Il n’est pas trop tard pour trouver une solution, loin des interventions étrangères

Après les ambassadeurs, c’était hier au tour des consuls honoraires d’être reçus par le chef de l’État dans le cadre de la réception annuelle donnée à Baabda pour les membres du corps consulaire. Le président Émile Lahoud a reçu ainsi les vœux des consuls, à leur tête le doyen Joseph Habis, puis il a évoqué devant eux la situation interne et internationale, mettant l’accent sur le fait qu’il existe encore une possibilité de solution, si les Libanais décident de s’asseoir ensemble et de s’entendre sur la formation d’un gouvernement d’union nationale. Il a rappelé que la force du Liban est dans son unité, non dans sa faiblesse comme on l’a souvent dit, et il a réaffirmé qu’il n’y aura pas de guerre civile car l’armée ne le permettra pas. « Elle ne tirera pas sur un Libanais, à l’instar de la Résistance dont les armes sont dirigées contre Israël », a affirmé Émile Lahoud. Le chef de l’État a aussi déclaré qu’il n’était pas opposé à la conférence Paris III, comme on cherche à le montrer, mais il estime que le projet de réformes doit tenir compte des revendications d’un million de Libanais qui sont descendus dans la rue. Il a aussi ajouté que ce même million a aussi le droit d’être représenté au sein du gouvernement, dans la proportion du tiers plus un de ses membres, pour pouvoir participer aux décisions « et non les bloquer, comme l’affirment certaines parties de la majorité ». Le président a répété que le gouvernement actuel est « illégal car contraire à la Constitution », précisant que si les ministres sunnites s’en étaient retirés, il aurait eu la même position. Lahoud a déclaré qu’en insistant sur la participation de toutes les communautés au gouvernement, le législateur a voulu mettre l’accent sur l’aspect consensuel du régime libanais, confirmé par la suite par la déclaration du pape Jean-Paul II sur le « Liban pays message ». Le chef de l’État a rappelé qu’avant l’adoption de l’accord de Taëf, il y a eu des affrontements internes parce qu’une communauté monopolisait le pouvoir, mais depuis cet accord, cela ne devrait plus se produire. Le chef de l’État a ajouté que le gouvernement actuel peut se réunir et prendre des décisions, mais il ne pourra pas les appliquer et, selon lui, il ne sert à rien de pratiquer la politique de l’autruche et de faire comme si de rien n’était et comme si tout allait bien. Il y a, a affirmé le chef de l’État, un problème réel qu’il est encore temps de régler en s’asseyant pour discuter ensemble, loin de toute intervention étrangère. Le président a encore déclaré qu’il n’est « ni avec l’Iran ni avec la Syrie », et seule sa conscience lui dicte ses décisions et ses prises de position. « J’ai toujours été avec le Liban, lorsque j’étais dans l’armée et maintenant à la présidence », a encore insisté le président qui a ajouté qu’une solution régionale est en vue car la logique de la force a montré son incapacité à résoudre les problèmes. Le chef de l’État a aussi vivement critiqué certaines parties qui cherchent à privatiser l’électricité comme elles ont voulu le faire avec la téléphonie mobile. Selon lui, il s’agit d’acheter ce secteur, actuellement perdant, pour une bouchée de pain avant de le faire fructifier, d’autant que du gaz a été trouvé au large des côtes libanaises et que le Liban pourra ainsi produire de l’énergie électrique à partir du gaz à bon prix. Il a rappelé comment certaines parties voulaient privatiser les téléphones cellulaires alors qu’aujourd’hui, ce secteur rapporte un milliard de dollars par an à l’État...

Après les ambassadeurs, c’était hier au tour des consuls honoraires d’être reçus par le chef de l’État dans le cadre de la réception annuelle donnée à Baabda pour les membres du corps consulaire. Le président Émile Lahoud a reçu ainsi les vœux des consuls, à leur tête le doyen Joseph Habis, puis il a évoqué devant eux la situation interne et internationale,...