des gardes du corps de Berry occupent des locaux du laboratoire central

Le Comité national de santé, présidé par le député Ismaïl Succariyé, a commenté hier certaines informations de presse qui ont fait état de l’occupation par des gardes du corps du président du Parlement, Nabih Berry, de certaines salles du bâtiment du laboratoire central, situé près de la résidence du chef du Législatif, à Aïn el-Tiné. Les sources ayant révélé ces informations s’étaient insurgées contre l’occupation des locaux qui, selon elles, contribuaient à « paralyser l’action du laboratoire central ». Tout en considérant l’occupation des locaux du laboratoire central comme inacceptable et injustifiable, le député Succariyé a cependant estimé qu’il existait des informations encore plus inquiétantes concernant l’action du laboratoire central, qu’il a révélées hier dans un communiqué. Ainsi, révèle M. Succariyé, « la compétence du laboratoire central en matière de tests sur l’eau est partielle, surtout que ses résultats ne sont pas pris en compte, et sa compétence en matière de surveillance des produits alimentaires est quasi inexistante ». Et d’ajouter : « En ce qui concerne les médicaments, le laboratoire central est pratiquement dans le coma depuis plus de deux décennies. Preuve en est, il ne fait que vérifier la composition chimique du médicament importé, sans s’intéresser à la qualité, la toxicité, la sécurité... » Quant aux équipements envoyés par la Suède, l’Italie ou autres, « ils n’ont pas été sortis de leurs cartons et restent à la merci des rats », selon M. Succariyé. « Les aides financières provenant de l’Organisation mondiale de la santé ou de plusieurs pays finissent, pour la plupart, dans les poches, conclut-il. Les rapports de l’Inspection centrale, rédigés suite à des questions que nous avions adressées au Parlement, ont confirmé ce que nous disons. »