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Actualités - CHRONOLOGIE

Le président de la Chambre qualifie la situation de « très dangereuse » Berry accuse la majorité d’opérer « un coup d’État »

Le président de la Chambre, Nabih Berry, a qualifié hier la situation du pays de « très dangereuse », affirmant que « l’opposition avait prouvé qu’elle était attachée au caractère pacifique de son mouvement de protestation et à l’unité nationale ». Il s’en est également pris à la majorité, l’accusant « d’opérer un coup d’État contre la Constitution, Taëf, le pacte et Rafic Hariri ». M. Berry, qui s’exprimait devant une délégation féminine des forces de l’opposition à Aïn el-Tiné, a mis en garde contre « la persistance de l’attitude du pouvoir qui ignore les revendications des gens, qui ne sont plus convaincus du maintien de la pression actuelle ». « Si les choses restent en l’état, ils vont mener le pays vers l’imprévisible, et je ne suis pas sûr que cela sert l’intérêt de quelqu’un, surtout de la majorité au pouvoir », a-t-il noté. « Il y a eu beaucoup de bruit sur les raisons pour lesquelles le président Berry tient toujours bon. Ce n’est pas une question d’humeur, mais d’avenir de la patrie. Il semble que nous soyons particulièrement soucieux alors qu’ils n’ont cure de ce qui se passe », a-t-il ajouté. M. Berry a par ailleurs reçu le représentant de l’OLP au Liban, Abbas Zeki, en présence du député Ali Bazzi. À l’issue de la rencontre, M. Zeki a indiqué qu’il avait tenu le président de la Chambre au courant des événements qui se déroulent en Palestine et des initiatives palestiniennes pour trouver une solution à la crise et faire face à Israël. En réponse à une question sur une coordination entre le Fateh et le Courant du futur, M. Zeki a précisé : « Nous sommes avec tout le Liban réuni. » Il a rejeté l’idée selon laquelle les Palestiniens pourraient être du côté d’un camp contre l’autre. Nabih Berry a par ailleurs indiqué, dans un entretien accordé à la revue al-Afkar, que « le rétablissement de la confiance dans les relations interarabes était nécessaire et fondamental pour rouvrir la voie à un consensus interlibanais ». « Le simple fait qu’il y ait une visite d’une délégation du Hezbollah en Arabie saoudite est excellent. Cela n’est pas sans avoir des répercussions positives sur le climat d’angoisse qui plane sur le Liban. Cette visite prouve aussi que la relation avec l’Arabie saoudite ne se limite à aucune partie au Liban », a-t-il noté. Nabih Berry a accusé le gouvernement de faire preuve de « négligence » dans l’affaire des assassinats politiques, estimant qu’il aurait fallu « lui demander des comptes » sur le sort des enquêtes après les assassinats de Gebran Tuéni et Pierre Gemayel. « Pourquoi aucun responsable sécuritaire n’a-t-il été démis de ses fonctions ou n’a-t-il démissionné ? N’y a-t-il pas eu des manquements au niveau de la protection ? N’y a-t-il pas une négligence au niveau des informations ? Il y a beaucoup de questions importantes qui resteront en suspens jusqu’à la formation d’un cabinet consensuel et constitutionnel, d’un gouvernement d’union nationale (...) », a-t-il indiqué. Et de poursuivre : « Les forces de la majorité n’hésitent pas à aller dans le sens des orientations anticonstitutionnelles. En fait, dans la réalité, elles sont en train d’accomplir un coup d’État contre la Constitution, l’accord de Taëf, le pacte et le président martyr Rafic Hariri. » Concernant sa dernière médiation, Nabih Berry a ajouté : « Le Premier ministre Siniora s’est hâté, comme d’habitude. Il n’a pas fait la différence entre l’ami et l’ennemi et il a confondu entre les concepts de neutralité et d’indépendance. Au Liban, nul n’est neutre. Mais il y a des personnalités indépendantes, libres, intègres et transparentes. » Et de conclure : « L’an 2007 sera celui de la chute du projet du chaos positif au Liban. Cela nécessite un effort commun de toutes les forces (...). Nous souhaitons que l’an 2008 soit celui de la renaissance du Liban. »

Le président de la Chambre, Nabih Berry, a qualifié hier la situation du pays de « très dangereuse », affirmant que « l’opposition avait prouvé qu’elle était attachée au caractère pacifique de son mouvement de protestation et à l’unité nationale ». Il s’en est également pris à la majorité, l’accusant « d’opérer un coup d’État contre la Constitution,...