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Actualités - CHRONOLOGIE

L’ancien chef de l’État rencontre Moussa et Roed-Larsen à Madrid Gemayel : Aider le Liban pour renforcer le dialogue dans le monde

L’ancien président de la République Amine Gemayel a rencontré hier à Madrid le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, et l’émissaire onusien Terjé Roed-Larsen, avec lesquels il a évoqué les divers aspects du problème libanais. M. Gemayel s’est rendu dans la capitale espagnole pour y prendre part à une réunion sur le thème « Madrid, quinze ans après », visant à évaluer les résultats du processus de paix au Proche-Orient, lancé à l’automne 1991 dans cette ville. À l’ouverture de cette réunion, l’ancien chef de l’État a prononcé un discours dans lequel il a esquissé un tableau de la situation actuelle du Proche-Orient et alerté le monde sur la nécessité d’aider le Liban à sortir de sa crise. Évoquant la question libanaise dans le sillage des événements des quinze dernières années, il a souligné que le monopole exercé par le Hezbollah sur la résistance anti-israélienne, « en privant d’autres parties libanaises de leur droit à libérer le territoire, a conduit à créer une problématique au sein de l’entité libanaise sur l’identité du détenteur du pouvoir de décider de la guerre et de la paix ». Selon lui, ce problème s’est développé « jusqu’à l’apparition du phénomène de l’État dans l’État, un phénomène qui a persisté jusqu’après la libération en l’an 2000, et ce d’une manière qui a abouti à l’éclatement de la guerre de l’été 2006 ». S’il est vrai qu’une solution au conflit arabo-israélien est le véritable prélude au règlement du problème libanais, il est tout aussi vrai qu’un règlement de la crise libanaise et la sauvegarde du Liban indépendant, démocratique et pluraliste sont la garantie de la naissance de l’État démocratique moderne dans le monde arabe, a par ailleurs estimé M. Gemayel. « Selon quelle logique le monde recherche-t-il la formule permettant de parvenir à la coexistence pacifique, à l’interaction positive et à l’osmose naturelle entre les diverses religions, les civilisations, les ethnies et les cultures, au moment où ce même monde ferme les yeux sur les menaces et les agressions que subit l’expérience libanaise pionnière dans ce domaine ?» s’est interrogé l’ancien chef de l’État. « Renforcer le processus de paix mondiale et de dialogue entre les gens impose d’abord d’aider le Liban à sortir de sa crise et à le soutenir pour qu’il parvienne à instaurer sa sécurité et sa paix intérieures face à toutes les ingérences et les interférences extérieures », a noté M. Gemayel. Cela impose « ensuite d’encourager les Libanais à aller vers le dialogue national dans le cadre d’une stratégie internationale visant à répandre la dynamique de l’interaction pacifique entre les personnes, les peuples et les États », a-t-il dit. Lors de sa rencontre avec M. Moussa, qui s’est déroulée en présence de l’ambassadeur de la Ligue arabe à Paris, Nassif Hitti, M. Gemayel a évoqué avec son interlocuteur les entraves qui ont fait échouer la mission de bons offices du secrétaire général de la Ligue. Il a aussi passé en revue avec lui une série d’idées de nature à résorber la crise. Avec M. Roed-Larsen, M. Gemayel a abordé la question de l’application des résolutions internationales, en particulier les répercussions de la situation gouvernementale actuelle sur l’application de la résolution 1701.

L’ancien président de la République Amine Gemayel a rencontré hier à Madrid le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, et l’émissaire onusien Terjé Roed-Larsen, avec lesquels il a évoqué les divers aspects du problème libanais.
M. Gemayel s’est rendu dans la capitale espagnole pour y prendre part à une réunion sur le thème « Madrid, quinze ans après...