Rechercher
Rechercher

Actualités

Tennis - Le Suisse Roger Federer enregistre sa première victoire localement Le « FedExpress » remporte enfin le trophée bâlois De notre correspondant Zahi Haddad

Après deux années d’absence au Swiss Indoors de Bâle, Roger Federer vient d’empocher son premier trophée localement, au terme d’une semaine et d’une finale menées tambour battant. L’ancien ramasseur de balles de la halle Saint-Jacques de Bâle est devenu grand. Tellement qu’il ne semble plus y avoir de place pour les autres. Dans la cité rhénane, il a enchaîné, tout au long de la semaine, les rencontres aussi pleines que courtes, égaré un seul set en cours de route et laissé son jeu dicter la cadence comme un véritable coucou suisse. Ses adversaires ont à peine le temps de dire « ouf » et de s’incliner sous les coups de boutoir d’un numéro un mondial qui a combiné traits de génie et vitesse d’exécution, précision de maître horloger et sérénité olympienne, malgré une saison déjà bien chargée, irrésistible. Une semaine après un stop en Espagne, où il a remporté pour la première fois le Master Series madrilène, le « FedExpress » s’est arrêté en gare de Bâle pour passer quelques jours à la maison. Enfin, presque à la maison. C’est en effet à l’hôtel que « Rodgeur » a préféré séjourner afin de ne pas prendre de mauvais plis dans ses pénates. Le temps donc d’accrocher à son palmarès « son » tournoi. Celui qui lui échappait depuis tant d’années. Après deux défaites en finale lors des éditions 2000 et 2001, et deux blessures en 2004 et 2005, Federer a remis l’ouvrage sur le métier et remporté son pari, quinze ans après la victoire d’un autre Suisse, Jakob Hlasek. « Standing ovation » Tout a commencé mardi dernier par un premier tour mené sur les chapeaux de roue contre Tomas Zib et une « standing ovation » des 9 000 spectateurs venus soutenir leur « Rodgeur ». Une foule dressée comme un seul homme afin d’écouter le maître, à l’heure de l’interview d’après-match sur le court. « Je frappe très bien la balle en ce moment, déclarait le numéro un mondial. Si ça reste comme ça, c’est parfait. » Et c’est resté comme ça. Après le Tchèque, ni les Espagnols Garcia-Lopez et Ferrer ni le Thaïlandais Srichaphan, qui a pourtant présenté un tennis champagne, n’ont réussi à contenir le « FedExpress ». Pourtant très solide et puissant en fond de court, Fernando Gonzalez a lui aussi cédé le pas lors d’une très belle finale et d’un troisième set somptueux. Le lauréat de l’édition 2005 a en effet souvent joué les essuie-glaces, quand il n’était pas débordé, son phénoménal coup droit ne suffisant pas à renverser la vapeur. Résultat : comme la semaine dernière à Madrid, les deux hommes se sont séparés sur une nouvelle victoire du Suisse (6-3, 6-2, 7-6), la neuvième face au Chilien. Nouvelle « standing ovation ». « C’est un rêve de remporter ce tournoi, déclarera Federer, très détendu à l’heure de l’interview. Quand je regarde les ramasseurs de balles ici, je me rappelle que j’en étais un il y a douze ans de cela. À l’époque, je n’avais pas forcément l’espoir de gagner, mais en tout cas de jouer… Et j’aurais continué jusqu’à 85 ans pour remporter ce titre… Émotionnellement, c’est l’une des plus grandes victoires de ma carrière. » Pour Federer, cette victoire rime avec record. Encore. Avec ce 44e titre, il remporte en effet un onzième tournoi dans une saison, pour la troisième année consécutive. Prochains arrêts : Paris Bercy et le Masters de Shanghai. Mais avant cela, il y aura eu la pause pizza avec les ramasseurs de balles que « Rodgeur » a voulu inviter à l’issue de sa finale.
Après deux années d’absence au Swiss Indoors de Bâle, Roger Federer vient d’empocher son premier trophée localement, au terme d’une semaine et d’une finale menées tambour battant.
L’ancien ramasseur de balles de la halle Saint-Jacques de Bâle est devenu grand. Tellement qu’il ne semble plus y avoir de place pour les autres. Dans la cité rhénane, il a enchaîné,...