Olmert de nouveau sur la sellette

Ehud Olmert était hier mis en cause dans une affaire de nominations abusives, un nouveau coup pour le Premier ministre israélien dont la popularité est en chute libre après les ratés de la guerre au Liban. Cette affaire concerne la période pendant laquelle M. Olmert était ministre du Commerce et de l’Industrie, c’est-à-dire entre 2003 et 2006. Il est soupçonné d’avoir nommé des fidèles au sein du Likoud à des postes de responsabilité dans l’autorité de tutelle des PME (petites et moyennes entreprises) en dépit de leur manque de qualification. Cette affaire intervient après que le contrôleur de l’État Micha Lindenstrauss a exprimé son mécontentement d’avoir été chargé par M. Olmert d’examiner le comportement de la Défense civile pendant la guerre au Liban. M. Lindenstrauss a fait savoir publiquement qu’il n’avait pas besoin d’un mandat du gouvernement pour enquêter sur les défaillances éventuelles de la Défense civile ou d’autres sujets. « J’ai autorité pour enquêter sur la guerre au Liban et n’ai à rendre des comptes qu’au Parlement », a-t-il déclaré. Dimanche, il a recommandé l’ouverture d’une enquête criminelle sur cette affaire. Le conseiller juridique du gouvernement, Menahem Mazouz, qui fait office de procureur général, doit ensuite décider s’il revient de donner suite ou non à la requête du contrôleur. Selon la loi, il dispose de six mois pour donner sa réponse, mais pourrait prendre une décision dès les prochaines semaines. Par ailleurs, le président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset (Parlement), Tzahi Hanegbi, un dirigeant du parti Kadima de M. Olmert, également soupçonné d’avoir procédé à des nominations politiques abusives alors qu’il était ministre de l’Environnement (1999-2003), doit faire l’objet de poursuites judiciaires. M. Hanegbi devra répondre des chefs d’inculpation de corruption, fraude, abus de confiance et parjure. Katsav interrogé cette semaine Parallèlement, le président israélien Moshe Katzav, au centre d’une affaire présumée de harcèlement sexuel qui pourrait lui coûter son poste, doit être à nouveau interrogé demain et après-demain par la police, a indiqué celle-ci hier. M. Katzav a déjà été mis sur le gril par les enquêteurs de la police à deux reprises sur cette affaire durant plusieurs heures, et ce, le 23 et le 24 août. Il a assuré être innocent. Son épouse Gila, dans une première déclaration à la presse hier sur l’affaire, s’est déclarée « certaine que l’innocence de mon mari finirait par être prouvée ».