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Actualités - OPINION

1er septembre 1920, où en est-on du Grand Liban ?

Par Fouad el-Saad, député Je rappelle, année après année, au peuple libanais, l’anniversaire de la proclamation du Grand Liban, le 1er septembre 1920. Une proclamation qui a mis fin à plus de quatre cents ans de régime ottoman, un régime qui remonte exactement à la victoire du sultan Sélim 1er sur le Mamelouk Kanso el-Douri, en juin 1516, à la bataille de Marj Dabek. La proclamation du 1er septembre 1920 représente, pour le Liban, l’événement-phare de son histoire contemporaine. Son importance dépasse de loin toutes les autres dates de cette histoire, que ce soit celle de 1516, de 1711 et même de 1943. C’est cet événement-phare qui a instauré l’État libanais et constitué le passage significatif du Mont-Liban au Grand Liban, d’un wilayat ottoman jouissant d’une relative autonomie à un État souverain. C’est au 1er septembre 1920 que les Libanais doivent leur entité et leurs frontières, ainsi que leur souveraineté, la reconnaissance internationale et même l’indépendance, après la période transitoire du mandat. C’est cette proclamation qui a promis au peuple libanais une Constitution qui verra le jour en 1926, et instaurera une démocratie parlementaire où les libertés publiques fondamentales sont garanties, à l’ombre d’un État de droit. Ce Liban ainsi créé, cette entité indépendante, ce Liban des martyrs du 6 mai, ce Liban instauré par les aïeux, qu’en avons-nous fait ? Qu’est-il devenu ? Car nous voici entité menacée, terre occupée et même contestée, frontières foulées aux pieds, souveraineté tronquée, indépendance brimée, ports et aéroports livrés aux caprices des laisser-passer. Voici le Liban endurant les épreuves venues d’un ennemi israélien qui occupe son sol, son espace aérien et ses eaux territoriales, et d’une voisine amie en principe qui refuse de le reconnaître, de vivre avec lui ou de délimiter les frontières qui lui sont communes. Cette Syrie feint d’oublier que sa naissance et celle du Liban sont le fait d’une même autorité et ont été proclamées le même jour, le 1er septembre 1920, et qu’entre elle et le Liban, il n’existe aucune sorte de préséance ou de privilège. C’est bien pourquoi le Liban frère attend toujours de la Syrie sœur un traitement bienveillant et non hostile, l’ouverture des frontières et non leur fermeture, et surtout la reconnaissance de son indépendance, de sa souveraineté et de sa libre décision. Hélas, les vents contraires continuent de souffler, tant et si bien que nous répétons désormais les paroles du sage gouvernant hellène : Mon Dieu, protégez-moi de mes amis, mes ennemis, je m’en charge.
Par Fouad el-Saad, député

Je rappelle, année après année, au peuple libanais, l’anniversaire de la proclamation du Grand Liban, le 1er septembre 1920. Une proclamation qui a mis fin à plus de quatre cents ans de régime ottoman, un régime qui remonte exactement à la victoire du sultan Sélim 1er sur le Mamelouk Kanso el-Douri, en juin 1516, à la bataille de Marj Dabek.
La...