Les stocks alimentaires s’épuisent à Gaza, avertissent les Nations unies

L’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) s’est alarmée samedi d’un risque de grave pénurie alimentaire dans la bande de Gaza. « À l’Unrwa nous ne disposons de stocks que pour deux semaines. Il ne fait pas de doute, dans ces conditions, que nous allons vers de graves difficultés d’approvisionnement si des routes demeurent fermées », a déclaré à l’AFP le responsable de l’Unrwa dans la bande de Gaza, John Ging. Hier, des sources sécuritaires palestiniennes ont toutefois souligné que les livraisons de nourriture et de carburants avaient repris. Les livraisons de carburants ont repris par le pipeline de Nahal Oz et des cargaisons de denrées et de matériel médical ont été autorisées à passer par Karni, le seul point de passage de marchandises entre la bande de Gaza et Israël, fermé à de nombreuses reprises depuis le début de l’année, a affirmé un responsable palestinien à l’AFP. Samedi, la plupart des stations-service de la bande de Gaza étaient à sec. Reste que la destruction de la seule centrale électrique de Gaza continuera de peser lourd sur la vie des Palestiniens. Le coordinateur des secours d’urgence de l’ONU, Jan Egeland, avait souligné jeudi qu’en raison de cette destruction, « la population de Gaza, 1,4 million de personnes dont la moitié sont des enfants, a perdu plus de 40 % de son électricité ». Ceci va affecter rapidement l’approvisionnement en eau de la population, car plus de 130 puits sont équipés de pompes fonctionnant à l’électricité et leurs générateurs de secours n’ont que quelques jours de fuel en réserve, avait-t-il expliqué.