Les Pays-Bas et Robben étouffent la Serbie-et-Monténégro

L’équipe des Pays-Bas emmenée par un excellent Arjen Robben, buteur à la 18e minute, a étouffé et battu la Serbie-et-Monténégro (1-0) hier à Leipzig, s’adjugeant trois points déjà très importants au sein du groupe C du Mondial 2006 de football. Comme l’Argentine la veille face à la Côte d’Ivoire (2-1) lors de la première rencontre de cette « poule de la mort », la sélection batave a livré un match efficace, à défaut d’être toujours emballant pour les 37 216 spectateurs du Zentralstadion. Les hommes du sélectionneur Marco Van Basten sont parvenus à troubler à plusieurs reprises la sérénité de la défense serbo-monténégrine (la meilleure des qualifications avec un seul but concédé) grâce à une belle maîtrise technique et des combinaisons parfois brillantes. En face, les « Plavis » (les Bleus) ne sont que rarement apparus en mesure de s’imposer. L’entame du match était brièvement à l’avantage des hommes du sélectionneur Ilija Petkovic qui se créaient une première occasion à la 13e minute. Predrag Djordjevic débordait John Heitinga avant de centrer en retrait pour Mateja Kezman et Savo Milosevic, contrés d’extrême justesse par Joris Mathijsen. Super Robben La réaction néerlandaise tombait comme un couperet à la 18e minute. Sur leur première occasion, les « Oranje » ouvraient le score au terme d’une contre-attaque menée à la vitesse de l’éclair. Un long ballon de Heitinga trouvait Robin Van Persie qui cisaillait l’axe défensif adverse et isolait Arjen Robben. Parti comme une fusée face au but, l’attaquant de Chelsea (Angleterre) prenait de vitesse Goran Gavrancic et gagnait son duel face au gardien Dragoslav Jevric pour marquer l’unique but du match. Savo Milosevic (volée aux 28e et 31e et tête à la 29e) et Mateja Kezman (tête à la 30e) tentaient bien de réagir, mais leurs tentatives étaient soit non cadrées, soit trop peu appuyées. En face, Arjen Robben continuait de causer bien des soucis à ses adversaires. L’ailier, virevoltant, réussissait un puissant tir à la 22e minute, contré par Jevric, puis une frappe décroisée qui frôlait le poteau gauche du but serbo-monténégrin (37e). Les Néerlandais, qui avaient monopolisé le ballon en première mi-temps (66 % de possession), poursuivaient ensuite leur domination tandis que Dejan Stankovic et ses coéquipiers manquaient d’inspiration. À l’heure de jeu, une talonnade de Ruud Van Nistelrooy ravissait les amateurs de beaux gestes et mettait Jevric à contribution. En face, Edwin Van der Sar passait un après-midi relativement tranquille, peu perturbé par le football trop stéréotypé des joueurs des Balkans. Le portier devait toutefois se coucher sur un envoi de Ognjen Koroman à la 71e minute. Van Persie (82e) puis Robben (89e) manquaient ensuite de peu le 2-0. Tandis que même les phases arrêtées étaient mal négociées par les ex-Yougoslaves décidément peu à leur affaire et dont l’avenir en terre allemande paraît déjà bien compromis après une contre-performance tant dans les chiffres que dans la manière.