Le syndicat des pilotes de la MEA présente ses doléances à Aoun

Le chef du Bloc parlementaire du changement et de la réforme, le général Michel Aoun, a reçu hier à Rabieh une délégation du syndicat des pilotes de la MEA, présidée par M. Joseph Azar, en présence du responsable des affaires syndicales au sein du Courant patriotique libre (CPL), Élie Hanna. M. Azar a indiqué que la rencontre avec le général Aoun s’inscrit dans le cadre d’une action syndicale « qui n’a pas d’objectif politique ». « Nous avons contacté le ministre du Travail, et lui avons remis une série de revendications au sujet de droits que nous possédions et que nous avons perdus dans le cadre du plan de réformes de l’année 2001. Maintenant que la compagnie se trouve dans une très bonne situation, cinq ans plus tard, nous souhaitons que nos droits soient réexaminés », a-t-il noté. « Nous avions un système de soins médicaux postretraite, et il a été éliminé. Nous avions une échelle de salaires, nous ne voulons plus de salaires réduits. Nous voulons également que l’horaire de travail soit revu, dans la mesure où l’horaire actuel fait perdre aux employés 15 % de leur salaire en raison du coût du déjeuner, alors que les heures de travail supplémentaires n’entraînent pas de conséquences directes. Il s’est avéré que le travail de 8h à 17h n’entraîne pas une plus grande productivité. La productivité était plus grande lorsque nous œuvrions de 7h à 15h », a poursuivi Joseph Azar. « Le ministre du Travail était réceptif. Nous allons poursuivre les contacts avec l’ensemble des responsables concernés de manière positive. (...) Nous voulons que le plan de réformes soit revu. Nous ne voulons pas qu’on nous accuse d’avancer de manière aveugle ou qu’on dise que nos actions sont suspectes. Nous œuvrons de concert avec toutes les personnalités, et c’est à la lumière de ces rencontres que nous définirons nos positions », a-t-il ajouté, n’excluant pas le recours à la justice et à l’arbitrage. Le général Aoun a ensuite reçu le chef de la Délégation de l’Union européenne au Liban, Patrick Renault.