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Actualités - CHRONOLOGIE

BANQUE - Les bénéfices en hausse de 13 % par rapport à 2004 La Banque libano-française s’implante en Europe pour mieux s’étendre au Moyen-Orient

La Banque libano-française a finalisé l’acquisition de 78,3 % du capital de la banque SBA (anciennement Société bancaire arabe), basée à Paris. La banque SBA était auparavant détenue par trente actionnaires, et par la Compagnie financière de Paris, filiale du groupe AXA, à hauteur de 34 %. Cette dernière a ramené sa participation à 20 %. La SBA a des fonds propres de 62 millions d’euros, un total de bilan de 630 millions et un hors bilan de 247 millions d’euros, indique le communiqué de la banque. Le PDG de la banque, Farid Raphaël, a rappelé à L’Orient-Le Jour que « la BLF était déjà implantée en Europe puisqu’elle avait été la première banque libanaise à créer une filiale à Paris, la Banque libano-française (France) à la fin de l’année 1975, avant d’absorber al-Saoudi Bank (France) et de s’allier avec la Banque de la Méditerranée sous l’égide du groupe Indosuez (Crédit agricole), pour former la BFO, Banque française de l’Orient» en 1989. Cette dernière a cessé ses activités en 2002. « Il fallait donc repartir en Europe pour offrir des services étendus à nos clients en Occident », a-t-il expliqué. Mais ce ne sont pas les clients français qui intéressent la BLF, mais la clientèle du Moyen-Orient et les opérations internationales. Comme toutes les grandes banques libanaises, la BLF a fait le constat que le marché local était trop petit et « qu’il fallait suivre les hommes d’affaires libanais à l’étranger et s’implanter sur les marchés émergents de la région ». Justement, la SBA est une banque très active dans le financement du commerce avec les pays du Moyen-Orient, notamment avec la Syrie. Elle appartenait à des ressortissants libano-syriens, et était dirigée par Moustafa Janoudi, demeuré administrateur et président d’honneur et Ali Janoudi désormais vice-président et directeur général délégué. Quant à Bernard Vernhes qui était PDG de la BFO et ancien directeur général de la BLF, il est aujourd’hui PDG de la SBA. C’est sans doute sur ces personnes et sur l’expérience de la SBA avec les hommes d’affaires syriens que la BLF compte pour s’implanter en Syrie. « Nous aurons très bientôt une filiale de la BLF en Syrie, mais les procédures sont longues », a indiqué M. Raphaël. La SBA possède également une agence à Chypre, « un avant-poste pour les pays du Moyen-Orient ». Aussi une filiale de SBA intéresse particulièrement la BLF, la financière SBA (Suisse) à Genève, sachant que « les sociétés financières en Suisse ont pratiquement les mêmes activités que les banques en dehors des comptes courants », a-t-il souligné. Parallèlement, la BLF a procédé à une augmentation de capital de 100 millions de dollars à travers l’émission d’actions préférentielles non cumulatives, ce qui porte ses fonds propres à 386 millions de dollars. « Cette augmentation ne visait pas à financer l’achat de la SBA, mais à préparer une expansion future », a expliqué le PDG. D’autre part, la BLF a augmenté son capital social de 100 à 200 milliards de livres libanaises, par émission et attribution gratuite de 10 millions d’actions. En 2005, la BLF a dégagé des bénéfices de près de 30 milliards de livres libanaises, en hausse de 13 % par rapport à 2004. Une croissance largement inférieure aux autres grandes banques libanaises en raison d’ « une politique de large provisionnement des créances dû à la situation économique et d’un portefeuille réduit de papiers à long terme sur l’État », a expliqué son président. Il s’est dit cependant prêt à contribuer à la relance économique dans le cadre de Beyrouth 1. Mais il est temps que le gouvernement mette en application son programme de réformes, a-t-il insisté. « Jusque-là le secteur bancaire a pu résister aux événements politiques, mais cela ne peut pas durer indéfiniment », a prévenu M. Raphaël. Concernant des projets de fusion, le PDG a estimé qu’en raison de la petitesse du marché libanais et des règles de Bâle II, qui entraîneront une hausse des frais administratifs et autres, les petites banques auront des difficultés et chercheront certainement à se regrouper. « La BLF restera ouverte aux opportunités qui se présenteront » a-t-il conclu. Sahar AL-ATTAR
La Banque libano-française a finalisé l’acquisition de 78,3 % du capital de la banque SBA (anciennement Société bancaire arabe), basée à Paris. La banque SBA était auparavant détenue par trente actionnaires, et par la Compagnie financière de Paris, filiale du groupe AXA, à hauteur de 34 %. Cette dernière a ramené sa participation à 20 %.
La SBA a des fonds propres de 62 millions...