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Actualités - OPINION

Changes et Bourses L’euro rend ses gains de la veille

L’euro, qui avait passagèrement franchi la veille le seuil de 1,19 $, a cédé hier une grande partie de ses gains enregistrés face au dollar, tout en évoluant toujours au gré des anticipations de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), contre un dollar soutenu par les fondamentaux de l’économie américaine. En l’espace de deux journées d’échanges, les cours de l’euro et du dollar ont ainsi connu un retournement de tendance très marqué. Lundi, la monnaie unique avait pris au billet vert près de 2 %, enregistrant un pic à 1,1902 $. Hier, elle est tombée jusqu’à 1,1739 $, soit un recul de 1,4 % par rapport à son pic de la veille sur des ventes bénéficiaires. Ce dernier mouvement a été attribué par les cambistes à la publication d’une série de données économiques soulignant la vigueur de l’économie et de la consommation américaine. À cet égard, ils ont fait état de la forte hausse de 13 % des ventes de logements neufs aux États-Unis en octobre sur septembre pour racheter le dollar, car elle contrastait avec la baisse de 2,7 % des reventes de logements pendant la même période et qui avait pesé la veille sur le billet vert. Cela d’autant qu’ils venaient d’apprendre que les commandes de biens durables aux États-Unis ont également augmenté de 3,4 % le mois dernier, soit deux fois plus que les pronostics des économistes. Parallèlement, la confiance des consommateurs américains semblait plus robuste qu’on s’attendait, comme en a témoigné le rebond de l’indice de confiance du Conference Board de 85,2 points en octobre à 98,90 points en novembre. Ces données ont donc mis en évidence la solidité de l’économie américaine et rendu la correction de la baisse du dollar, intervenue la veille, inévitable. L’euro ne tardait pas à en souffrir, surtout que la rumeur selon laquelle la BCE pourrait être plus haussière que prévu sur les taux demain, lors de la réunion de son conseil de gouverneurs, s’est dissipée. Selon les dernières informations circulant sur le marché, la BCE devrait procéder en tout et pour tout à une hausse d’un quart de point en pourcentage de son principal taux directeur à 2,25 % et non à 2,50 % comme pronostiqué par certains analystes. Dans ce contexte, les opérateurs ont donc estimé devoir racheter le dollar, ramenant finalement l’euro à New York à 1,1785 $ contre 1,1845 $ la veille, en baisse de 0,51 %. Volatilité des Bourses La Bourse de New York était moins unanime à la hausse hier en clôture qu’à l’ouverture. L’indice Dow Jones, qui n’a pas réussi à franchir le seuil de 11 000 points en cours de séance, a incité les opérateurs à prendre leurs gains, abstraction faite de la publication d’indicateurs économiques américains supérieurs aux attentes. Les investisseurs ont estimé devoir rester sur la défensive au début d’une semaine chargée en données économiques avec notamment le rapport sur l’emploi de novembre vendredi. L’annonce d’une baisse de 0,7 % des ventes des chaînes de magasins aux États-Unis la semaine dernière malgré les fêtes de Thanksgiving a également œuvré dans le sens de la prudence. En revanche, les Bourses européennes ont terminé en hausse, soutenues par l’ouverture encourageante de Wall Street. Elles ont été portées aussi par les fabricants de pneumatiques et les équipementiers automobiles ainsi que par les pharmaceutiques. À la Bourse de Beyrouth, on a relevé la stabilité des actions A de Solidere à 13,56 $ et le repli des actions B de 13,44 $ à 13,38 $. Élie KAHWAGI
L’euro, qui avait passagèrement franchi la veille le seuil de 1,19 $, a cédé hier une grande partie de ses gains enregistrés face au dollar, tout en évoluant toujours au gré des anticipations de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), contre un dollar soutenu par les fondamentaux de l’économie américaine. En l’espace de deux journées d’échanges, les cours...