Actualités - OPINION
Achetez le programme !
Par Gaby NASR, le 25 novembre 2005 à 00h00
Six mois de chômage technique, ça suffit ! Se voyant mûr pour une candidature de préretraité à une paire de pantoufles charentaises sur une colline verdoyante du Liban-Sud au milieu des oies et des canards, Hassan Nasrallah a fini par lâcher ses spadassins contre les fermes de Chebaa. Le bonheur pour cet homme qui, depuis le retrait israélien de mai 2000, n’a jamais trouvé mieux que ce caillou perdu pour mettre en érection les encéphalogrammes plats des excités de la gâchette. Les fermes sont-elles chez nous ou chez les frérots d’à côté ? Les Libanais en perdaient le sommeil à force de se poser la question.
Sauf que, depuis quelque temps, la stratégie du Grand Schtroumpf du Hezbollah commence à tourner à la guignolade. Frappés soudain d’amnésie, les Syriens qui, pendant 5 ans, nous ont rebattu les oreilles sur la libanité de ce bled bucolique ne se souviennent plus maintenant si effectivement il faisait partie du Golan. Un drapeau syrien ne flottait-il pas sur un commissariat de ce mouchoir de poche, lors de la dérouillée mémorable de juin 1967 ? Et puis c’est tellement pratique de sous-traiter une guerre pendant que l’armée ramollie n’en finit pas de goûter depuis près d’un demi-siècle aux délices du pouvoir…
Il n’empêche, Hassan Nasrallah s’est engagé à finir le boulot. Profondément écolo, notre ami est indiscutablement pour le réchauffement de la planète. Après Chebaa, il y aura le Golan, puis Jérusalem. Ensuite, il fera sans doute un crochet par Bagdad et pourquoi pas un jour une petite poussée jusqu’à Vladivostok ? Les Libanais assoiffés de paix attendront… en comptant les balles. Sur la soixantaine d’années de vie active, ils en passeront ainsi 40 à libérer des territoires, et le reste à insulter la communauté internationale. Il est vrai qu’en échange, ils pourront toujours compter sur l’amitié enrichissante du zoo baassiste. Quant aux loisirs, la sympathique chaîne al-Manar y pourvoira. À déguster lentement…
Un beau programme qui croule de source. Vu le flou du projet et son peu de chance de se réaliser, Hassan Nasrallah peut même mettre dans le coup Nasser Kandil et Assem Kanso. Les occasions de se marrer sont si rares.
Gaby NASR
Six mois de chômage technique, ça suffit ! Se voyant mûr pour une candidature de préretraité à une paire de pantoufles charentaises sur une colline verdoyante du Liban-Sud au milieu des oies et des canards, Hassan Nasrallah a fini par lâcher ses spadassins contre les fermes de Chebaa. Le bonheur pour cet homme qui, depuis le retrait israélien de mai 2000, n’a jamais trouvé mieux que ce...
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