Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Une tension « sous contrôle »

« La situation au Liban-Sud est sujette à l’explosion à tout instant, mais elle demeure sous contrôle. » C’est en ces termes que l’ambassadeur d’une grande puissance, qui a contribué aux efforts d’apaisement après les affrontements de lundi dernier au Liban-Sud, a résumé la conjoncture actuelle. De sources responsables, citées par notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, on souligne que les démarches d’apaisement en question, entreprises principalement par les États-Unis et la France, ont atteint leur objectif en direction d’Israël, ce dernier ayant été convaincu de stopper sa contre-offensive militaire sur les positions du Hezbollah. Ces démarches ont été menées parallèlement à des contacts effectués par le Premier ministre, Fouad Siniora, auprès du parti de Hassan Nasrallah, également dans le but de calmer ses ardeurs guerrières. Selon des sources diplomatiques, le Liban, en la personne de M. Siniora, a dû avoir recours à la diplomatie « multilatérale », impliquant Washington, Paris, New York, mais aussi Ryad, pour obtenir une cessation des hostilités. Mais les contacts effectués dans ce but ne se sont pas limités aux canaux diplomatiques. Il a fallu aussi que, sur le terrain, le commandant en chef de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban), le général Alain Pellegrini, se déplace à trois reprises en Israël dans la seule soirée de lundi pour que le calme revienne. En fait, il semble que l’État hébreu ait accepté de surseoir à sa volonté de riposte à grande échelle à l’attaque menée par le Hezbollah dans les fermes de Chebaa, après que les États-Unis et la France lui eurent promis de riposter eux-mêmes par le biais des Nations unies. Pour le moment, notent les sources diplomatiques, les positions du Hezbollah et d’Israël sont claires. Le premier a manifesté son refus d’avaliser la clause de la résolution 1559 du Conseil de sécurité le concernant et sa détermination à garder ses armes ainsi que la maîtrise du timing de ses opérations, tant que les fermes de Chebaa seront occupées et qu’il restera un seul détenu libanais dans les prisons israéliennes. Pour ce qui est de l’État hébreu, ce dernier attend au contraire la mise en œuvre des clauses non encore appliquées de la 1559 et accepte de se contenter de ripostes militaires localisées, conformément aux vœux de Washington. Quant à la communauté internationale, elle évite, toujours pour le moment, d’imputer la responsabilité de la tension au gouvernement libanais, d’abord par prise en compte des difficiles équilibres intérieurs, et ensuite parce que nul ne souhaite que le dossier du Liban-Sud ne soit ouvert avant d’en finir avec l’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri.
« La situation au Liban-Sud est sujette à l’explosion à tout instant, mais elle demeure sous contrôle. » C’est en ces termes que l’ambassadeur d’une grande puissance, qui a contribué aux efforts d’apaisement après les affrontements de lundi dernier au Liban-Sud, a résumé la conjoncture actuelle.
De sources responsables, citées par notre correspondant au palais Bustros, Khalil...