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Actualités - CHRONOLOGIE

SEPTIÈME ART Sera-t-il un autre Eastwood? Sean Penn, enfant terrible de Hollywood (photos)

Sean Penn, un autre Clint Eastwood? Il est permis de commencer à y croire. Certes, les deux hommes diffèrent, et par leur personnalité et, surtout, par leur caractère. Mais un certain parallélisme se dessine dans l’évolution de leurs carrières respectives. Sean Penn, comme Eastwood, a débuté devant les caméras dans des films parfois de second ordre (c’était dans les années 80). Mais il n’a pas tardé à progresser: ses rôles dans des films dirigés par de bons metteurs en scène (At Close Range, de James Foley – Colors, de Dennis Hopper – Casualties of War, de Brian De Palma) attirent et retiennent de plus en plus l’attention de la critique et du public. Son premier travail de metteur en scène, The Indian Runner (1991), où l’on voit Dennis Hopper, Benicio Del Toro et Charles Bronson, est favorablement accueilli. Succès analogue pour sa seconde réalisation, The Crossing Guard (35), avec Jack Nicholson et Angelica Huston. Cette même année, Penn reçoit son premier Oscar pour son rôle dans Dead Man Walking, de Tim Robbins, aux côtés de Susan Sarandon (elle aussi récompensée). Un an auparavant, il avait été nominé aux « Golden Globes » pour sa participation au film de Brian De Palma, Carlito’s Way. C’est donc la consécration d’un acteur de talent et d’un cinéaste aux dons prometteurs. Un bilan sans complaisance Bien entendu, Sean Penn n’allait pas en rester là. Quelques dates repères d’une carrière en tous points remarquable: – 1997: She’s so Lovely, de Nick (fils de John) Cassavetes, un film d’amour fou où s’affrontent et se déchirent Penn et sa femme, Robin Wright Penn (un couple hors du commun), avec Gena Rowlands et… John Travolta ; – 1997: U-Turn, d’Olivier Stone, avec Jennifer Lopez ; – 1998: The Thin Red Line, film de guerre du grand Terrence Malick ; – 2001: The Pledge, mis en scène par Penn, un film sombre, sous le signe de la fatalité et de la mort, avec Jack Nicholson, Robin Wright Penn, Benicio Del Toro et Vanessa Redgrave. Une réussite; – 2003: Mystic River, le film superbe de Clint Eastwood qui a fait de Sean Penn un des acteurs favoris des amateurs de bon cinéma au Liban ; – 2004/5: The Interpreter, de Sydney Pollack, avec Nicole Kidman, un bon film dont on a déjà beaucoup parlé (l’avez-vous vu, au fait?). Un bilan mieux que positif, et toujours en voie de développement. Pour autant, Sean Penn n’a pas la grosse tête. Mais il a son franc-parler. Ainsi, a-t-il déclaré que, selon lui, «la plupart des films américains d’aujourd’hui méprisent le spectateur». L’homme est cultivé: durant un séjour en prison (pour avoir tabassé un journaliste!), il avait lu Montaigne (mais oui!) et admet que cet écrivain l’avait certainement influencé. En fin de compte, il reconnaît prendre plus de plaisir à écrire et mettre en scène qu’à faire l’acteur. C’est son droit. Il n’empêche que, des deux côtés de la caméra, Sean Penn est un grand bonhomme. J.-P. GOUX-PELLETAN Sean Penn : l’essentiel en DVD L’acteur – Mystic River (2003), de Clint Eastwood ; – She’s so Lovely (1997), de Nick Cassavetes ; – Dead Man Walking (1995), de Tim Robbins ; – Carlito’s Way (L’impasse – 1994), de Brian De Palma ; – The Interpreter (L’interprète – 2004), de Sydney Pollack. Le réalisateur – The Crossing Guard (1995) ; – The Pledge (2001).

Sean Penn, un autre Clint Eastwood? Il est permis de commencer à y croire. Certes, les deux hommes diffèrent, et par leur personnalité et, surtout, par leur caractère. Mais un certain parallélisme se dessine dans l’évolution de leurs carrières respectives. Sean Penn, comme Eastwood, a débuté devant les caméras dans des films parfois de second ordre (c’était dans les années 80)....