Échos de Syrie Le monorail de Damas est en piste

Par Jihad YAZIGI Damas sera doté d’un train monorail d’ici à deux ans, a déclaré le ministre syrien des Transports Makram Obeid, après l’approbation du projet proposé par le gouvernement malaisien. Les autorités syriennes cherchent depuis plusieurs années une solution au problème croissant du trafic à Damas. La construction d’un métro a été envisagée et la compagnie française de conseil BCEOM a été chargée de réaliser une étude technique et une étude de faisabilité financière. Mais le coût élevé du projet de métro combiné au temps nécessaire à la construction du réseau ont fait pencher la balance en faveur du monorail. Les wagons du monorail sont plus larges que le réseau à un rail sur lequel ils circulent. Comparé au train traditionnel, le monorail a l’avantage de prendre moins de place, horizontalement et verticalement. La largeur nécessaire dépend de celle du wagon et non de celle des rails. Le monorail est aussi plus silencieux, les systèmes modernes utilisant des roues en caoutchouc sur un circuit en béton et sont capables de monter, descendre et tourner plus vite que les systèmes traditionnels. Des villes comme Kuala Lumpur, Sydney, Las Vegas, Seattle, Singapour, entre autres, sont déjà équipées de monorails. Les détails du projet pour Damas ont été révélés à la suite de la visite en Syrie du ministre malaisien des Transports Dato’ Sri Chan Kong Choy. La capitale syrienne sera équipée de trois circuits différents : une ligne verte de 12 km de long sera dotée de 16 stations, allant de Mazzé à Kaboun ; une ligne rouge reliera Barzeh à Midan sur 11 km et 18 stations ; une ligne bleue de 8 km de long aura 12 stations entre la place des Abbassides et la place Abdel Rahman al-Dakhel. Le malaisien MTrans, l’un des trois fabricants mondiaux de monorails, avec le japonais Hitachi et le canadien Bombardier, devrait commencer par construire la ligne bleue. Selon le calendrier établi lors de la réunion qui a eu lieu à Damas le 9 mai entre des représentants de la compagnie et les autorités des deux pays, MTrans doit fournir avant la fin du mois une proposition détaillée pour l’exécution du projet. La durée totale des travaux ne devrait pas excéder deux ans. Le coût estimé est de 16 millions de dollars par kilomètre. La ligne bleue coûterait donc 128 millions de dollars. Par comparaison, un kilomètre de métro coûterait 50 à 70 millions de dollars à Damas, selon le ministère des Transports. Le gouvernement syrien a l’intention de financer tous les travaux civils, tandis que le reste du projet (ingénierie, wagons,etc.) devrait faire l’objet d’un contrat de BOT. En coopération avec :THe syria report