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Cardahi : Hariri est le seul à avoir commis le grand crime de la dette à l’encontre du Liban

Le ministre des Télécommunications n’a pas tardé à répondre, et d’une façon particulièrement virulente, à Rafic Hariri, qui avait imputé, avant-hier samedi à Mechref, au chef de l’État une grande part de responsabilité dans l’aggravation de la dette publique. « J’ai été frappé par les propos du président Hariri qui a déclaré n’avoir laissé au début du mandat actuel (celui du président Lahoud) qu’une dette de 17 milliards de dollars, sans compter d’autres dettes, accordées aux hôpitaux et aux entrepreneurs, le tout pour un montant de 18,5 milliards de dollars. Je reconnais que c’est un bon aveu parce que le président Hariri a hérité en 1992 du président Karamé une dette interne de 2,3 milliards de dollars et une dette extérieure de 500 millions de dollars – ce qui fait que le total des dettes avec lesquelles a commencé le président Hariri s’élève à 2,8 milliards de dollars. Sauf que lorsqu’il a quitté le pouvoir en 1998, la dette s’élevait à 18,5 milliards de dollars. Ainsi, il a augmenté la dette du Liban, en six ans, de 16 milliards de dollars, il a ruiné l’État et le peuple, et voilà qui est en somme une grande réalisation économique. « Et si l’on fait un calcul simple de la dette que le président Hariri a laissée au mandat actuel, nous arrivons au résultat suivant : le service de cette dette étant d’environ 2,5 milliards de dollars par an, que l’on multiplie par les cinq ans (au cours desquels Rafic Hariri a été au pouvoir). On arrive à 12,5 milliards de dollars pour le service de la dette de Hariri, auxquels l’on ajoute les 18,5 milliards de dollars de la dette qu’il a générée : le résultat de la dette que l’on doit au président Hariri est supérieur à 30 milliards de dollars, c’est-à-dire le montant officiel de la dette actuelle, sans compter les chiffres cachés par le ministre Siniora. « Ce calcul simple montre que quels que soient les arguments avancés par le président Hariri pour justifier ses réalisations économiques et s’innocenter en imputant la responsabilité sur les épaules d’autrui, ce grand crime (de la dette) à l’encontre du Liban, il n’y a que lui à l’avoir commis. « Mais ce qui m’a le plus surpris, ce sont les propos de Hariri sur le projet Sannine. Si ce projet est illégal comme il l’a affirmé, alors pourquoi a-t-il insisté, lui, son ministre des Finances et les ministres de son camp, pour que le Conseil des ministres l’adopte et décide de conférer un caractère légal à l’enregistrement foncier ? Et pourquoi ne laisse-t-on pas le secrétaire général du registre foncier jouir de ses prérogatives et dire si ce projet est légal ou pas, l’accepter ou non ? « En ce qui concerne les tentatives visant à obliger le Conseil des ministres à adopter un projet illégal, nous savons que le président Hariri a de nombreux antécédents à ce niveau-là – le plus important étant le scandale de Solidere. Nous ne savons plus aujourd’hui qui est le propriétaire réel de la capitale du Liban, et tout cela c’est à cause de la loi Solidere. Une loi qui a été adoptée dans des circonstances telles que si l’on fait une enquête sérieuse sur la façon dont les avantages ont été distribués à l’époque, beaucoup de têtes tomberont aujourd’hui. Mais comme dit le dicton, bien mal acquis ne profite jamais. »
Le ministre des Télécommunications n’a pas tardé à répondre, et d’une façon particulièrement virulente, à Rafic Hariri, qui avait imputé, avant-hier samedi à Mechref, au chef de l’État une grande part de responsabilité dans l’aggravation de la dette publique.
« J’ai été frappé par les propos du président Hariri qui a déclaré n’avoir laissé au début du...