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La chute de l’URSS est la « plus grande catastrophe géopolitique du siècle dernier », affirme le président Poutine : La Russie se développera à son propre rythme pour atteindre la démocratie(photo)

La Russie doit se développer à son rythme en tant qu’« État libre et démocratique », a déclaré hier le président russe Vladimir Poutine dans son adresse à la nation, qui a proposé par ailleurs une amnistie pour les capitaux accumulés par les citoyens en dehors des circuits légaux. « J’estime que notre principale tâche politique et idéologique est le développement de la Russie en tant qu’État libre et démocratique », a assuré le président russe. « Dans la Russie d’aujourd’hui, les valeurs de démocratie ne sont pas inférieures aux aspirations à des succès économiques », a-t-il ajouté, s’adressant aux deux Chambres de l’Assemblée nationale réunies au Kremlin. Reprenant brièvement un thème très présent dans sa pensée, il a souligné que les progrès de la démocratie en Russie n’allaient pas être dictés de l’extérieur. « Il faut préserver nos valeurs, ne pas perdre nos acquis et trouver notre voie propre vers la démocratie », a-t-il dit. Le président Poutine a consacré une partie de son intervention, lue à un rythme rapide pendant 47 minutes, à l’évocation des causes des difficultés que la Russie continue à connaître, à commencer par la chute de l’URSS qualifiée de « plus grande catastrophe géopolitique du siècle dernier » et le rôle joué par les oligarques, les milliardaires enrichis grâce aux privatisations controversées des années 1990. Le plus connu d’entre eux, Mikhaïl Khodorkovski, ex-patron du groupe pétrolier Ioukos, attend son verdict demain. Il s’en est aussi pris à une bureaucratie « inefficace et corrompue », sans oublier la « menace encore forte » du terrorisme qui porte « des coups très douloureux ». Il n’a pas manqué toutefois d’y ajouter quelques accents optimistes. Ainsi, les fonctionnaires devraient voir leurs revenus réels multipliés par 1,5 en l’espace de trois ans. De même, M. Poutine a suggéré qu’il faudrait supprimer les impôts sur les donations et les héritages. Il a aussi appelé les oligarques à participer au développement de l’économie nationale en y réinjectant leur argent, tout comme les investisseurs étrangers. Pour le faire, les citoyens doivent pouvoir faire une déclaration simplifiée avec deux conditions, « le paiement d’un taux d’impôt de 13 % sur ces sommes et leur transfert dans des banques russes », a précisé le président russe. Le taux de 13 % est celui de l’impôt sur le revenu en Russie. « Il s’agit de facto des conditions d’une amnistie », a confirmé peu après le ministre russe des Finances Alexeï Koudrine. Théoriquement, cette mesure pourrait bénéficier précisément aux oligarques. Mais le ton adopté par le président Poutine à leur égard n’avait rien de tolérant. « Ceux qui pensaient que la jeune démocratie russe n’était pas le prolongement de l’État russe, mais l’agonie du système soviétique, se sont trompés », a-t-il ajouté, dans une allusion visant, semble-t-il, deux ex-magnats des médias, Boris Berezovski et Vladimir Goussinski, aujourd’hui en exil.

La Russie doit se développer à son rythme en tant qu’« État libre et démocratique », a déclaré hier le président russe Vladimir Poutine dans son adresse à la nation, qui a proposé par ailleurs une amnistie pour les capitaux accumulés par les citoyens en dehors des circuits légaux. « J’estime que notre principale tâche politique et idéologique est le développement de la...