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Actualités - CHRONOLOGIE

POLÉMIQUE - Le chef de l’État cherche à préserver le rôle des institutions, affirment des sources ministérielles Plaidoyer en faveur de Lahoud et des prérogatives présidentielles

Dans la guerre des communiqués opposant depuis jeudi les pôles de l’Exécutif, il était dit que Koraytem n’aurait pas le dernier mot. De fait, des sources ministérielles ont précisé hier que le président Émile Lahoud a tenu à lever toute équivoque concernant les prérogatives et le rôle dévolus au président de la République par la Constitution. Rappelons que la polémique a porté sur le droit du chef de l’État de présider les réunions du Conseil des ministres et de s’informer à l’avance de l’ordre du jour. Selon les mêmes sources, « le but de cette mise au point est de dissiper tout ambiguïté quant à une prétendue violation de la Constitution par le président Lahoud ». « De fait, celui-ci aurait pu avoir recours aux médias pour répondre aux rumeurs colportées par les milieux haririens concernant la responsabilité du chef de l’État dans les décisions prises par le gouvernement », ajoutent ces sources avant de poursuivre : « Soucieux néanmoins de préserver le rôle des institutions, M. Lahoud a préféré attendre la réunion du Conseil des ministres pour prendre position à ce sujet. » Ces mêmes milieux réaffirment d’autre part que l’intention du chef de l’État n’était nullement de personnaliser le débat ou de susciter un débat constitutionnel sur la question des prérogatives présidentielles. L’essentiel, aux yeux de M. Lahoud, est d’éviter à tout prix la création d’un précédent remettant en question les pouvoirs du chef de l’État, et donnant lieu à une multitude d’interprétations. Par ailleurs, les mêmes sources gouvernementales déplorent que certains médias aient cherché à donner l’impression que le président Lahoud était opposé au projet de construction d’écoles à Beyrouth. En réalité, il s’est uniquement opposé à la construction d’un établissement scolaire dans le quartier commercial de Verdun car, pour ce faire, la seule expropriation d’un terrain dans cette zone coûterait douze millions de dollars à l’État. C’est alors que M. Lahoud s’est demandé : « Ne vaut-il pas mieux avoir douze écoles pour le prix d’une seule ? » Il a en outre recommandé l’installation de ces écoles dans les quartiers habités, de manière à éviter aux élèves le déplacement d’une région à une autre. Les sources gouvernementales insistent aussi sur le fait que pour le président de la République, le Conseil des ministres est le seul lieu indiqué pour discuter des différents projets d’intérêt public. C’est ainsi qu’il se montre lui-même soucieux de ne jamais porter le débat hors du lieu de la réunion. Par ailleurs, ces milieux s’en prennent à ceux qui considèrent que les séances hebdomadaires du Conseil des ministres sont devenues inutiles. Ils estiment en effet que de tels propos s’inscrivent dans le cadre d’une campagne destinée à discréditer les institutions et l’État, alors que le gouvernement n’a jamais pris autant de décisions importantes, concernant, par exemple, la gestion du réseau cellulaire. Et le retard accusé dans le règlement de certaines questions est dû aux ministres concernés qui n’ont toujours pas élaboré des projets de solutions à proposer en Conseil des ministres. M. Lahoud insiste ainsi à chaque occasion sur la nécessité de respecter les délais impartis par le Conseil des ministres. Enfin, les mêmes sources ont tenu à préciser que le chef de l’État ne visait personne en particulier quand il a proposé que les déplacements des ministres à l’extérieur soient limités au maximum, par souci d’économie.
Dans la guerre des communiqués opposant depuis jeudi les pôles de l’Exécutif, il était dit que Koraytem n’aurait pas le dernier mot. De fait, des sources ministérielles ont précisé hier que le président Émile Lahoud a tenu à lever toute équivoque concernant les prérogatives et le rôle dévolus au président de la République par la Constitution.
Rappelons que la...