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Actualités - CHRONOLOGIE

Festival Al-Bustan - Concert du Trio danois et de la violoniste alto Anette Slaatto Un programme figuratif et léger (Photo)

Après les arabesques sophistiquées voire labyrinthiques d’un Gidon Kremer au meilleur de sa forme la veille, le public du Bustan a pu se relaxer, jeudi soir, en tendant une oreille attentive au Trio danois, accompagné, le temps de trois partitions, d’Anette Slaatto au violon alto. À partir du motif de la perle, le très jeune compositeur danois Peter Bruun a écrit Drops in the Ocean et Pearls of Tears, œuvres écrites entre 2004 et 2005 et que les musiciens ont interprétées en sa présence, en guise d’ouverture. Ni légères ni obscures, les notes s’égrènent en donnant au piano une charge discrète mais efficace tandis que violon, alto et violoncelle se chargent de mener le motif «à l’unisson». Un bon début. Légèreté divertissante ensuite, avec les Bagatelles humoristiques de Carl Nielsen; au piano, l’agréable Morten Mogensen. Écrites pour divertir ses enfants, elles n’ont d’autre but que de lâcher de transparentes bulles musicales dans l’atmosphère où le piano devient soudain une machine à images pour les oreilles des petits et des grands mélomanes. Place, ensuite, à la Sonate du printemps de Beethoven. Connue entre tous, cette pièce n’en reste pas moins très difficile à jouer, et le violoniste Bjarne Hansen s’est très élégamment tiré des mauvais pas qui jonchaient sa partition. Un bel hommage à l’une des œuvres les plus gonflées de lumière optimiste du sourd le plus célèbre de l’histoire de la musique. Pour prouver que Schubert n’a pas écrit que des lieder, le Trio danois a choisi une œuvre instrumentale, un Trio à cordes en sol bémol, en un seul mouvement. Encore une fois, les instrumentistes Bjarne Hansen, Svend Winslóv et Anette Slaatto s’en tirent avec élégance et raffinement de cette partition à la virtuosité ramassée. Après la pause musicale, retour au Danemark avec Poul Rovsing Olsen, autour d’un trio à cordes intitulé A Dream in Violet, la dernière œuvre avant de mourir en 1982. Plus nuancée dans son enthousiasme et sa vigueur printanière que la première partie du programme, cette partition pousse la réflexion au-delà du simple jeu musical. Violet est assurément sa couleur. Fin du concert avec le sémillant Mozart qui, avec un Quatuor pour piano, a le mot de la fin. En effet, quel est le seul compositeur, toutes époques confondues, à jamais avoir été capable de lier ensemble sourire et larmes, méditation et divertissement? Le Trio danois, sans toutefois posséder une ampleur exceptionnelle, a proposé une soirée qui a eu le beau mérite de créer une halte figurative et légère dans le marathon musical qu’est le Festival du Bustan. D.G.
Après les arabesques sophistiquées voire labyrinthiques d’un Gidon Kremer au meilleur de sa forme la veille, le public du Bustan a pu se relaxer, jeudi soir, en tendant une oreille attentive au Trio danois, accompagné, le temps de trois partitions, d’Anette Slaatto au violon alto. À partir du motif de la perle, le très jeune compositeur danois Peter Bruun a écrit Drops in the...