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Actualités - CHRONOLOGIE

Sommet arabe - « Victoire diplomatique libanaise à Tunis » Lahoud dénonce les sanctions américaines « despotiques » contre Damas

Tunis - De nos envoyés spéciaux Khalil FLEYHANE et Hoda CHEDID Le président Émile Lahoud est rentré hier soir de Tunis en ayant remporté une victoire diplomatique au 16e sommet arabe puisque la plupart des recommandations qu’il avait faites samedi ont été adoptées dans le communiqué final de la réunion. C’est ce que des sources de la délégation officielle ont affirmé sur le vol du retour. La principale recommandation exprime « la solidarité arabe avec le Liban face aux tentatives visant à miner ses relations avec Damas à travers le Syria Accountability Act qui est une ingérence dans les affaires intérieures du Liban sous la pression d’Israël ». Notons que, pour sa part, le Premier ministre Rafic Hariri a quitté Tunis pour Paris où il doit effectuer une visite privée. Pour en revenir aux positions du Liban proclamées dans ce sommet par le chef de l’État, elles se sont manifestées à deux occasions samedi : lors du discours officiel, puis dans une note présentée au sommet. Le président Lahoud a notamment estimé dans son allocution lors de la séance inaugurale que le sommet de Tunis représentait « un moment de vérité » pour les Arabes, l’Occident et les États-Unis, dont il a critiqué la politique pro-israélienne. « Cette rencontre au sommet est un moment de vérité (...) pour nous Arabes et le monde extérieur, plus particulièrement l’Occident et les États-Unis », a-t-il affirmé. Rappelant l’initiative arabe adoptée à Beyrouth pour la paix avec Israël en échange d’une évacuation des territoires arabes occupés en 1967, M. Lahoud a affirmé que l’application d’une telle solution nécessite « une position arabe unifiée pour s’adresser aux États-Unis par la voix de la vérité, et non pas celle de la flatterie et du double discours ». Selon lui, Washington doit savoir que « la prépondérance (des idées d’Israël) au sein du pouvoir et de l’Administration américaine ne placerait pas uniquement le Moyen-Orient dans un tourbillon, mais installerait l’Amérique dans un (...) danger plus grave ». « Lorsque les États-Unis traduisent les intérêts du peuple américain, ils sont dignes de considération, en revanche lorsqu’ils soutiennent les intérêts d’Israël, protégeant son occupation et suivant sa stratégie destructrice, il est normal qu’ils essuient des vagues d’hostilité, de haine et de violence », a-t-il averti. Évoquant la Syrie, il a noté que la position arabe pour la paix avait été accueillie par des sanctions « despotiques » contre Damas, dénonçant « le Syria Accountability Act visant les relations historiques » entre le Liban et la Syrie. Le chef de l’État s’est également montré très critique sur la question du terrorisme et des réformes, affirmant que les États arabes sont « unanimes » sur la condamnation du terrorisme. « Hier nous étions accusés de pratiquer le terrorisme et aujourd’hui nous sommes accusés de manquer de réformes », a affirmé M. Lahoud, pour qui l’objectif de cette accusation « est d’occulter le déroulement des événements en Irak et de dénaturer la situation en Palestine ». Par ailleurs, dans une note présentée au sommet, il a insisté sur « l’intérêt de mentionner le droit au retour à chaque fois qu’il est question des réfugiés palestiniens en raison de la volonté d’Israël d’occulter ce droit » et demande d’ajouter « la référence aux résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité de l’Onu ». En référence à « un cessez-le-feu réciproque et concomitant avec Israël », il suggère de « lier cette proposition à l’exigence d’un plan israélien global de retrait et non seulement à l’arrêt des opérations israéliennes dans les territoires occupés ». S’agissant de « la condamnation de toutes les opérations militaires israéliennes dans les territoires palestiniens et arabes, et des opérations qui visent les civils sans distinction », le Liban propose en échange « la condamnation de toutes les opérations militaires israéliennes dans les territoires palestiniens et arabes qui visent les civils et provoquent des ripostes ». Au sujet des « garanties accordées par le président américain George W. Bush au Premier ministre israélien Ariel Sharon dans le but de légitimer certaines colonies et renier le droit au retour des réfugiés palestiniens », le président Lahoud souhaite que le sommet adopte un document « demandant publiquement à Washington de clarifier sa position et de ne pas se contenter des contacts et des messages bilatéraux ». Le chef de l’État a proposé enfin d’inclure dans la déclaration finale un appel aux États-Unis les invitant « à traiter avec objectivité et équité au Proche-Orient, en l’occurrence en Palestine et en Irak, et de soustraire à l’influence des théoriciens israéliens qui poussent Washington à des aventures de nature à exacerber les extrémismes, la colère et la haine dans la région ».
Tunis - De nos envoyés spéciaux Khalil FLEYHANE et Hoda CHEDID

Le président Émile Lahoud est rentré hier soir de Tunis en ayant remporté une victoire diplomatique au 16e sommet arabe puisque la plupart des recommandations qu’il avait faites samedi ont été adoptées dans le communiqué final de la réunion.
C’est ce que des sources de la délégation officielle ont...