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Actualités - CHRONOLOGIE

CONGRÈS - Inauguration, hier, des rencontres autour des bibliothèques nationales Pour sauvegarder la mémoire et le patrimoine intellectuel d’un pays (Photo)

« La bibliothèque nationale : une vision, une politique et un concept ». Tel est le thème du congrès organisé par le comité de réhabilitation de la bibliothèque nationale du Liban, un projet relevant, on le rappelle, du ministère de la Culture et financé par la Communauté européenne. Inauguré hier, à l’hôtel Rotana-Hazmieh, en présence du ministre de la Culture Ghazi el-Aridi, du chef de la délégation de la Commission européenne Patrick Renauld et de nombreux représentants de bibliothèques nationales de plusieurs pays (Grande-Bretagne, Québec, France, Arabie saoudite, Égypte, Syrie, Koweït…), ce congrès vise à souligner l’importance du rôle de la bibliothèque nationale dans la sauvegarde de la mémoire et du patrimoine intellectuel d’un pays. Les participants y explorent également les divers moyens qui permettent de développer les collections des bibliothèques et les meilleures politiques bibliographiques. Nada Itani, directrice du projet de réhabilitation de la BN du Liban, a entamé la séance inaugurale par un mot de bienvenue dans lequel elle a tenu à rappeler l’importance d’une nouvelle politique de gestion de l’information et des technologies informatiques. « Au cours des ces rencontres, nous profiterons de l’expertise et de l’expérience des institutions représentées ici », a-t-elle indiqué. Maud Stéphan-Hachem, professeur à l’UL, responsable du projet de réhabilitation de la BN de 1999 à 2003 et conseillère du ministre de la Culture de 2001 à 2003, a ensuite prononcé une allocution intitulée « La Bibliothèque nationale, entre les aléas de l’histoire et l’acharnement des uns », un titre qui illustre parfaitement l’histoire de cette institution qui a été depuis le début de son histoire le rêve de chercheurs, de bibliophiles et d’intellectuels ... à commencer par Philippe de Tarazi puis les autres qui ont œuvré contre les fatalités de la guerre. Stéphan-Hachem a passé en revue l’état des collections lors de l’inventaire effectué en 1999. « L’inventaire des centaines de caisses déjà ouvertes démontre que la collection d’avant 1975 était constituée à plus de 50% de livres étrangers ; de là l’importance de la coopération avec les bibliothèques du monde pour les échanges de notices et de documents. Les livres arabes sont publiés au Liban et en Égypte. Ils représentent la production intellectuelle libanaise et arabe de la première moitié du siècle. Le rôle patrimonial de la BNL devrait donc mobiliser l’ensemble des pays arabe », a estimé la conférencière. Elle a ensuite évoqué les difficultés et les contraintes, les urgences dans le sauvetage des livres, le processus de désinfection (qui a eu lieu en avril 2000), le lancement du projet par le ministre Ghassan Salamé. Mme Stéphan-Hachem a énuméré les composantes du projet : l’édification de l’institution publique, la formation des cadres, le sauvetage et le développement des collections, le développement de la lecture publique et la préparation du site définitif. L’ancienne responsable du projet de réhabilitation de la BNL a conclu en proposant quelques pistes de réflexions sur le rôle attendu de la future BNL, en insistant sur la nécessité d’un cadre juridique qui dote cette dernière d’un statut d’établissement public. En faisant allusion à ce congrès, le ministre Ghazi el-Aridi a, pour sa part, insisté sur l’importance de telles rencontres qui favorisent la collaboration entre les bibliothèques de diverses régions du monde. « Nous encourageons l’ouverture et l’interaction avec tous ceux qui sont impliqués dans le domaine culturel. La variété et le dialogue dans ce domaine sont prépondérants, a déclaré le ministre, en ajoutant que pour lui, la mondialisation est un projet humanitaire qui rassemble les hommes, fédère leurs énergies créatrices en faveur d’idées créatrices bénéficiant l’humanité. » « En Irak, 10 000 pièces restent manquantes à la collection des musées. Les bibliothèques ont également été saccagées. Pourquoi, et qui en est responsable. À Beyrouth, les milices ont fait le plus grand tort aux collections de la BN. Mais en Irak, ce sont les mercenaires US qui font le plus grand tort à l’humanité et au peuple de l’ancienne Mésopotamie. » Après la séance inaugurale, les participants ont effectué une visite des locaux provisoires de la BN à la zone franche du port de Beyrouth, où est installée, depuis décembre 2002, l’équipe chargée de traiter et répertorier les titres. M. G-H.
« La bibliothèque nationale : une vision, une politique et un concept ». Tel est le thème du congrès organisé par le comité de réhabilitation de la bibliothèque nationale du Liban, un projet relevant, on le rappelle, du ministère de la Culture et financé par la Communauté européenne.
Inauguré hier, à l’hôtel Rotana-Hazmieh, en présence du ministre de la Culture...