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Actualités - REPORTAGE

XXVIIIe OLYMPIADES - Le pari audacieux d’un modeste pays européen Athènes 2004 : réussir, au berceau de la civilisation, les premiers JO du XXIe siècle (Photos)

ATHÈNES, de notre envoyée spéciale Liliane MOKBEL Nul ne peut garantir un risque zéro. Mais aussi qui ne risque rien n’a rien. Aujourd’hui, la Grèce doit gagner le pari des Jeux olympiques. Certains pensent que ça ne pourra pas marcher, que «les petits Grecs» ont bien l’audace de vouloir organiser ces Jeux. Tous les responsables rencontrés au ministère grec des Affaires étrangères, à la mairie d’Athènes et au Comité d’organisation des JO d’Athènes 2004 sont conscients de l’image que se fait la communauté internationale de la Grèce. Jamais autant d’argent ni autant de compétences n’auraient été pourtant consacrés à la sécurité de ces jeux. Un budget record de 650 millions d’euros, soit trois fois plus que lors des Jeux de Sydney en 2000, a ainsi été alloué. Des incidents mineurs enregistrés à Athènes (explosions de bombes à gaz) depuis une dizaine de jours sont amplifiés au centuple par les médias internationaux. C’est que les yeux des nations sont rivés sur la Grèce. Mais les Grecs travaillent dur. Ils investissent beaucoup aussi et lorgnent vers le futur. Leur souhait le plus cher: un retour sur investissement. Ils veulent que les 1,5 million de personnes attendues à Athènes repartent amoureux de la Grèce. C’est là où l’on saura si la ville de l’Olympe a été oui ou non un succès. La Grèce se prépare donc à l’organisation de la XXVIIIe édition des Jeux olympiques (JO), du 13 au 29 août, et paralympiques en septembre. Il s’agira des premiers JO du XXIe siècle. Un événement qui revêt un double caractère planétaire et exceptionnel. Et pour cause: plus de 10500 athlètes et 5500 officiels d’équipes représentant 202 nations seront présents, et l’on estime que quatre milliards de téléspectateurs suivront l’événement. Sont également attendus, plus de 21000 représentants des médias: 16000 diffuseurs, dont l’AOB, et 5500 représentants de la presse écrite et photographique. À l’occasion de ces JO, la Grèce jouera pleinement son atout historique, conférant à cette manifestation son unicité. En fait, les JO retrouveront cette année leur terre d’origine et la ville de leur renaissance, soit 2 800 ans après avoir donné naissance à la plus prestigieuse des compétitions, et 108 ans après avoir accueilli sa renaissance grâce au baron Pierre de Coubertin. Aussi, le marathon olympique suivra l’itinéraire antique du premier coureur qui apporta la nouvelle de la victoire d’Athènes à la bataille du Marathon en 499 av. JC. Les deux marathons olympiques des hommes et des femmes se termineront au stade Panathinaïko, et non au stade olympique, afin de suivre l’ancien parcours et honorer l’histoire grecque antique. Les projets d’élargissement de la voie et de réaménagement du départ du marathon à Pallini sont en cours. Le tir à l’arc se déroulera dans le stade de marbre Panathinaïko où eurent lieu les premiers JO modernes. Quant à l’épreuve du lancer du poids, elle se déroulera dans l’enceinte du stade antique d’Olympie (voir encadré). Ce sera la première compétition en ce lieu depuis 1 600 ans et la toute première à laquelle des femmes participeront. «Athènes a pour elle un certain nombre d’atouts historiques, culturels, voire affectifs qui lui ont d’ailleurs permis de l’emporter sur d’autres villes. En tous les cas, on ne songeait pas à elle comme à l’une de ces mégalopoles que l’on voit d’habitude accueillir les JO», souligne Dora Bakoyannis, maire d’Athènes. Humanisme vs gigantisme La Grèce est unie pour «un enjeu national, une cause nationale» que représentent les JO alors que, de l’avis des responsables rencontrés, les Grecs sont «individualistes et n’ont pas la vocation du volontariat». Le peuple grec est déterminé à démontrer à la communauté internationale que cette manifestation sportive n’est pas faite que pour les riches et les grands. Et qu’un pays modeste peut organiser des JO «Si l’on s’interroge sur les éventuelles performances de la Grèce, c’est à raison. Parce que dans le cadre d’un match de football, la finale se dispute en règle générale entre les Grands», déclare Paul Anastasi, chef du bureau de la presse internationale à la mairie d’Athènes. En fait, pour l’organisation en Grèce des JO, l’environnement n’est pas celui qui était le plus souhaitable. Pas seulement en matière d’infrastructure mais aussi du point de vue économique et de la sécurité. C’est pourquoi les dirigeants grecs livrent une bataille contre le gigantisme, cherchant à donner aux JO une dimension humaine. À l’origine, les Jeux olympiques n’étaient pas une question d’argent, de consommation, c’était une simple couronne de lauriers, la compétition et la trêve olympique. La trêve ouvrait le dialogue entre des gens qui s’entre-tuaient. «Ce message doit repartir aujourd’hui de la Grèce pour rayonner à nouveau dans le monde. Le peuple grec sera l’hôte de jeux exceptionnels à la mesure de l’homme, invitant le monde entier à la célébration des valeurs olympiques», affirme Mme Bakoyannis. Athènes a décidé d’avoir un groupe limité de partenaires et de s’attacher à leur qualité plutôt qu’à leur quantité, dans un effort de contrôler l’aspect commercial des JO. Les catégories de partenaires d’Athènes 2004 sont ainsi au nombre de quarante. À titre de comparaison, le programme de partenariat de Sydney 2000 comprenait environ 100 catégories de partenaires alors que celui d’Atlanta 1996, près de 200. Les responsables grecs ne souhaitent que des JO à l’échelle humaine. L’objectif initial de 200 millions d’euros a été atteint deux ans avant les JO. Les recettes totales des partenariats nationaux et de Relais de la flamme sont actuellement supérieures à 50% des estimations initiales. L’objectif suivant pour Athènes 2004 est fixé à 300 millions d’euros. Croissance positive Mais après tout, il aura été difficile et coûteux pour la Grèce d’avoir à organiser une telle manifestation. La Grèce est le plus petit pays et le plus faible du point de vue économique à avoir accueilli les Jeux sous la forme moderne, titanesque qu’on leur connaît aujourd’hui. «On établit parfois un parallèle avec les jeux de 1952, qui se sont déroulés à Helsinki, en Finlande, un pays de même envergure mais, à l’époque, la manifestation était d’une ampleur nettement moindre», se plaît à répéter Mme Bakoyannis. La Grèce a cependant réussi à afficher l’un des taux de croissance les plus élevés et a réalisé de grands progrès en terme de développement au cours des dernières quarante années, de sorte qu’elle a aujourd’hui le niveau de vie le plus élevé de l’Europe centrale et orientale. Athènes, la cité surpeuplée où vit plus d’un quart des habitants du pays, est en pleine mutation pour l’occasion. Un nouvel aéroport, Eleftherios Venizelos, sélectionné comme l’un des trois meilleurs aéroports du monde, selon l’Association internationale du transport aérien (IATA), a ouvert ses portes. Deux lignes de métro ont été ajoutées à la ligne existante, actuellement en cours de rénovation. Les projets du réseau ferré régional permettront au train régional de relier l’aéroport au Complexe sportif d’Athènes (OCO) et au village olympique, et au tram de relier Athènes aux sites situés en bord de mer, à Faliro, Aghios Kosmas et Helliniko pendant la période des Jeux. Athènes disposera de plus de 120 km de nouvelles routes et autoroutes rénovées. Certes, les projets d’infrastructure pour la ville existaient mais leur exécution a été accélérée par les JO. «Les jeux sont un élément déterminant dans la perspective de faire de cette capitale une grande ville où il fait bon vivre. On investit pour le futur. Les manifestations dureront un temps, mais la ville, elle, continuera d’exister, comme elle le fait depuis 3000 ans», souligne Dora Bakoyannis. Jour J : le 1er juillet «Toujours est-il que la sécurité est la priorité des priorités», relève Dimitris Platys, ancien consul de Grèce à Washington, actuellement coordinateur des affaires de la sécurité pour les JO au ministère grec des Affaires étrangères. Il avoue sans ambages que des crédits supplémentaires destinés au financement du plan de sécurité ont été grignotés sur le budget affecté à la réhabilitation de l’infrastructure. «S’il y a une mauvaise surprise, il s’agira d’un échec pour toute la machine de sécurité mise en œuvre et des pays qui l’ont soutenue au niveau de la logistique», insiste M. Platys, qui affirme par ailleurs que le plan de sécurité approuvé n’est pas statique: «Il est amendé continuellement en fonction des nouvelles donnes.» La stratégie d’ordre sécuritaire est en gestation depuis deux ans. Elle deviendra effective dans toute la Grèce à partir du 1er juillet 2004. Athènes a demandé sans complexe le concours d’autres pays. Ainsi a été formé le Groupe de conseil olympique, groupe de travail composé de représentants de sept pays ayant une vaste expérience dans le domaine de la planification de la sécurité dans le cadre d’événements sportifs majeurs. Il s’agit entre autres des États-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne et de l’Australie. La Russie intervient en tant qu’observateur. Selon certains experts, les JO exercent un pouvoir d’attraction important pour les terroristes en raison notamment de la présence de pays sensibles et de la formidable médiatisation de cette grande manifestation planétaire. Avant les Jeux, tous les sites olympiques feront l’objet d’un «lock down» identique à celui mis en place aux Jeux de Sydney et de Salt Lake City. En conséquence, tous les sites seront entièrement sécurisés avant les Jeux. Aucune personne et aucun service n’y seront admis, et les forces de sécurité spécialisées passeront au peigne fin tous les sites. Dès lors, seules les personnes accréditées y auront accès. Les responsables grecs sont toutefois unanimes: la Grèce ne sera pas pour autant un camp militaire. La pression est énorme, surtout celle venant de l’extérieur. C’est que l’on vit aujourd’hui dans un monde plus dangereux qu’il n’était il y a quelques années. Priorité n° 1 L’angoisse persiste cependant chez les responsables grecs. Elle est perceptible. Dora Bakoyannis se plaît à répéter que le maire de New York, M. Giuliani, lui avait dit que, le 1er janvier 2000, sa ville était en état d’alerte maximum et que rien ne s’était produit à l’époque. En revanche, c’est arrivé le 11 septembre 2001, alors que personne ne s’y attendait et qu’aucune mesure n’avait été prise. «Si l’on me garantissait une sécurité totale pour le cas où j’irais visiter New York, je serais heureuse de pouvoir offrir les mêmes garanties pour Athènes», dit-elle. Pour Gianna Anghelopoulos-Daskalani, présidente du Comité d’organisation des Jeux d’Athènes 2004, cet été, aucune nation ne fera plus que la Grèce pour protéger ceux qui seront présents à l’intérieur de ses frontières. Son pays dispose du budget, du personnel et de la stratégie qui lui permettront de mettre en œuvre tout ce qu’il est humainement possible d’accomplir afin d’assurer la sécurité des habitants et des visiteurs de la Grèce durant les JO «Nous sommes de surcoît entourés d’une excellente équipe de partenaires internationaux avec lesquels nous travaillons en étroite collaboration, afin de créer autour des Jeux un bouclier de sécurité.» Une réunion sécuritaire élargie se tiendra à Athènes du 24 au 26 du mois en cours. Elle regroupera, entre autres, les chefs de sécurité des comités olympiques nationaux des 202 pays participant aux JO, en plus des responsables de la police hellénique et des services de renseignements. Athènes envisage avec réalisme de devenir une référence de succès, à l’image des Jeux de Barcelone de 1992. Elle veut témoigner de son héritage et de son message de paix universel. Le stade d’Olympie La compétition du lancer de poids se déroulera au stade de l’ancienne Olympie sans aucune intervention visuelle, sans aucune construction, sans tableaux électroniques et sans lumière artificielle. Seront utilisées les installations déjà existantes à Olympie, qui sont faites dans le respect de l’environnement et du caractère historique de cette région. L’objectif du Comité des Jeux d’Athènes 2004 (Athènes 2004) est de respecter avant tout le caractère historique de ce lieu. Il n’y aura pas d’émission de billets pour suivre l’épreuve du lancer du poids. Athènes 2004 diffusera 15000 billets gratuits, dont 7500 seront donnés à ceux qui ont déjà acheté des billets pour le 20 et le 24 août. 2 500 seront mis à la disposition des sponsors, des comités nationaux olympiques et autres. 5000 billets seront distribués par le biais des collectivités locales. Si la demande dépasse le nombre des billets, il y aura un tirage au sort. La voûte Calatrava L’arche ouest de la voûte Calatrava du Stade olympique a été enfin posée et a trouvé son emplacement définitif. Le processus de glissement de l’arche a commencé le lundi 10 mai. Au cours des deux premiers jours, le glissement était de 34 mètres. Au troisième jour, il a représenté 20 mètres alors qu’au quatrième et dernier jour, il était de 16 mètres. La voûte a une hauteur de 78 mètres et de 304 mètres de longueur. Elle pèse près de 8500 tonnes. La voûte sera éclairée par 500 spots permanents et 2 000 projecteurs provisoires. Lors des JO, 5000 kilowatts seront nécessaires à l’éclairage du Stade olympique, soit l’équivalent à l’éclairage d’un aéroport ou d’une commune de 2000 habitants. Lifting en profondeur pour les hôtels d’Athènes Le président de l’Association des propriétaires d’hôtels à Athènes, Georges Tsakiris, estime à quelque 950 millions d’euros le coût des opérations de réhabilitation du secteur hôtelier et de construction de 4000 nouvelles chambres d’hôtels dans la capitale grecque. Selon M. Tsakiris, les fonds proviennent entièrement du secteur privé, le gouvernement n’ayant pas pris de mesures pour subventionner l’initiative. Propriétaire de trois établissements hôteliers dans le centre d’Athènes, il regrette que les professionnels du secteur aient manqué la pleine saison censée précéder les JO. Des raisons, sur le plan international mais aussi sur le plan interne, ont fait que les choses aient pris une mauvaise tournure. Les attentats du 11 septembre 2001 n’ont pas facilité la tâche aux hôteliers athéniens et le gouvernement s’est pris tard pour le lancement de la campagne promotionnelle à l’échelle internationale des Jeux d’Athènes. La diffusion du film publicitaire par les chaînes satellitaires n’a commencé que depuis quelques mois. «Et, de plus, ce film ne fait pas la promotion d’Athènes en tant que destination touristique», dit-il. Georges Tsakiris souligne non sans amertume que les hôteliers athéniens ont dû vendre leurs chambres à des opérateurs internationaux à partir de 2000 pour accéder au financement nécessaire à la réhabilitation de leurs installations. «Aujourd’hui, les chambres de mes hôtels sont proposées sur le Net à des tarifs trois fois plus chers», souligne-t-il. L’Association des propriétaires d’hôtel a décidé de créer un site pour traiter des demandes individuelles pour les chambres d’hôtels encore disponibles « à prix raisonnable » pour la période des jeux. L’adresse du site est : www.info-athens-cvb.org. Jusqu’à ce jour, selon Georges Tsakiris, plus de 6 000 demandes ont été traitées. Il n’en demeure pas moins que le président de l’Association des propriétaires termine l’interview sur une note optimiste. «L’occasion des JO aura été déterminante pour améliorer le standard des hôtels d’Athènes, tant au niveau de la qualité des services fournis qu’au niveau de l’infrastructure. Désormais les hôtels, de trois et quatre étoiles, bénéficient de standards internationaux», conclut-il. Sécurité: des simulations grandeur nature Au cours des JO, plus de 40 000 membres des services de sécurité helléniques seront en fonction (officiers de police, soldats, garde-côtes, pompiers et agents de sécurité privés). Environ 4 000 volontaires formés contribueront au déroulement sécurisé des JO 2003 a été l’année de la formation olympique. Sept exercices similaires grandeur nature ont déjà eu lieu et d’autres sont prévus pour la période précédent les Jeux. Les exercices sont préparés en coopération avec des experts de sécurité étrangers. La toute première police d’assurance Dans le cadre de sa stratégie de gestion des risques inhérents à son activité principale, le Comité international olympique (CIO) a contracté une police d’assurance qui préserve également les intérêts des comités nationaux olympiques et des fédérations internationales. Les premiers Jeux à être couverts par cette nouvelle police seront ceux de la XXVIIIe Olympiade à Athènes cet été. La couverture totale s’élève à USD 170 millions. La même démarche sera adoptée pour les éditions suivantes des Jeux, à savoir Turin 2006, Pékin 2008 et Vancouver 2010.L’idée de mettre en place une politique de gestion des risques émane du président du CIO, Jacques Rogge. À la suite de son élection en 2001, il avait clairement indiqué que le CIO avait besoin de protéger le financement du Mouvement olympique en constituant une réserve financière et, si nécessaire, de contracter une assurance. Les premières discussions à cet égard furent tenues lors de la 114e Session extraordinaire du CIO à Mexico, en novembre 2002. Au sujet de cette annonce, le président Rogge a déclaré: «Contracter une police d’assurance pour couvrir les risques liés à ses propres activités est une pratique courante et prudente adoptée par toute organisation moderne.» Le port du Pirée Pour les JO, huit navires de croisière seront amarrés au port du Pirée. Parmi eux figurent les navires de croisière les plus luxueux au monde, tels que le Queen Mary II. Au total, 3300 cabines, allant des catégories trois et quatre étoiles, seront disponibles aux visiteurs et aux spectateurs. La flamme olympique : une série de «premières» Le relais international de la flamme olympique des jeux d’Athènes 2004 voyagera autour du monde pour 35 jours, passant par 34 villes de 27 pays (y compris la Grèce). Une série de «premières» marque le relais de la Flamme olympique d’Athènes 2004 : – C’est le premier véritable relais mondial puisque la flamme se rendra, pour la première fois, au Caire en Égypte, et à Cape Town, en Afrique du Sud, puis en Amérique du Sud, à Rio de Janiero au Brésil. – C’est la première fois dans l’histoire olympique que la flamme reliera les cinq continents représentés par les anneaux olympiques (Océanie, Asie, Afrique, Amériques et Europe). – C’est la première fois que la flamme passera par toutes les villes ayant accueilli les JO d’été. Le compte à rebours des JO d’Athènes 2004 a commencé le 25 mars, dans le cadre de l’allumage de la flamme olympique à l’ancienne Olympie, allumée par les rayons du soleil, lors d’une cérémonie traditionnelle. La première partie du relais de la flamme, qui a débuté au stade d’Olympie, a passé par le Péloponnèse et les îles du golfe saronique pour aboutir à Athènes, au Stade Panathinaïko, lieu de rénovation des premiers JO modernes de 1896. Plus de 3 6 00 porteurs de torche assureront le relais de la flamme tout au long de son parcours international. La flamme voyagera également en voiture, avion, bateau, bicyclette, fauteuil roulant et motocyclette. Ainsi, la flamme fera plus de 1500 kilomètres tenue par des porteurs de flambeaux et plus de 78000 kilomètres par avion, soit des distances de 48 kilomètres en moyenne par jour. Chaque porteur de torche effectuera environ 400 mètres. La flamme olympique d’Athènes 2004 parlera 19 langues. Les conditions climatiques de l’Attique au cours du mois d’août La région de l’Attique, et plus particulièrement le bassin athénien, se caractérise par des températures relativement élevées au cours de l’été. Néanmoins, en vertu des données climatologiques disponibles, l’éventualité, durant le mois d’août, d’une température optimale supérieure ou égale à 38°C avoisine à peine les 4%. La seconde quinzaine du mois d’août est marquée par une chute progressive de la température. La mer, entourant les deux tiers de la région de l’Attique, joue un rôle modérateur quant à la sensation de chaleur et lors des journées venteuses, la brise maritime rafraîchit jusqu’au centre d’Athènes. Ce sont les vents septentrionaux, appelés «Etisies» ou «Meltèmes», lesquels font leur apparition durant le mois d’août, qui maintiennent la température à un niveau supportable. D’autre part, durant les mois d’été, la Grèce jouit d’un climat généralement sec (l’humidité relative est basse, notamment durant les heures les plus chaudes de la journée), fait qui assure des conditions climatiques confortables ; en Attique, le mois d’août constitue l’un des mois les plus secs de toute l’année. Le Village olympique La construction du Village olympique progresse suivant l’échéancier. Le Village accueillera 16 000 athlètes et officiels d’équipes au cours des JO et 6 000 athlètes au cours des Jeux paralympiques Il comprendra 2 292 appartements avec 8 814 chambres et 17 428 lits. Le budget global de la construction du Village olympique se chiffre à 240 millions d’euros. Avec 16 mètres carrés réservés à chaque athlète, le Village olympique d’Athènes est le plus spacieux. Passés les jeux, l’Organisme du logement social se chargera de transformer le village en logements à loyer modéré pour 10 500 familles.
ATHÈNES, de notre envoyée spéciale Liliane MOKBEL

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