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Le retour en arrière n’est plus possible à Saïda L’entente entre le Hezbollah et Amal se résume à cinq localités du Liban-Sud

C’est la loi du « possible » qui semble gouverner, jusque-là, la prochaine échéance municipale au Liban-Sud, où les multiples tentatives de rapprochement entre le mouvement Amal et le Hezbollah se sont avérées aléatoires. À part quelques rares localités où les deux formations sont convenues de s’engager côte à côte – cinq en tout –, ailleurs, elles semblent se diriger vers un fait accompli, auquel a fait allusion à plusieurs reprises le commandement du parti de Dieu, à savoir « une entente là où cela est possible ». C’est ce schéma qui semble, en tout cas, s’appliquer à Nabatiyeh où les efforts de conciliation entamés depuis plusieurs jours n’ont pas abouti, en dépit d’une initiative lancée par l’imam de la ville, cheikh Abdel Hussein Sadek. Prenant les devants, le dignitaire chiite avait constitué le noyau d’une liste de quatre membres en invitant les deux formations chiites à s’y joindre. Cependant ni le parti intégriste ni celui de Nabih Berry n’ont suivi, chacun ayant pratiquement achevé de former sa propre liste, se dirigeant lentement vers un divorce quasi total dans cette ville qui a témoigné d’une victoire écrasante du Hezbollah en 1998. Fidèle à ses discours en faveur de l’entente, le Hezbollah aurait cependant formé une liste comprenant 10 membres en plus du président (Moustapha Baddredine) sur 21, laissant des sièges vacants au mouvement Amal et aux familles, notamment les Assaad, au cas où ils voudraient se joindre à lui. Or le mouvement Amal a déjà entamé la constitution de sa propre liste, à laquelle devraient en principe s’allier le PCL et le PSNS. À Tyr, un des fiefs de M. Berry, la situation paraît se compliquer avec les tentatives d’incursion du parti de Dieu dans une région qui, en principe, relève du mouvement Amal. Une source informée indique toutefois que le Hezbollah, qui « cherche à utiliser la ville de Tyr comme carte de pression, pourrait se retirer en dernière minute, laissant le champ libre à son adversaire ». À Saïda, par ailleurs, une rude bataille est attendue le 23 mai, la confrontation entre les deux listes en présence – celle de Adnan el-Zibawi, parrainée par Rafic Hariri, et celle d’Abdel Rahman el-Bizri, que soutient le chef du Mouvement du peuple nassérien, Oussama Saad – étant désormais inévitable. Organisés de part et d’autre, les festivals électoraux continuent de se succéder à un rythme effréné, intensifiant un peu plus la compétition entre les protagonistes, « un moyen pour les deux camps de faire étalage de leur force », souligne la source précitée. Ailleurs , et à part cinq localités où les deux partis chiites ont réussi à s’allier dans le cadre d’une liste unique en concertaion avec les familles – Hmayri, el-Tibé, as-Souwané, Zghadraya et Cana – le reste du Liban-Sud sera partagé entre les deux formations, qui devront soit s’affronter dans les régions mixtes, soit préserver celles qui sont déjà considérées comme leur chasse gardée. Le Hezbollah a annoncé hier les listes du parti élues d’office au Liban-Sud. Il s’agit notamment de Loueizé, al-Sharquié et al-Tiré.
C’est la loi du « possible » qui semble gouverner, jusque-là, la prochaine échéance municipale au Liban-Sud, où les multiples tentatives de rapprochement entre le mouvement Amal et le Hezbollah se sont avérées aléatoires. À part quelques rares localités où les deux formations sont convenues de s’engager côte à côte – cinq en tout –, ailleurs, elles semblent se...