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Les survivants subissent les répliques et la faim Tsunamis : près de 120 000 morts et 5 millions de déplacés (photo)

Plus de 120 000 personnes sont mortes dans les tsunamis de dimanche en Asie et, quatre jours plus tard, les inquiétudes se concentrent sur les quelque 5 millions de déplacés, selon l’OMS, souvent sans abri, privés de nourriture ou d’eau potable et donc vulnérables aux maladies. Quatre jours après le terrible raz-de-marée, la situation restait particulièrement dramatique hier dans le nord de l’île indonésienne de Sumatra, proche de l’épicentre du séisme. La région d’Aceh a perdu près de 80 000 habitants et 80 % de la côte ouest de la province a été détruite, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Les déplacés s’y comptent en centaines de milliers. Déjà traumatisés, ils ont dû affronter dans la nuit des répliques sismiques. Mais surtout, la plupart d’entre eux n’ont pu recevoir d’aide internationale en raison de la coupure des routes et d’une grave pénurie d’essence. Affamés, certains ont commencé à fouiller la couche de boue pour trouver des noix de coco ou du riz. Autre danger : les épidémies liées à l’empoisonnement de l’eau par les cadavres et l’infiltration d’eau de mer dans les puits. « Les corps en putréfaction vont provoquer des maladies comme le choléra, la diarrhée ou la typhoïde si nous n’intervenons pas rapidement », a expliqué hier à l’AFP William Carré, de l’ONG française Pompiers sans frontières. Les autres pays touchés – principalement le Sri Lanka où le bilan va dépasser les 29 000 morts, selon la présidente Chandrika Kumaratunga, l’Inde avec plus de 11 000 morts et la Thaïlande avec 2 500 – sont également concernés par ces problèmes sanitaires. Les tsunamis ont aussi frappé la Birmanie (90 morts, selon l’Onu), les Maldives (75), la Malaisie (66), le Bangladesh (2), et en Afrique la Somalie (132), la Tanzanie (10) et le Kenya (1). Au Sri Lanka, deux régions posaient les plus gros problèmes : le nord-est de l’île sous contrôle des rebelles tamouls qui se sont plaints de ne pas recevoir d’aide, et l’extrême sud, tout aussi difficile d’accès. Face à l’ampleur des pertes, Colombo a appelé la communauté internationale à intensifier son aide matérielle et financière. En revanche, New Dehli a refusé toute assistance extérieure, estimant pouvoir faire face avec ses propres moyens. Pourtant, la situation restait très confuse en Inde notamment dans l’archipel des Andaman et Nicobar, situé très près de l’épicentre du séisme et où le bilan provisoire de 4 000 morts pourrait s’aggraver considérablement. La police et les gardes-côtes craignent en effet que 10 000 personnes aient péri sur la seule île de Car Nicobar. Une alerte au tsunami dans l’État du Tamil Nadu, où près de 7 500 morts ont été recensés, a rajouté à la confusion. Hier dans la matinée, des milliers de personnes se sont enfuies après une alerte du gouvernement contre l’arrivée de nouvelles vagues, mais la menace ne s’est pas confirmée. En Thaïlande, le Premier ministre Thaksin Shinawatra a laissé entendre que le bilan définitif pourrait atteindre 7 000 morts, car 80 % des 6 000 personnes portées disparues sont sans doute décédées. Contrairement aux autres pays sinistrés, les personnes mortes dans le sud de la Thaïlande sont en grande partie des touristes étrangers venus passer les fêtes de fin d’année au soleil. Les difficultés d’identification expliquent aussi le flou entourant le sort de nombreux touristes. Alors qu’environ 7 000 étrangers sont portés disparus ou n’ont pas donné de nouvelles, seules quelques centaines de morts ont en effet été confirmées. Les pays hors de la région sinistrée, qui ont payé le plus lourd tribut, sont la Suède (44 morts confirmées), l’Allemagne (33), la Grande-Bretagne (28), la France (21), la Norvège (20) l’Autriche (20), l’Italie (14), les États-Unis (14), selon des chiffres fournis par les autorités. Les pays nordiques, l’Allemagne et l’Italie devraient être les plus concernés, car ils comptent le plus de ressortissants n’ayant pas donné de nouvelles depuis dimanche (1 500 Suédois, 700 à 800 Norvégiens, un millier d’Allemands, 700 Italiens).
Plus de 120 000 personnes sont mortes dans les tsunamis de dimanche en Asie et, quatre jours plus tard, les inquiétudes se concentrent sur les quelque 5 millions de déplacés, selon l’OMS, souvent sans abri, privés de nourriture ou d’eau potable et donc vulnérables aux maladies.
Quatre jours après le terrible raz-de-marée, la situation restait particulièrement dramatique...