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Le dialogue, la corruption et la loi électorale au cœur des homélies de Matar, Audeh et Kallas (photo)

Les évêques maronite, grec-orthodoxe et grec-catholique de Beyrouth, NN.SS. Boulos Matar, Élias Audeh et Youssef Kallas, ont tous trois abordé le volet politique dans leurs homélies de Noël. Mgr Matar a commencé par souligner que le Liban a besoin aujourd’hui « de davantage d’amour dans les cœurs et davantage de pureté dans les esprits, si l’on veut redécouvrir le vrai sens de notre fraternité, si l’on veut savoir gérer les problèmes que nous subissons – des problèmes qui ne devraient pas être surévalués ». Voilà pourquoi, a poursuivi l’évêque maronite de la capitale, « nous exhortons les dirigeants à assumer leur sens des responsabilités, à réunifier tous les citoyens dans le giron d’une patrie et une seule, d’un État et un seul ; qu’ils n’en excluent personne ». Pour lui, c’est ainsi qu’une patrie se réunifie « véritablement et que les citoyens se retrouvent autour de leurs institutions ». Mgr Matar a également appelé les opposants et les loyalistes « à ne s’occulter les uns les autres sous aucun prétexte, parce qu’il est inadmissible que le combat d’idées se transforme en un conflit entre les personnes ». Il a souhaité que la démocratie se renouvelle constamment par le biais d’élections saines et d’une loi électorale juste qui permet aux citoyens de se faire représenter comme ils le souhaitent, de s’exprimer, de se faire entendre par l’État. « Les opinions des citoyens, quelles qu’elles soient, s’équilibrent naturellement, sans qu’une quelconque intervention ne soit nécessaire », a-t-il ajouté, assurant que « c’est sur la démocratie que l’on peut et que l’on doit parier pour régler tous les problèmes auxquels nous faisons face – et cela par un seul moyen : le dialogue ». Quant à Mgr Audeh, il a rappelé que l’apôtre Pierre estime que « les dirigeants et les responsables sont des envoyés de Dieu, destinés à se venger des malfaisants et à louer les bienfaisants... Cependant, la pire chose est que les tenants du pouvoir deviennent corrupteurs plutôt que d’en finir avec ceux qui font le mal », a-t-il dit. « Sauf que lorsque ce pouvoir est entre les mains de gens qui n’ont pas d’oreilles pour entendre, pas de yeux pour voir ; si ce pouvoir est entre les mains de ceux qui ne pensent qu’à conserver leur poste et protéger leurs intérêts, le peuple se noie dans la souffrance et la misère, dans l’émigration et l’indifférence, le peuple se perd. » Voilà pourquoi « nous prions à chaque fois pour ceux qui nous gouvernent, et nous supplions Dieu de les guider dans chacun de leurs pas (...), de faire en sorte que leurs oreilles puissent L’entendre et que leur conscience s’éveille en Sa présence », a conclu Mgr Audeh. Enfin, Mgr Kallas, tout en reconnaissant que le pays bénéficie « de quelque chose qui ressemble à de la stabilité sécuritaire », s’est demandé si l’immunité du Liban « est née de notre paix et de notre équilibre internes », ou si « nous la devons à ceux qui prennent les décisions à notre place afin que nous ayons tout le loisir de nous consacrer à nos conflits internes archiconnus ». Pour l’évêque grec-catholique, « le langage politique a dégringolé au niveau des polémiques et des vexations, et nous n’avions jamais atteint un tel seuil au Liban, a-t-il déploré. Sauf que nous aspirons à une nouvelle aurore, qui poindrait grâce à une nouvelle loi électorale, que nous espérons moderne et efficace. »
Les évêques maronite, grec-orthodoxe et grec-catholique de Beyrouth, NN.SS. Boulos Matar, Élias Audeh et Youssef Kallas, ont tous trois abordé le volet politique dans leurs homélies de Noël.
Mgr Matar a commencé par souligner que le Liban a besoin aujourd’hui « de davantage d’amour dans les cœurs et davantage de pureté dans les esprits, si l’on veut redécouvrir le...