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Actualités - CHRONOLOGIE

Bkerké - L’ancien Premier ministre reçu pendant une heure par le patriarche Sfeir Hariri : Si le gouvernement propose une loi électorale basée sur le caza, nous l’appuierons (Photo)

L’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, a estimé qu’en adoptant le caza comme future circonscription électorale, on contribuerait clairement à l’épanouissement de l’unité nationale. Et annonçant d’ores et déjà qu’il soutiendrait une proposition de loi du gouvernement Karamé basée sur le caza, il a martelé qu’autant le patriarche Sfeir que lui-même s’opposaient farouchement à une division confessionnelle ou sectaire de Beyrouth pour les prochaines législatives. Enfin, l’ancien locataire du Sérail a réaffirmé que Walid Joumblatt est son ami, son allié et son frère, tout en reconnaissant que ses contacts avec l’opposition restent, à ce jour, « faibles ». Rafic Hariri, accompagné du député de Beyrouth Bassel Fleyhane, a été reçu hier pendant près d’une heure par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir. Et avant de prendre part au déjeuner auquel l’avait convié le cardinal, l’ancien Premier ministre s’est adressé aux journalistes accrédités à Bkerké, en rappelant son attachement au respect de l’accord de Taëf, et donc au mohafazat comme « base » du découpage électoral. « Proposer le caza comme circonscription électorale contribue clairement au renforcement de l’unité nationale et soulagera les gens. Si le gouvernement propose une loi basée sur le caza, nous l’appuierons ; j’en ai informé le patriarche qui a exprimé sa satisfaction à cet égard », a dit Rafic Hariri. Concernant la capitale dont il est l’élu, il a rappelé son souhait que Beyrouth ne fasse plus, un jour, qu’une circonscription, tout en martelant son refus – qui est aussi celui du patriarche maronite, a-t-il assuré – de voir Beyrouth « découpée sur une base confessionnelle ou sectaire. Nous voulons un découpage fondé sur la coexistence et sur une base nationale », a-t-il ajouté. Et les découpages visant « à le mettre au pied du mur » ? « J’entends beaucoup là-dessus. Il ne s’agit pas de me mettre au pied du mur. Ils veulent couper les ailes de Rafic Hariri. Certains disent qu’ils veulent éliminer Rafic Hariri. J’ai déjà déclaré à maintes reprises que ce sont les gens et les urnes qui peuvent éliminer » quelqu’un. « Si une loi électorale préfabriquée et faite sur mesure est adoptée, nous prendrons une position claire (à son encontre), mais je pense que cela compliquera les choses dans le pays et ne servira l’intérêt de personne. J’ignore qui gagnera à l’ombre des découpages dont nous entendons parler actuellement ; mais si nous perdons avec de telles divisions, cela ne veut pas dire pour autant que d’autres vont y gagner », a estimé Rafic Hariri. Prié de commenter les allusions selon lesquelles il serait en train de diriger l’opposition aux côtés de Walid Joumblatt et qu’il serait au cœur d’un projet qui menace le pays, l’ancien Premier ministre a affirmé que jusqu’à ce jour, il « demeure observateur ». Mais il est « indubitable que plusieurs attitudes sont en train de pousser de plus en plus les êtres humains vers l’opposition », a reconnu Rafic Hariri sans plus de détails. « Toujours est-il que je patiente », a-t-il ajouté, rappelant que Walid Joumblatt est « un ami, un allié, un frère. Notre relation remonte à un quart de siècle ; nous avons été parfois d’accord, d’autres fois non. L’histoire a toutefois prouvé que même lorsque nous étions en désaccord, nous n’avons jamais pris des chemins opposés parce que nos divergences étaient ponctuelles », a-t-il tenu à préciser. Enfin, interrogé sur sa récente réunion avec Gebrane Tuéni, il a indiqué que ce dernier souhaitait se présenter aux élections, et que « nous sommes prêts à coopérer avec tout le monde. Ce qui nous importe est que les gens sentent qu’ils sont représentés », a-t-il conclu, refusant de répondre à une dernière question concernant sa relation, aujourd’hui houleuse, avec un de ses anciens alliés, le ministre de l’Intérieur Sleimane Frangié.
L’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, a estimé qu’en adoptant le caza comme future circonscription électorale, on contribuerait clairement à l’épanouissement de l’unité nationale. Et annonçant d’ores et déjà qu’il soutiendrait une proposition de loi du gouvernement Karamé basée sur le caza, il a martelé qu’autant le patriarche Sfeir que lui-même...