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Hoss : « 90 % des Libanais sont d’accord avec 90 % du document de l’opposition

L’ancien Premier ministre Sélim Hoss a estimé hier que « 90 % des Libanais sont d’accord avec 90 % du contenu du document » commun de l’opposition, « même s’ils le disent autrement ou sur un autre ton ». « Celui qui lit le programme se rend compte qu’il n’y a pas de scission nationale réelle au Liban au niveau des positions, même s’il existe un clivage apparent sur le plan des regroupements politiques », a indiqué M. Hoss, estimant que le manifeste du Bristol était « un programme électoral qui ne sort pas de l’ordinaire dans son contenu comme on en verra beaucoup d’ici aux législatives ». « Nous avons vécu une période de crise et de divisions aiguës au sujet de la 1559. Le programme de l’opposition ne mentionne pas la résolution et évite d’entrer dans cette affaire. Aussi ne réclame-t-il pas le retrait des forces syriennes immédiatement de tout le Liban, mais l’application de Taëf à ce niveau, c’est-à-dire le redéploiement dans la Békaa, et c’est bien. Il ne s’en est pas pris à la Résistance, et n’a pas évoqué la question du déploiement de l’armée au Sud, ce qui est bien. Il se plaint de la prorogation, mais uniquement pour prendre position, ce qui est acceptable et légitime. Il contient également des protestations contre l’ingérence des SR dans des affaires qui ne sont pas les leurs, et c’est juste. Nous soutenons ces propos », a poursuivi M. Hoss. L’ancien Premier ministre a rappelé que certains des participants au meeting du Bristol ont fait partie des cabinets précédents, sous-entendant qu’il est fort déplacé pour ceux-là de critiquer un processus de corruption à laquelle ils ont pris part. Il a également jugé louable l’idée de la formation d’un cabinet neutre pour la surveillance du processus électoral. Concernant les dossiers Aoun et Geagea, M. Hoss a indiqué : « Nous reconnaissons qu’il est grand temps de revoir cette affaire à la lumière des impératifs de l’unité nationale, laquelle doit primer sur tout. » Estimant que l’opposition a été vague dans le document au sujet de la loi électorale, M. Hoss a commenté les propos de Walid Joumblatt au Bristol : « Nous y avons vu une ouverture sur l’entente, mais directe, sans passer par des canaux précis. Mais cette condition ne saurait être une raison pour perpétuer une crise qui secoue toute une société. » Et de conclure : « L’opposition était dure en apparence et dans le ton adopté, mais elle ne l’était pas dans le fond, d’autant qu’elle n’était pas totalement unie. Il s’agit d’un communiqué épars même s’il a l’air d’être homogène. Il s’agit d’une opposition ponctuelle, qui a des visées électorales et pas stratégiques. Remettons les choses à leur place : il ne s’agit pas d’une crise nationale, mais d’une bataille d’intérêts et de positions politiques. »
L’ancien Premier ministre Sélim Hoss a estimé hier que « 90 % des Libanais sont d’accord avec 90 % du contenu du document » commun de l’opposition, « même s’ils le disent autrement ou sur un autre ton ».
« Celui qui lit le programme se rend compte qu’il n’y a pas de scission nationale réelle au Liban au niveau des positions, même s’il existe un clivage apparent...