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Exécutif - Le Premier ministre à Doha après Ryad et Djeddah Le débat sérieux autour de la loi électorale commencera au début de l’année, affirme Karamé

Selon le chef du gouvernement, Omar Karamé, tout ce qui se dit à propos de la loi électorale ne reflète que des opinions privées. Le débat « sérieux et officiel » autour de ce texte, qui doit être prêt en février, commencera avec le début de l’année, a indiqué M. Karamé, qui a entamé samedi une tournée dans les pays arabes. À Ryad, première étape de sa visite dans le Golfe, le Premier ministre a eu une série d’entretiens officiels, mais aussi des échanges avec des membres de la colonie libanaise qui ont, entre autres, revendiqué le droit des émigrés à élire leurs représentants au Parlement libanais à partir des pays d’accueil. Sur le plan officiel, M. Karamé s’est concerté samedi avec le prince héritier, Abdallah ben Abdel-Aziz, avant d’être reçu par le roi Fahd. Aucune information n’a été fournie au sujet de la teneur des entretiens. Mais avant son départ pour l’Arabie saoudite, le chef du gouvernement avait indiqué qu’il compte discuter avec ses hôtes des moyens de consolider les relations bilatérales ainsi que l’achat du fuel à des prix préférentiels, à condition que les transactions soient toutes entreprises entre États, sans intermédiaires. M. Karamé doit en outre évoquer avec ses interlocuteurs la possibilité d’une éventuelle extension des délais de grâce accordés au Liban avant qu’il n’adhère à la zone arabe de libre-échange. M. Karamé est accompagné dans sa tournée des ministres des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, des Finances, Élias Saba, de l’Énergie et de l’Eau, Maurice Sehnaoui, et des Travaux publics, Yassine Jaber. Hier, M. Karamé a répondu aux questions des membres de la colonie libanaise sur la situation locale, au cours d’une rencontre qui a été organisée avec eux au siège de l’ambassade du Liban. Après avoir réaffirmé qu’il a entamé sa tournée par une visite en Arabie afin de souligner à la famille royale ainsi qu’au peuple saoudien la constance de la politique libanaise vis-à-vis du royaume wahhabite, M. Karamé a expliqué à ses interlocuteurs que son équipe est déterminée, malgré le peu de temps dont elle dispose, à mettre le pays sur la voie du salut. « Nous essayons de découvrir les sources de gaspillage au sein de l’État et nous avons commencé à régler ce problème. Nous jetons les bases d’une nouvelle période, qui commencera après les élections, car quel que soit le gouvernement qui sera formé, il continuera sur la même voie, celle du salut », a-t-il dit. Interrogé au sujet de la loi électorale, il a répondu : « Le débat officiel et sérieux autour de ce texte commencera au début de l’année. Jusqu’à présent, tout ce qui se dit à ce propos ne reflète que des opinions privées. Chaque personne ayant une idée en tête l’exprime et lance le débat, ce qui est, somme toute, un phénomène très sain. Nous n’aspirons pas à une loi parfaite, puisque rien ne peut être parfait dans ce monde. » Après avoir assuré que les élections auront lieu en mai, le Premier ministre a exclu, en réponse à une question, la possibilité que les émigrés puissent, à partir des pays d’accueil, participer aux législatives. « Nous n’arrivons pas à nous en sortir avec les Libanais résidents. Comment voulez-vous qu’on s’en sorte avec ceux de l’émigration ? » s’est-il exclamé. « Il faut trouver le bon mécanisme, mais jusqu’à présent, même les ambassadeurs appartiennent à des courants politiques ou sont proches de certaines personnalités », a ajouté M. Karamé, en excluant aussi la possibilité que les émigrés soient représentés au Parlement. Son explication : « Nous ne sommes pas encore prêts. » Le Premier ministre a en outre réaffirmé son opposition à la présence d’observateurs internationaux aux législatives. « Nous sommes un État indépendant qui se respecte et tout ce qui se passe chez nous est connu de tous. Il n’est nul besoin de pressions ou de contrôle, qui constituent une atteinte à notre souveraineté et à notre indépendance », a-t-il dit. Commentant la résolution 1559 du Conseil de sécurité, il a réaffirmé les réserves exprimées par le Liban au sujet de ce texte, tout en soulignant que Beyrouth respecte la légalité internationale et que près de 400 résolutions de l’Onu sont restées lettre morte. « Ceux qui ont fait passer la 1559 réalisent que son mécanisme d’application est compliqué et nécessite beaucoup de temps », a-t-il ajouté. Il a souligné la divergence de vues libanaises au sujet de la 1559, estimant que toute application de ce texte portera atteinte à la stabilité du pays. M. Karamé s’est rendu hier à Djeddah où une rencontre avec la colonie libanaise était également prévue. Sa prochaine étape sera Doha, au Qatar.
Selon le chef du gouvernement, Omar Karamé, tout ce qui se dit à propos de la loi électorale ne reflète que des opinions privées. Le débat « sérieux et officiel » autour de ce texte, qui doit être prêt en février, commencera avec le début de l’année, a indiqué M. Karamé, qui a entamé samedi une tournée dans les pays arabes.
À Ryad, première étape de sa visite...