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Eclairage - Coup d’envoi aujourd’hui au « Bristol » de la coalition nationale plurielle

Toute l’opposition sera réunie aujourd’hui à l’hôtel Bristol pour le meeting qui doit officiellement donner naissance à une coalition nationale plurielle. Le meeting regroupera, entre autres, la Rencontre démocratique du député Walid Joumblatt (au sein de laquelle le PSP est représenté), le Rassemblement de Kornet Chehwane (qui regroupe notamment le PNL, le Mouvement réformiste Kataëb, l’opposition Kataëb, le Renouveau démocratique (RD) présidé par Nassib Lahoud et les Forces libanaises), le Forum démocratique (FD), la Gauche démocratique (GD), le Bloc national (BN), des députés haririens et le Courant patriotique libre (CPL – comme observateur uniquement). Une représentativité maximum en elle-même importante : c’est la première fois depuis bien longtemps qu’autant de courants opposants se retrouvent ensemble autour d’un événement. La présence du courant aouniste prouve que les ponts ont été rétablis au sein même de l’opposition, après plus de six mois de relations tumultueuses entre Michel Aoun, Walid Joumblatt et Kornet Chehwane. Et ce même si le CPL affirme avoir des réserves sur certains points du document. Pas moins de quatorze allocutions, au nom des diverses tendances politiques et communautaires, sont prévues à l’occasion. Les objectifs des retrouvailles du Bristol seront nombreux. Sur le plan symbolique, ce sera l’occasion pour l’opposition de donner des signaux forts et multidirectionnels, notamment à la veille des législatives, concernant l’unité des rangs. Plus concrètement, les messages du Bristol seront les suivants : – Le début d’une campagne de pression au sujet de la loi électorale, affirme Samir Frangié. Dans ce cadre, et puisque la décentralisation administrative prévue par Taëf continue d’être ignorée, l’opposition propose un retour au découpage administratif de 1960, qui n’a jamais été remis en question. Ou bien un découpage du Liban en huit mohafazats (deux au Nord, deux à Baalbeck, deux au Sud, plus le Mont-Liban et Beyrouth). – En attendant l’échéance de mai, l’objectif de l’opposition nationale plurielle sera la formation d’un cabinet neutre, dans la mesure où le gouvernement actuel est jugé incapable d’assurer une gestion impartiale du scrutin. Pour le député Farès Souhaid, interrogé hier par la LBCI, « la bataille des législatives, politique par excellence, ne saurait se résumer à une bataille technique (sur la loi ou le découpage électoral uniquement), et c’est pourquoi il faut un nouveau gouvernement, intègre, neutre et impartial ». M. Souhaid n’écarte pas un recours éventuel à la rue pour faire chuter ce cabinet. Ziad Abs, cadre du courant aouniste, ne désapprouve pas l’idée. – L’opposition mènera campagne ensemble pour les prochaines législatives dans tout le Liban, précise Samir Frangié. En d’autres termes, le document commun de l’opposition devrait déboucher, en mai, sur des listes communes de candidats partout au Liban, appuyés par la totalité des courants politiques de l’opposition. La nouvelle conclusion du programme commun devrait porter sur ce point. – L’objectif à long terme est d’œuvrer pour la formation d’un cabinet de salut national après les élections, indique enfin Élias Atallah. Un programme ambitieux, qui nécessitera une solidarité à toute épreuve (les obstacles, erreurs et autres réveils de susceptibilités sont souvent aussi nombreux qu’inattendus), au moins d’ici aux législatives. L’expérience des municipalités devra servir, d’ici là, d’idéal-type du plus mauvais exemple (à ne pas suivre) pour l’opposition plurielle. Michel HAJJI GEORGIOU
Toute l’opposition sera réunie aujourd’hui à l’hôtel Bristol pour le meeting qui doit officiellement donner naissance à une coalition nationale plurielle. Le meeting regroupera, entre autres, la Rencontre démocratique du député Walid Joumblatt (au sein de laquelle le PSP est représenté), le Rassemblement de Kornet Chehwane (qui regroupe notamment le PNL, le Mouvement...