Hoss : Le pouvoir devrait reconnaître l’opposition de Joumblatt à la 1559

L’ancien Premier ministre Sélim Hoss a estimé hier que la polémique entre MM. Adnane Addoum et Walid Joumblatt avait atteint le degré zéro du politique. « Cependant, si les gens du pouvoir étaient équitables, ils auraient constaté et reconnu son changement de position, dans la mesure où il a souligné, en France, son attachement à Taëf concernant le redéploiement des forces syriennes dans la Békaa. Lequel est tout autre que le retrait immédiat stipulé par la 1559. Sans oublier son attachement à la préservation de la Résistance. Ce qui fait concrètement de Joumblatt un opposant à la 1559. Pourquoi ne pas lui rendre justice ? Pour ce qui est de l’ingérence des SR dans la vie politique et administrative libanaise, nous et beaucoup d’autres sommes d’accord avec lui. Mais il faut le dire sur un ton constructif, sans provocation et sans pari décevant sur l’étranger », a indiqué M. Hoss. L’ancien Premier ministre a plaidé en faveur d’un consensus entre le redéploiement de l’armée syrienne et la fin des ingérences des SR, notant que s’opposer à la 1559 ne veut pas dire pour autant manquer de respect à la légalité internationale que le Liban ne peut pas se permettre de boycotter. Il a enfin relevé le changement « positif » dans les revendications de l’opposition, qui demandait hier la rectification de l’erreur de la prorogation, et qui se contente de réclamer désormais la démission du gouvernement.