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Actualités - CHRONOLOGIE

Nasser Kandil, chef d’orchestre des principales interventions Pour le Hezbollah, le Liban « n’a que deux choix : être dans le camp de la Syrie ou dans celui d’Israël » (photo)

Plusieurs intervenants se sont succédé hier à la tribune place des Martyrs à l’occasion de la manifestation anti-1559 et pro-Syrie orchestrée par l’État : les représentants du Hezbollah, d’Amal, de Dar el-Fatwa, du vice-président du Conseil supérieur chiite (CSC), le mufti de Tripoli cheikh Taha Saboungi, le chef du PSNS Gebrane Arayji. Tous ont été présentés par le maître de cérémonie, le particulièrement lyrique Nasser Kandil : « Vous êtes encore plus nombreux que le million... Qu’ils sachent donc que vous êtes le peuple qui s’est exprimé aujourd’hui ! Oui, président-leader Bachar el-Assad, Beyrouth est avec toi, le Sud est avec toi, la Montagne est avec toi, le Nord est avec toi, la Békaa est avec toi, le Sud-résistance et le Liban-arabité, tout le Liban est avec toi, le Liban d’Émile Lahoud, le Liban de Nabih Berry, le Liban d’Omar Karamé, le Liban du patriarche Sfeir, le Liban de Dar el-Fatwa, le Liban Conseil supérieur chiite, le Liban des partis... C’est le jour de la fidélité, et au revoir en attendant une autre occasion », a-t-il conclu, pratiquement aphone, la série des laïus. C’est le n° 2 du parti de Dieu, Naïm Kassem, qui a prononcé le discours du Hezbollah, commençant par évoquer « la défense de la terre et de la résistance, le choix de la relation avec la Syrie le jour de la fidélité à la libération, le jour du refus de l’internationalisation, le jour du choix politique indépendant, loin de tout suivisme ». Naïm Kassem a ensuite divisé son discours en trois parties – la 1559, la relation avec la Syrie et le rôle de la résistance – au cours desquelles il a réaffirmé chacune des constantes défendues depuis des années par le Hezb. Ainsi, la résolution onusienne est une « ingérence dans les affaires intérieures libanaises et une agression contre le Liban, refusée par le gouvernement et le peuple ». Son but est de « soumettre » le pays « pour l’inclure dans le projet américano-israélien, et nous ne les laisserons pas réaliser ce rêve. Les mains qui ont libéré le Liban empêcheront qu’il soit colonisé et occupé, de quelque façon que ce soit », a martelé le responsable hezbollahi. Pour lui, le Liban « ne se divise pas entre anti et pro-1559. Cela est terminé, puisque les noirs desseins de la résolution » sont désormais connus, a-t-il expliqué, conseillant à « ceux qui se cachent derrière la résolution » de faire l’effort de montrer clairement qu’il n’y a pas lieu de les accuser « de suivisme » et qu’ils « ne misent pas sur l’étranger ». « Le pays est suffisamment grand pour contenir opposants et loyalistes, mais il ne peut accepter qu’on l’hypothèque au profit de l’étranger », a souligné Naïm Kassem. Il a fermement insisté sur le fait que le Hezbollah doit impérativement « demeurer sur le terrain, avec toutes ses forces et tout son potentiel, et faire en sorte d’augmenter tout cela pour pouvoir faire face aux défis ». En outre, pour lui, « chaque réalisation consacrée sur le plan interne, chaque règlement pacifique des problèmes rencontrés par les citoyens, chaque coopération entre les forces nationales, renforce l’efficacité et la protection de notre indépendance ». Le responsable du Hezbollah s’est ensuite penché sur les liens libano-syriens : « Ce ne sont pas des relations ordinaires entre deux pays frères, mais des relations spéciales imposées par l’occupation israélienne dans cette région. Le Liban n’a d’autre choix que d’être dans le camp syrien ou dans le camp israélien ; il n’y a pas de troisième voie. Le choix et l’intérêt du Liban sont d’être avec la Syrie du président Assad, sans hésitation aucune et avec courage », a souligné Naïm Kassem. Rappelant que c’est à l’État libanais de « décider de la façon, du timing, de la position politique et du volume de la nécessaire présence syrienne, en fonction des besoins du Liban », et que tout doit être débattu entre les responsables des deux pays, « au bon endroit, et certainement pas à travers les médias ». Enfin, le n° 2 du parti de Dieu a rappelé que si le Liban a été libéré, « ce n’est pas grâce à la résolution 425, mais grâce à la Résistance et au peuple libanais ». Pour sa part, le député Amal, Ali Hassan Khalil, a déclaré que cette manifestation n’a pas pour but d’opérer un quelconque « tri interne », mais une « invitation à l’unité afin de briser notre silence. Nous sommes attachés à notre unité nationale, aux constantes qui préservent l’esprit du Liban, son système et son rôle », a-t-il ajouté. Le représentant de Dar el-Fatwa a harangué la foule venue « proclamer sa loyauté envers la nation et sa fidélité à la Syrie. Un million de “non“ à la résolution inique qui veut se venger de l’unité des deux peuples », a-t-il scandé. Quant au représentant de cheikh Abdel-Amir Kabalan, il a estimé que « l’arabité a un seul terrain – Beyrouth – et une seule référence – Damas », tandis que le mufti de Tripoli a réaffirmé que le Liban « a toujours besoin de la Syrie pour consolider sa sécurité ». Enfin, le chef du PSNS a indiqué que « la solidarité des Libanais avec la Syrie a anéanti les paris sur le retour de la discorde ».
Plusieurs intervenants se sont succédé hier à la tribune place des Martyrs à l’occasion de la manifestation anti-1559 et pro-Syrie orchestrée par l’État : les représentants du Hezbollah, d’Amal, de Dar el-Fatwa, du vice-président du Conseil supérieur chiite (CSC), le mufti de Tripoli cheikh Taha Saboungi, le chef du PSNS Gebrane Arayji. Tous ont été présentés par le...