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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-France Lettre à Barnier de l’opposition libanaise en Europe : La Syrie viole les droits de l’homme

Les sections du courant aouniste (Rassemblement pour le Liban), du Mouvement réformiste kataëb, de l’Union libanaise culturelle mondiale et des Forces libanaises basées en Europe ont adressé des lettres aux ministres des Affaires étrangères de chaque pays et à la Commission européenne concernant les violations des droits de l’homme au Liban du fait de l’hégémonie syrienne. Voici des extraits de la lettre adressée au ministre Michel Barnier par les sections françaises de ces partis : « Le 19 octobre 2004, la Commission européenne a paraphé l’accord d’association euro-méditerranéen avec la Syrie, achevant ainsi officiellement sept ans de négociations. En tant que représentants d’une large partie de la communauté libanaise présente en France et de Français d’origine libanaise, nous voudrions attirer l’attention de votre excellence au fait que la Syrie, objet de l’accord d’association, n’est que l’État faisant l’objet de la résolution 1559 du Conseil de sécurité, du 2 septembre 2004 ; une résolution exhortant cet État même à respecter la légitimité internationale, à retirer ses forces militaires du Liban et à mettre fin à son ingérence dans les affaires libanaises. « (...) Il ne faut surtout pas oublier que la Syrie, qui exerce son hégémonie sur le Liban depuis plus d’un quart de siècle, fait fi des dispositions de l’article deux du traité de Barcelone, appelant au respect des droits de l’homme, le considérant ainsi comme une condition indispensable pour pouvoir entamer les mécanismes de l’association. De même, n’oublions pas que le régime syrien a imposé son modèle au Liban depuis quinze ans ; c’est ainsi qu’il a transformé le Liban en un pays auxiliaire où tous les aspects de l’exercice de la démocratie et du respect des droits de l’homme sont quasi inexistants. « Nous refusons de croire que l’Union européenne, qui a déclaré avoir paraphé l’accord d’association avec la Syrie, ait complètement ignoré les questions des droits de l’homme et de la démocratie, inscrites au cœur des objectifs de l’association. De plus, nous refusons de croire que l’Union ait complètement fermé les yeux sur l’occupation du Liban par la Syrie, objet de la résolution 1559 du Conseil de sécurité, du 2/9/2004. Il est déplorable de voir cette signature accompagner le communiqué historique jouissant de l’unanimité des membres du Conseil de sécurité, qui a appelé la Syrie à appliquer la résolution 1559 ainsi qu’à respecter la souveraineté et l’indépendance du Liban. Par ailleurs, nous attendons que l’Union européenne honore ses engagements, notamment ceux relatifs au sujet des détenus libanais (environ 200 détenus) dans les prisons syriennes. En effet, leur cas a fait l’objet de la résolution historique du Parlement européen, du 24 mars 1998, qui a adopté la cause des détenus libanais en Syrie, tout en affirmant leur présence dans ces prisons en vertu de rapports émis par les organisations des droits de l’homme nationales et internationales et par les comités des parents (…) »
Les sections du courant aouniste (Rassemblement pour le Liban), du Mouvement réformiste kataëb, de l’Union libanaise culturelle mondiale et des Forces libanaises basées en Europe ont adressé des lettres aux ministres des Affaires étrangères de chaque pays et à la Commission européenne concernant les violations des droits de l’homme au Liban du fait de l’hégémonie...