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Actualités - CHRONOLOGIE

Industrie - Série de réunions sectorielles de travail Leila Solh Hamadé : Le Liban a aboli les taxes douanières avant d’immuniser son industrie

La ministre de l’Industrie, Leila Solh Hamadé, a estimé que « l’abolition des taxes douanières d’une manière soudaine il y a quatre ans pouvait être assimilée à une sorte de concession consentie par le Liban sans pour autant qu’en contrepartie ce dernier n’immunise ses secteurs productifs ». Elle a également souligné que « le dumping, la contrebande et la hausse du coût de production ont gravement porté atteinte à l’industrie ». Elle a appelé à « un changement de la mentalité qui a cours au sein de la communauté des affaires et qui ambitionne de réaliser des gains rapides dans les secteurs des services et du commerce ». Mme Hamadé a tenu ces propos à l’issue de réunions sectorielles successives avec les industriels du textile et du papier. La ministre de l’Industrie a également conféré pendant près de deux heures avec le conseil d’administration de l’Association des industriels Une source de l’association s’est félicitée de la bonne volonté exprimée par la nouvelle ministre et de sa disposition à assurer « un suivi et une continuité » des dossiers entamés par le ministre sortant Élias Skaff. Selon cette source, les industriels ont évoqué avec insistance le problème des tarifs prohibitifs de l’électricité et du mazout, soulignant que le prix de la tonne de mazout est de 500 dollars à Beyrouth alors qu’il est de 100 dollars en Syrie, et de moins de 100 dollars dans les autres pays de la région, notamment en Arabie saoudite, en Jordanie et en Égypte. Les industriels ont par ailleurs abordé l’urgence de procéder à une révision des accords de libre-échange « inéquitables » signés entre le Liban et certains pays arabes. Alors que les taxes douanières seront totalement abolies à partir du 1/1/2005 conformément à ces accords, les industriels libanais continueront de s’acquitter de frais supplémentaires non douaniers atteignant dans certains cas 27 %. Ils ont réclamé une réciprocité au niveau du traitement. Pour étayer la justesse de leurs doléances, les industriels ont fait valoir dans ce contexte la récente hausse des exportations arabes vers le Liban et en contrepartie, la baisse des exportations libanaises vers le monde arabe. Citant les propos de la ministre de l’Industrie, la source précitée a déclaré que contrairement à son prédécesseur, le grand argentier Élias Saba a une vision claire de l’avenir de l’industrie et qu’il est prêt à une coopération fructueuse à ce niveau. Mme Hamadé a par ailleurs souligné l’homogénéité de l’équipe ministérielle actuelle. Le label « Made in Lebanon » Les industriels ont également souligné l’importance d’encourager les investissements arabes dans l’industrie locale, une sorte d’exutoire pour échapper à la pression du loyer de l’argent particulièrement onéreux. Mais ils ont surtout fustigé le fait que le label « Made in Lebanon » ait été écarté de l’adjudication pour l’achat de générateurs électriques destinés à équiper le terminal de conteneurs. Mme Hamadé a promis, selon la même source, que la proposition de loi concernant la location d’espace aux industriels libanais dans le cadre de la « duty paid zone » à l’AIB soit inscrite à l’ordre du jour de la prochaine réunion du Conseil des ministres. Le règlement de ce problème endémique pourrait être de bon augure pour le restant du mandat de Mme Hamadé. Liliane MOKBEL

La ministre de l’Industrie, Leila Solh Hamadé, a estimé que « l’abolition des taxes douanières d’une manière soudaine il y a quatre ans pouvait être assimilée à une sorte de concession consentie par le Liban sans pour autant qu’en contrepartie ce dernier n’immunise ses secteurs productifs ».
Elle a également souligné que « le dumping, la contrebande et la...