Partis Pakradouni : La colère est grande au sein des Kataëb après notre exclusion du gouvernement

Le président du parti Kataëb, Karim Pakradouni, a fait état hier « d’une grande colère chez beaucoup de nos partisans suite à l’exclusion du parti du nouveau gouvernement, sans aucune raison valable ». Il a dénoncé en même temps les pressions, aussi bien intérieures qu’extérieures, exercées sur le parti. « Ces pressions visent à embarrasser le parti et à y semer la zizanie pour le pousser à s’écarter de son parcours national », a-t-il indiqué, avant d’ajouter : « Étant habitués à ce genre de pressions, nous ne changerons pas notre parcours politique. L’avenir montrera que les membres du bureau politique sont solidaires et ne reculeront pas face à la perte d’un portefeuille ou d’un poste. » Et de conclure : « Nous savons qui se tient derrière ces pressions et attaques, et nous les prévenons que la poursuite de ces pratiques nous obligera à dévoiler leur identité devant le peuple libanais. » Par ailleurs, M. Pakradouni, qui a présidé une réunion du bureau politique au siège central du parti à Saïfi, a également estimé que « la confiance fragile qu’a obtenue le gouvernement est due à sa composition qui a écarté un grand nombre de personnalités et de formations, dont le parti Kataëb ». « La Chambre a envoyé un signal d’alarme au gouvernement, qui ne pourra regagner la confiance parlementaire et populaire qu’à travers des réalisations concrètes », a-t-il ajouté, avant d’aborder le problème de l’électricité en proposant trois initiatives pour résoudre la crise : acheter directement le fuel des pays producteurs sans passer par les intermédiaires, nommer un nouveau conseil d’administration et restructurer l’EDL. M. Pakradouni a également proposé de fixer un plafond de 400 dollars pour le prix du mazout.