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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-USA - Washington favorable à une loi électorale « crédible et transparente » Feltman : La Syrie doit honorer sa part de la 1559(photo)

L’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, Jeffrey Feltman, a invité hier le gouvernement libanais à veiller à la sécurité de ses frontières, soulignant, encore une fois, que son pays « est très sérieux » vis-à-vis de l’application de la 1559. M. Feltman s’est dit également « très inquiet » des violations de la ligne bleue, évoquant ainsi le survol de l’espace aérien israélien par un drone du Hezbollah. L’ambassadeur de États-Unis, qui n’a pas encore rencontré le président de la République Émile Lahoud, a relevé qu’il prendra volontiers part aux festivités du 22 novembre mais qu’il n’avait pas encore reçu d’invitation. À la question de savoir si les États-Unis enverrons des observateurs pour veiller au bon déroulement des prochaines élections législatives comme l’a suggéré le Conseil des évêques maronites, l’ambassadeur des États-Unis n’a pas voulu faire de commentaires, soulignant qu’il n’avait pas d’éléments à ce sujet. Il a indiqué cependant que son pays « est favorable à une loi et à un processus électoraux crédibles et transparents ». En réponse à une question relative à la déclaration de M. Karamé qui avait souligné que la sécurité du Liban serait destabilisée dans le cas d’un retrait des troupes syriennes du Liban, M. Feltman a estimé qu’il était « convaincu que l’armée libanaise est parfaitement capable d’assurer cette sécurité » et qu’il s’attend également à ce que « la Syrie honore la partie qui la concerne dans la résolution 1559 du Conseil de sécurité ». M. Feltman a tenu ces propos lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion de la réouverture d’un service consulaire pour l’octroi, aux ressortissants libanais, de visas d’émigration, à partir de Aoukar. Ces prises de position concernant la 1559 sont les mêmes qu’il a adoptées dans la journée au cours de deux entretiens avec le Premier ministre Omar Karamé et le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud. Le message de l’ambassadeur des États-Unis est clair : le Liban devrait appliquer la résolution 1559 du Conseil de sécurité des Nations unies. Et M. Feltman ne se lasse pas de le répéter comme un leitmotiv, au détour de chaque question, qu’elle soit relative au drone du Hezbollah, aux camps palestiniens au Liban, à la formation du nouveau gouvernement ou encore aux prochaines élections législatives. Lors de la conférence de presse, M. Feltman a commenté sa rencontre avec le Premier ministre. C’était certes une visite de courtoisie, mais au cours de laquelle l’ambassadeur des États-Unis a mis l’accent « sur le désir de son pays de voir la résolution 1559 appliquée ». « J’ai informé le Premier ministre que nous étions très sérieux à ce sujet », a-t-il dit, soulignant que M. Karamé a pour sa part « exposé le point de vue du gouvernement libanais ». Pour les États-Unis, « la résolution 1559 fait désormais partie du droit international, et le gouvernement libanais a toujours déclaré qu’il acceptait la légitimité du droit international », a relevé M. Feltman, espérant voir « les choses progresser pour que l’on parvienne à l’application de la 1559 ». M. Feltman, qui a transmis au palais Bustros et au Sérail « l’inquiétude » de son administration à la suite du survol de l’espace aérien israélien, dimanche dernier, par un drone du Hezbollah, a appelé « le gouvernement libanais à maintenir le calme tout au long de la ligne bleue ». En réponse à une question sur le sujet, il a indiqué : « Nous avons vivement recommandé au gouvernement libanais d’imposer son autorité aux frontières du pays. Cette affaire fait partie des obligations du Liban vis-à-vis des exigences de la 1559 et d’autres clauses du droit international. » « Nous sommes profondément inquiets de toute violation de la ligne bleue et des implications que pourrait avoir l’affaire du drone », a-t-il ajouté. M. Feltman, qui ne s’est pas rendu au palais de Baabda depuis la présentation de ses lettres de créances a aussi relevé qu’il « discutera les mêmes dossiers » que ceux évoqués avec M. Karamé avec le chef de l’État. L’ambassadeur des États-Unis exposera, lors de sa première visite au président de la République, « l’engagement de son pays pour l’application de la 1559 ». À la question de savoir s’il prendra part aux festivités de la fête de l’indépendance, M. Feltman a indiqué qu’il le fera volontiers s’il en a l’occasion, mais que jusqu’à présent, il n’a pas reçu d’invitation. Notons dans ce cadre que deux invitations pour la cérémonie de la fête de l’indépendance devraient être envoyées aux ambassadeurs en poste au Liban ; l’une est un carton en provenance du commandant en chef de l’armée invitant les officiels à assister à la parade militaire, l’autre sous la forme d’une circulaire distribuée, par les services du ministère des Affaires étrangères, aux ambassades pour les prévenir de la réception traditionnelle qui a lieu à Baabda. Patricia KHODER
L’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, Jeffrey Feltman, a invité hier le gouvernement libanais à veiller à la sécurité de ses frontières, soulignant, encore une fois, que son pays « est très sérieux » vis-à-vis de l’application de la 1559. M. Feltman s’est dit également « très inquiet » des violations de la ligne bleue, évoquant ainsi le survol de l’espace...