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Il y a deux ans, le mandat du député du Metn était invalidé Réquisitoire de Gabriel Murr contre le régime et le Conseil constitutionnel

À l’occasion de la deuxième commémoration de l’invalidation de son mandat de député (le 4 novembre 2002), Gabriel Murr a publié hier un communiqué dans lequel il a littéralement fustigé le régime. « Le 4 novembre 2002, le Conseil constitutionnel a rendu publique une décision annihilant la volonté de 75 000 électeurs metniotes, en invalidant le mandat de Gabriel Murr et nommant un député ayant obtenu 1 700 voix », a indiqué M. Murr. Pour Gabriel Murr, « le Conseil constitutionnel s’est intronisé en lieu et place du pouvoir exécutif, auquel revient seul le droit de décider si la paix civile et la sécurité du pays ne permettent pas une réédition de l’élection (à considérer que l’élection ne soit pas valide) ». « Il s’agit d’une hérésie sans pareille, qui porte atteinte à l’esprit de la Constitution et au principe de séparation des pouvoirs. D’autant qu’il s’est par la suite avéré que l’élection n’aurait porté atteinte ni à la paix civile, ni à la sécurité nationale, ni même à l’unité des volets et des destins », a-t-il ironisé. « Par ailleurs, la décision innovatrice a annihilé la volonté libre du peuple (et le Conseil) s’est intronisé comme seul électeur. Aussi a-t-il nommé député celui qui a obtenu 2 % des voix (...) », a poursuivi M. Murr, critiquant au passage Ghassan Moukheiber sans le nommer. « La décision a ôté au Conseil constitutionnel toute crédibilité et toute raison d’exister. Elle a montré combien cette instance est l’otage du pouvoir politique. La preuve, c’est que le pouvoir n’a pas nommé de nouveaux membres à la place de ceux dont le mandat avait expiré. Le régime avait besoin de leurs services pour que dix députés ne puissent pas déposer un recours en invalidation devant le Conseil constitutionnel contre la prorogation du président de la République, décidée par la volonté syrienne », a-t-il souligné. « Le pays est devenu une série de pouvoirs et de conseils dont le mandat est prorogé, comme le Conseil national de l’audiovisuel, le Conseil constitutionnel ou la présidence de la République. Le tout pour proroger la mission d’un régime qui a conduit le pays à s’opposer au Conseil de sécurité, à l’Onu et à la légalité internationale, au service du régime syrien », a-t-il poursuivi, estimant que tout ceux qui s’opposent à cet état de fait sont exilés, incarcérés ou menacés, poursuivis et accusés de trahison. « Ou bien ils recoivent des messages, comme celui qu’ont reçu Marwan Hamadé et le bloc auquel il appartient », a-t-il indiqué. Fustigeant les dérives du régime actuel, Gabriel Murr s’est attardé sur le problème de l’ingérence du politique dans le judiciaire, rappelant que la fermeture de la MTV avait été victime de ce processus. « Nous ne voulons pas annoncer la mort du Liban, comme le désire la Syrie, mais nous annonçons celle du pouvoir, qui ne veut rien pour lui-même et ne demande rien d’autre que la présidence et la députation, sans oublier ce qu’on entend au sujet des projets, des carrières, du pétrole, des télécommunications, etc. Que Dieu ait l’âme de Staline, de Ceaucescu et de Idi Amine Dada. L’histoire nous apprend que la répression ne dure pas », a-t-il conclu.
À l’occasion de la deuxième commémoration de l’invalidation de son mandat de député (le 4 novembre 2002), Gabriel Murr a publié hier un communiqué dans lequel il a littéralement fustigé le régime.
« Le 4 novembre 2002, le Conseil constitutionnel a rendu publique une décision annihilant la volonté de 75 000 électeurs metniotes, en invalidant le mandat de Gabriel Murr...