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Actualités - CHRONOLOGIE

Le sort de l’Irlandaise enlevée à Bagdad suscite les inquiétudes, deux ingénieurs égyptiens libérés L’aviation US s’acharne sur Falloujah, une voiture piégée fait huit tués à Samarra

Hier à Bagdad, on était toujours sans nouvelles de l’Irlandaise Margaret Hassan enlevée mardi dans la capitale irakienne, alors que deux ingénieurs égyptiens ont retrouvé la liberté après près d’un mois de détention. Entre-temps, l’armée américaine maintenait la pression sur Falloujah, lançant quatre raids aériens meurtriers hier sur la ville, tandis qu’à Samarra, une voiture piégée faisait 8 tués, dont 4 enfants. Le sort de Margaret Hassan, 52 ans, une Irlandaise mariée à un Irakien, suscite l’inquiétude de plusieurs capitales occidentales, notamment Londres et Washington où le département d’État a indiqué œuvrer pour sa libération. L’organisation caritative CARE, présente depuis de longues années en Irak, a suspendu ses activités après le rapt de sa responsable à Bagdad. Son époux, Tahsine Ali Hassan, a appelé sur la télévision al-Arabiya à sa libération. « Ma femme ne s’ingère pas dans les affaires politiques. Ses activités sont purement humanitaires et visent à aider le peuple irakien et elle le fait depuis 30 ans », a-t-il dit. Par ailleurs, le gouvernement intérimaire a condamné cet enlèvement. « Son rapt est une preuve claire des mauvaises intentions des terroristes qui se donnent pour nom “moudjahidine”, et une insulte à l’islam et à l’Irak, surtout pendant le mois sacré de ramadan », indique un communiqué officiel, affirmant que « le gouvernement fait tout son possible pour obtenir sa libération ». D’autre part, deux ingénieurs égyptiens, Moustapha Abdel Latif et Mahmoud Tourk, enlevés à Bagdad le 23 septembre, ont été libérés hier par leurs ravisseurs, a annoncé le porte-parole de la compagnie de téléphonie mobile égyptienne Orascom pour laquelle ils travaillaient. « Le groupe al-Tawhid wal jihad (Unicité et guerre sainte de l’islamiste Zarqaoui) a intercédé en leur faveur. Ils étaient détenus par un autre groupe », a-t-il déclaré, précisant qu’Orascom n’a plus d’otages en Irak. Cependant, l’armée américaine a maintenu hier la pression sur la ville de Falloujah. Après avoir lancé un raid aérien à l’aube, détruisant deux repaires présumés du réseau de Zarqaoui, elle a annoncé trois autres attaques, l’une contre un « poste de commandement ennemi » dans le nord de la ville et deux autres menées dans l’après-midi à 20 minutes d’intervalle. Des habitants ont affirmé avoir tiré des décombres d’une maison les corps de six membres d’une même famille, mais l’armée américaine a démenti cette information. Sur ces entrefaits, des ulémas et des hommes politiques sunnites ont appelé au boycottage des élections générales, prévues en janvier, en cas d’opération militaire d’envergure contre Falloujah, une option envisagée par le gouvernement d’Iyad Allaoui. M. Allaoui a déjà lancé deux avertissements aux habitants de Falloujah, leur demandant de remettre les membres du réseau de Zarqaoui ou de faire face à une opération militaire. Entre-temps, dans la capitale irakienne, une voiture piégée a explosé en début de soirée au passage d’un convoi militaire américain dans la rue Haïfa, faisant des dégâts, mais pas de victimes, selon l’armée US et des témoins. À l’ouest de Bagdad, un kamikaze s’est tué en faisant exploser sa voiture piégée sur la route de l’aéroport international alors qu’un Humvee américain a été endommagé par une bombe, toujours selon l’armée américaine. À 170 km au nord de Bagdad, le corps d’un entrepreneur irakien, disparu il y a trois jours, a été retrouvé décapité au bord d’une route, selon la police. Plus au Sud, à Samarra, une voiture piégée a explosé au passage d’une patrouille américaine près d’une école maternelle dans le centre de la ville, tuant huit civils irakiens, dont quatre enfants, et blessant plusieurs personnes dont 11 GI. Selon un médecin, cinq des victimes font partie d’une même famille. L’armée américaine a bouclé le secteur et annoncé par haut-parleurs un couvre-feu dans la ville de 19h00 à 07h00. Un « détenu de sécurité » décède en captivité Sur un autre plan, un « détenu de sécurité » est mort de « causes inconnues » dans la prison américaine de Camp Bucca, dans le sud de l’Irak, a indiqué hier l’armée US. « Une autopsie est en cours pour déterminer la cause du décès (...) Les détenus ont averti les gardes de problèmes dont souffrait le prisonnier. Les médecins ont tenté de le ranimer et l’ont transporté à l’infirmerie de la prison, mais il est décédé », a précisé l’armée. Cette affaire n’est pas sans rappeler celle de la prison d’Abou Ghraib (voir par ailleurs), où le jeune homme de 26 ans avait été emprisonné depuis novembre 2003 avant son transfert à Camp Bucca. « Une enquête a été ouverte et le corps sera remis au Comité international de la Croix-Rouge », a conclu l’armée américaine. L’Irak officiellement retiré de la liste américaine des États terroristes L’Irak a été formellement retiré hier de la liste américaine des États soutenant le terrorisme, avec la publication de cette décision au Federal Register, le journal officiel. Le secrétaire d’État Colin Powell reconnaît, dans un avis de notification, que cette mesure est essentiellement symbolique et n’a que peu d’effets concrets, les sanctions liées aux accusations de terrorisme du temps de Saddam Hussein ayant déjà été suspendues par Washington en mai 2003, après la chute du dictateur. La liste comprend désormais six pays : Iran, Libye, Syrie, Soudan, Corée du Nord et Cuba. Bagdad nous demandera « bientôt » de retirer nos troupes, affirme le ministre italien de la Défense Le ministre italien de la Défense, Antonio Martino, a affirmé hier que l’Irak demanderait « bientôt » à Rome le retrait de ses troupes. « En janvier se dérouleront les élections dont naîtra un gouvernement irakien pleinement légitime qui voudra se dégager rapidement des forces de la coalition. Déjà maintenant, les Irakiens manifestent l’intention de se débrouiller seuls », a déclaré M. Martino. Cependant, il a ajouté : « Soyons clairs : nous n’effectuerons pas un retrait en forme de fuite. Nous partirons parce que nous aurons fini le travail. Impossible de fixer une date. Nous ne pourrons pas partir avant que les Irakiens aient démontré qu’ils dominent le terrorisme. » « Le Premier ministre irakien provisoire, Iyad Allaoui, pense qu’une visibilité moindre des forces de la coalition peut aider le processus vers la démocratie », a-t-il poursuivi. Le secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld, « me l’a dit clairement : Allaoui désire être mis en condition d’affronter seul la menace du terrorisme. Les Américains n’ont pas d’objection. Ils seront contents de s’en aller quand la situation sera sous l’entier contrôle des forces armées irakiennes », a conclu M. Martino. Discussions Onu-USA sur la protection des personnels des Nations unies Les Nations unies discutent actuellement avec les États-Unis de l’éventuelle fourniture par la Force multinationale en Irak d’unités destinées à la protection de leurs personnels opérant à et autour de Bagdad, a indiqué hier un porte-parole de l’Onu. Marie Okabe a par ailleurs confirmé que les îles Fidji ont accepté de fournir des soldats pour assurer la protection rapprochée des responsables de l’Onu en Irak, ainsi qu’une unité pour la protection des installations des Nations unies à Bagdad. Mme Okabe n’a pas précisé le nombre de ces soldats, mais un porte-parole de l’armée fidjienne avait avancé le chiffre de 155, dans une déclaration la semaine dernière à Suva.
Hier à Bagdad, on était toujours sans nouvelles de l’Irlandaise Margaret Hassan enlevée mardi dans la capitale irakienne, alors que deux ingénieurs égyptiens ont retrouvé la liberté après près d’un mois de détention. Entre-temps, l’armée américaine maintenait la pression sur Falloujah, lançant quatre raids aériens meurtriers hier sur la ville, tandis qu’à...