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FLÉAU - 320 000 engins mortels sont disséminés au Liban-Sud, mais aussi au Nord et dans la Montagne Le déminage du Liban, une tâche longue, coûteuse et presque impossible

À l’occasion de la journée des Nations unies, célébrée le 24 octobre, une série d’activités est prévue tout au long de cette semaine. Hier, une conférence sur le thème du déminage s’est tenue à l’Assembly Hall, à l’AUB. C’est certes le déminage du Liban-Sud qui a été le sujet le plus abordé par les conférenciers. Un autre problème, rarement évoqué, a été également posé : celui des mines disséminées sur tout le territoire libanais, notamment dans les zones qui constituaient d’anciens fronts durant la guerre, que ce soit au Mont-Liban ou au Nord. Selon le général Sélim Raad, directeur de l’Office national du déminage, organisme créé en 1998, suite à une décision du Conseil des ministres, « le territoire libanais recèle environ 550 000 mines, 400 000 d’entre elles ont été plantées au Liban-Sud, spécialement tout le long de la ligne bleue. 230 000 mines ont déjà été détruites ». Il en reste donc 320 000 à trouver et à détruire. Mais ce n’est pas uniquement le nombre de mines qui entre en jeu quand on veut évaluer le danger qu’elles représentent. L’important, par exemple, est de pouvoir les localiser et de se souvenir qu’une telle zone constituait un front durant la guerre. Ce qui n’est malheureusement pas souvent le cas au Mont-Liban et au Liban-Nord. En réponse aux questions de L’Orient-Le Jour, le brigadier Raad a indiqué que « si les fonds sont disponibles, le déminage du territoire libanais s’achèvera en 2014 ». Contrairement au cas du Liban-Sud, où l’État hébreu avait remis diverses cartes des terrains minés aux Nations unies, d’autres zones du Liban, théâtre de conflits entre les milices durant la guerre, ne disposent pas de ce genre de documents. « De plus, a indiqué le général Raad, la nature géographique, notamment les reliefs, du Mont-Liban et du Liban-Nord, ne facilite pas la tâche. » Ainsi, les glissements de terrain (capables de déplacer les mines) en hiver sont plus courants dans ces zones-là qu’au Liban-Sud. À la question de savoir quel sera le montant nécessaire pour déminer tout le Liban, le directeur général de l’Office national pour le déminage a indiqué, en souriant, qu’il préférait « ne pas penser au sujet ». En mai 2002, grâce aux efforts déployés par le représentant personnel de Kofi Annan pour le Liban-Sud, Staffan de Mistura, le Liban a pu bénéficier d’une aide des Émirats arabes unis s’élevant à 50 millions de dollars pour le déminage de la zone méridionale du pays La communauté internationale, à ce moment-là, était mobilisée pour aider un territoire qui venait d’être libéré après 22 ans d’occupation. Ce n’est certes pas le cas pour les autres zones du Liban, quand on sait que d’autres pays, comme l’Afghanistan et le Cambodge, sont de loin les plus touchés par le problème. Prenant la parole, Chris Clark, directeur du programme des Nations unies pour le déminage au Liban, a indiqué que « mis à part la ligne bleue qui reste entièrement minée, le sud du Litani a été complètement libéré des mines. Jusqu’en 2006, les Nations unies en collaboration avec l’armée libanaise pourront déminer les zones de Jezzine et de Nabatiyeh, nettoyant ainsi toute la zone au sud de la rivière Awali ». C’est Timor Goksel qui a présenté les deux conférenciers. Après avoir passé 25 ans au Liban-Sud, occupant le poste de porte-parole de la Finul, M. Goksel est actuellement enseignant à l’AUB. Patricia KHODER
À l’occasion de la journée des Nations unies, célébrée le 24 octobre, une série d’activités est prévue tout au long de cette semaine. Hier, une conférence sur le thème du déminage s’est tenue à l’Assembly Hall, à l’AUB.
C’est certes le déminage du Liban-Sud qui a été le sujet le plus abordé par les conférenciers. Un autre problème, rarement évoqué, a...