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Services publics - Des inspecteurs de l’EDL agressés dans la Békaa Hayeck : Le courant n’est assuré que jusqu’à fin novembre...

La direction de l’EDL et les employés de l’office ont condamné hier l’agression survenue mercredi contre un groupe de contrôleurs de l’office qui se trouvaient dans la Békaa. Cet incident, qui souligne la précarité du travail de perception des employés de l’office dans certaines régions, intervient alors même que Kamal Hayeck, son PDG, met en garde de façon répétée contre la précarité de la situation financière de l’EDL. Même si nous parvenons à percevoir la totalité des factures émises, a-t-il dit hier, dans une déclaration de presse, nous serions loin de couvrir notre coût de production. Nos factures sont émises en fonction d’un baril de pétrole à 24 dollars, a expliqué M. Hayeck, alors qu’il a dépassé aujourd’hui les 50 dollars. La situation ne peut plus durer, a-t-il ajouté, laissant entendre que si le coût de production du courant ne baisse pas, il faudra augmenter les tarifs. Ce n’est pas nous qui avons construit quatre centrales au gaz, alors qu’il n’y avait pas de gaz, ce n’est pas nous qui avons retardé la construction d’un gazoduc reliant la Syrie au Liban, ce n’est pas nous qui offrons des exemptions à certaines catégories d’usagers, ce n’est pas nous qui retardons l’achèvement du réseau de transport de haute tension, a lâché l’impavide PDG de l’office. Le fuel dont dispose l’office suffit à l’alimentation en courant du Liban jusqu’à fin novembre, a conclu le PDG, donnant implicitement aux Libanais rendez-vous avec les coupures, à cette date. Des hors-la-loi à Makné Pour en revenir à l’agression contre des employés de l’EDL, elle s’est produite mercredi à Makné, un village au nord de la Békaa. Des hommes en armes circulant à bord d’une Range Rover s’en sont pris violemment à des inspecteurs de l’EDL qui dressaient des procès-verbaux et, dans certains cas, éliminaient des branchements illégaux. Le meneur du groupe a obligé les inspecteurs à lui remettre les procès-verbaux qu’ils avaient établis, sous la menace d’un pistolet dont il a pointé le canon sur leurs têtes. Il a agi de même avec les techniciens de l’office qui débranchaient une ligne illégale alimentant la pompe à eau d’une immense exploitation agricole. Selon le communiqué de l’EDL, les fonctionnaires de l’office ont alerté l’armée, qui est intervenue peu après, ce qui leur a permis d’achever leur mission. Toutefois, le récit de l’incident ne mentionne nulle part l’arrestation des auteurs de l’agression. En tout état de cause, l’incident illustre parfaitement la situation de l’EDL, dont le PDG vient de se plaindre, dans un mémoire adressé au ministre de l’Énergie, du laxisme dont les autorités judiciaires font preuve à l’égard des usagers du réseau qui se rendent coupables d’un branchement illégal et contre lesquels des procès-verbaux sont établis et des poursuites engagées, mais en vain. Dans son mémoire, le responsable de l’office a assuré que le niveau de perception des factures s’était amélioré de façon significative (50 %), au cours des deux dernières années. Question de fuel Sur un autre plan, on apprend que le président Lahoud a sondé indirectement les intentions de certains responsables du Golfe, dans le but d’ obtenir que le Liban bénéficie du privilège d’acheter le fuel au prix où il s’échange entre les membres du Conseil de coopération du Golfe, soit 95 dollars la tonne, au lieu de 450 dollars sur le marché. Selon l’agence al-Markazia, le chef de l’État aurait informé le président de l’association des industriels Fady Abboud que ces efforts seront déployés plus sérieusement dès que le nouveau gouvernement sera formé. Une mesure de cet ordre serait certainement salutaire pour l’EDL, dont toutes les ressources supplémentaires dues à l’amélioration de la perception, dans une proportion de 50 %, sont dévorées par la hausse du prix du fuel. À tel point que le prix du carburant représente environ 70 % des dépenses de l’office.

La direction de l’EDL et les employés de l’office ont condamné hier l’agression survenue mercredi contre un groupe de contrôleurs de l’office qui se trouvaient dans la Békaa.
Cet incident, qui souligne la précarité du travail de perception des employés de l’office dans certaines régions, intervient alors même que Kamal Hayeck, son PDG, met en garde de façon...