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Actualités - CHRONOLOGIE

Attentat - « Les flammes gagnaient mes habits, c’est alors que cet honnête homme est venu... » Marwan Hamadé, sauvé par la Providence

De son lit d’hôpital, le député Marwan Hamadé a estimé, lors d’une interview donnée à la radio de la Voix du Liban, que c’était la Providence qui l’avait sauvé du terrible attentat dont il a été victime, le vendredi 1er octobre. Attentat qui a coûté la vie à son garde du corps, Ghazi Bou Karroum, installé sur le siège arrière de la voiture. Revenant sur les faits qui se dont déroulés au moment de l’attentat, Marwan Hamadé a précisé que la Providence a voulu que le meurtrier effectue son geste une seconde trop tard, ou alors, a-t-il ajouté, « les circonstances ont joué en ma faveur à l’instant même de l’explosion ». Et d’expliquer qu’au moment de la déflagration, il avait le visage tourné vers son chauffeur et critiquait certains agents de sécurité qui procédaient, au même moment, à l’arrestation de marchands ambulants qui vendaient diverses marchandises sur la corniche. « Je disais qu’au lieu de régler la circulation sur les routes embouteillées, ils poursuivent les marchands ambulants dès 9 heures du matin. C’est à cet instant que j’ai vu quelque chose de bleu et blanc et non pas rouge, suivi de la déflagration », a-t-il précisé. « Par la suite, je n’ai plus rien entendu, car j’ai eu le tympan crevé, mais la voiture a fait un bond de 4 ou 5 mètres, avant de retomber sur ses roues. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons pu en sortir », a-t-il raconté. M. Hamadé a indiqué qu’il a regardé vers l’arrière de la voiture et qu’il a constaté que son garde du corps Ghazi Bou Karroum, qui occupait le siège arrière et qui était un de ses meilleurs amis, était « un tas carbonisé ». « Le chauffeur était ensanglanté, il avait la main cassée. Quant à moi, j’essayais de m’extraire de la voiture, a-t-il raconté. J’ai d’abord pensé à un bombardement aérien. Et lorsque j’ai pu sortir de la voiture, j’ai tenté de m’en éloigner avant que le réservoir d’essence n’explose. » « Dans ce genre de situation, on prend des décisions rapides. J’ai agi sans ressentir la peur, ne serait-ce qu’un seul instant, a expliqué Marwan Hamadé. J’ai poussé la porte avec force, et j’ai sauté dehors. C’est à ce moment que j’ai réalisé que j’avais le pied cassé. Je suis tombé par terre et le feu gagnait mes habits. C’est alors que cet honnête homme est venu... » Un homme, Mohammed Arnaout, dont le député a salué le courage. « Il a accouru vers moi, m’a porté et jeté à l’arrière de sa voiture, sans connaître mon identité. Je salue le peuple libanais et les jeunes qui sont de la trempe de ce jeune homme, Mohammed Arnaout, qui s’est lancé sans craindre l’explosion du réservoir d’essence de la voiture », a observé M. Hamadé. Et le député de poursuivre qu’une fois en voiture, le jeune homme lui a demandé où il souhaitait aller. « À l’hôpital américain, j’ai répondu. » « À ce moment, a-t-il pousuivi, j’ai ressenti de la fierté, car j’ai réalisé que des gens étaient encore prêts, au Liban, à accomplir des actes généreux, en dépit des dangers. » « Mais en voiture, mes pensées étaient centrées sur Oussama (son chauffeur) et Ghazi (Bou Karroum), qu’il fallait sauver, mais ce dernier était en flammes, car il était assis sur la banquette arrière », a-t-il encore raconté. Le député a aussi salué les innombrables marques d’amitié et de soutien qu’il a reçues de la part de gens qu’il ne connaissait pas et qui ne se doutaient même pas qu’il s’agissait de lui, précisant qu’il avait même reçu des images de la Vierge. « C’est dommage que le Liban revive des moments pareils », a-t-il déploré, indiquant que personne n’a le droit de lever la main sur quiconque. « Mais le problème ne s’arrête pas à moi, a-t-il conclu. Sa portée est bien plus vaste. Le crime est de transmettre à l’extérieur une telle image du Liban. »
De son lit d’hôpital, le député Marwan Hamadé a estimé, lors d’une interview donnée à la radio de la Voix du Liban, que c’était la Providence qui l’avait sauvé du terrible attentat dont il a été victime, le vendredi 1er octobre. Attentat qui a coûté la vie à son garde du corps, Ghazi Bou Karroum, installé sur le siège arrière de la voiture.
Revenant sur les...